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Préfectures du 93/77 : Pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours

A quelques kilomètres de Paris, le long de la promenade de la Dhuis et sur les communes de Courtry, Coubron et Vaujours, trône le Fort de Vaujours.

Cette ancienne fortification militaire a été utilisée de 1951 à 1997 par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) pour y développer les détonateurs des bombes atomiques de l’armée Française.

Pendant des années, le CEA a pratiqué sur le site des essais nucléaires dits sous-critiques (ou tirs “froids”). Ces tirs consistaient à l’explosion de bombes atomiques factices construites autour de sphères d’uranium 238. Ces tirs ont été réalisés à l’air libre aussi bien qu’en salles de tirs.

Les débris et éclats d’uranium causés par les explosions à l’air libre étaient projetés bien au delà de l’emprise du fort. Lors des gros tirs, certains débris ont été retrouvés par le CEA à plus d’un kilomètre du fort.

Lors des explosions en casemates de tir, les éclats d’uranium et autres déchets étaient évacués à grandes eaux dans des puits dit de "lavage" profonds de plusieurs dizaines de mètres. 14 de ces puits ont été recensés sur le site.

Une contamination des sols en matières uranifères (Uranium 238 entre autres) a été confirmée en 2001 par la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité), la SUBATECH et par le CEA lui-même qui a reconnu que certains ouvrages contaminés avaient été noyés dans le béton compte tenu de l’impossibilité de les décontaminer.

Rappelons que l’Uranium 238 est un toxique chimique qui présente une très forte radiotoxicité par inhalation.Ainsi une exposition par contamination interne peut avoir sur le long terme des effets sur la santé sous la forme de cancers et de leucémies.

Suite à ces découvertes, entre 2001 et 2002, une dépollution sur seulement 0,22% de la surface du fort fut réalisée par l’Etat français : une campagne d’assainissement très limitée compte tenu des coûts astronomiques qu’impliquent ce genre de travaux.

Pour preuve de l’insuffisance des campagnes de dépollution de l’époque, en mai 2011, une mesure de radioactivité certifiée par la CRIIRAD, 33 fois supérieure à la norme a été relevée dans l’enceinte du fort de Vaujours sur un point chaud détecté par la CRIIRAD et le CEA en 2001.

A cette pollution exceptionnelle en proche banlieue, s’ajoutent des risques non moins importants liés à la présence d’explosifs en subsurface, de pollutions aux métaux lourds (Arsenic, Mercure, Amiante, Cuivre, Plomb, Tungstène, Zirconium, etc.) ainsi que des pollutions chimiques (Dioxine, PCB, Perchlorate d’ammonium, etc).

Suites aux pressions et à la mobilisation de l’époque, les préfectures ont décidé, en date du 22 Septembre 2005, de frapper le site de servitudes ; ainsi l’arrêté préfectoral précise que « Les terres issues de travaux de terrassement, construction ou modification du terrain doivent être stockées sur le site même ». Il précise également : « un usage résidentiel, des activités agricoles, des activités entraînant la présence régulière d’enfants, les établissements recevant du public et les lieux de rassemblement de personnes (parc public, camping, aire de spectacle, …) sont proscrits. »

Cette activité nucléaire et chimique passée peut-elle expliquer pourquoi les taux de décès par tumeurs sont anormalement élevés sur la ville de Courtry ?

En effet, selon l’Agence Régionale de Santé d’Ile-de-France, dans le cadre de la signature du Contrat Local de Santé de la communauté d’agglomération : tandis que les taux sont de 36% pour les hommes et 26% pour les femmes en Seine et Marne, les taux de décès par tumeurs sont de 52% pour les hommes et 49% pour les femmes à Courtry.

De plus, en 2000, un médecin généraliste de Coubron, signalait dans la presse que les maladies thyroïdiennes sur le secteur avaient doublé en dix ans.

Depuis 2010, le site de 45 hectares est la propriété de la société BP PLACO (Placoplâtre), filiale du groupe St-Gobain, et de la Communauté d’Agglomération de Marne et Chantereine.

Placoplâtre souhaite détruire le fort et extraire des millions de m3 de terres potentiellement contaminées afin d’y ouvrir une carrière de gypse (pierre à plâtre) à ciel ouvert. La Communauté d’Agglomération de Marne et Chantereine (CAMC), propriétaire de 11 hectares, souhaite y implanter une zone d’activité économique.

Les nouveaux propriétaires minimisent les risques. Malgré des demandes répétées des associations locales, ils n’ont livré à ce jour aucune analyse, aucune étude liée à la dangerosité du site et affirment qu’ils n’ont rien trouvé d’alarmant.

Placoplâtre, pour réaliser son exploitation des sous-sols du fort, a besoin que les arrêtés préfectoraux de servitudes d’utilité publique qui frappent le site soient levés.

Le 04 avril 2013, à la demande des nouveaux propriétaires, les conseillers municipaux de la ville de Courtry ont voté à l’unanimité la révision du Plan Local d’Urbanisme afin de permettre la réalisation de ces projets. Tout est donc en marche pour ce qui pourrait être un des plus grands désastres sanitaires de l’Est Parisien, voire de la région parisienne.

Il est donc urgent de réagir avant qu’il ne soit trop tard.

Quels sont les risques pour la santé des populations locales ?

Quels sont les risques que vont prendre les employés et autres sous-traitants qui vont travailler sur ce site et notamment à la destruction des bâtiments et au déplacement de millions de m3 de terres potentiellement contaminées ?

Quelles garanties peuvent apporter les propriétaires au niveau de la sécurité sanitaire des habitants et des travailleurs ?

Devant l’ampleur des risques, nous demandons donc qu’une réelle étude d’impact indépendante sur les risques pouvant nuire à la santé des populations locales et des travailleurs soit réalisée par des organismes tels que la CRIIRAD (Commission de Recherche et d’Information Indépendante sur la Radioactivité).

Comme en 2000, nous re-demandons la mise en place d’un réel périmètre de protection afin que le site soit absolument protégé et qu’aucune occupation des sols et d’exploitation des sous-sols ne soient autorisées.

Nous demandons avec force que toute la lumière soit faite afin de déterminer les causes exactes des taux anormaux de décès par tumeurs sur la commune de Courtry.

Enfin, nous demandons la mise en place, dans les plus brefs délais, d’une commission d’enquête parlementaire relative aux conséquences des expérimentations nucléaires réalisées au sein du Centre d’études du Commissariat à l’Énergie Atomique de Vaujours-Courtry ainsi qu’aux risques liés aux projets portés par Placoplâtre et la Communauté d’Agglomération de Marne et Chantereine.

Pour en savoir plus : http://blog.gagny-abbesses.info/category/Fort-de-Vaujours

Délibération du conseil municipal de Courtry : http://blog.gagny-abbesses.info/post/2013/04/29/Fort-de-Vaujours-%3A-le-conseil-de-municipal-de-Courtry-accepte-la-destruction-du-fort-de-Vaujours.

Communiqué du Collectif de Sauvons la Dhuis du 15/01/2013 :
http://blog.gagny-abbesses.info/post/2013/01/15/Courtry/Coubron/Vaujours-%E2%80%93-Les-projets-d-exploitation-et-d-am%C3%A9nagement-du-Fort-de-Vaujours-%3A

Placoplâtre explique comment ils veulent exploiter le fort de Vaujours :
http://blog.gagny-abbesses.info/post/2012/12/04/Fort-de-Vaujours-%3A-Mr-Flamand-explique-comme-BPB-Placo-va-exploiter-le-fort

Interview de Bruno Chareyron Directeur du laboratoire de la CRIIRAD :
http://blog.gagny-abbesses.info/post/2011/05/18/Fort-de-Vaujours-%3A-Le-fort-doit-faire-l-objet-d-une-nouvelle-expertise

Le collectif SAUVONS LA DHUIS - http://sauvons.dhuis.fr

Associations du Collectif "Sauvons la Dhuis" : Nature Environnement 77, Villevaudé... Demain, Les Abbesses de Gagny-Chelles, Environnement 93, ADENCA, Les Amis de Carnetin, AJT Rando, Marne et Gondoire à Vélo.
Pétition adressée à :
Préfet de Seine et Marne, Préfecture du Seine et Marne
Jean-Luc Pilard, Maire de Courtry
Direction du Cabinet du Maire Courtry, Mairie de Courtry
Jean-Jacques Marion, Président de la Communauté d’Agglomération de Marne et Chantereine
Direction du Cabinet du Maire Coubron, Mairie de Coubron
Préfet de Seine Saint-Denis, Préfecture de Seine Saint-Denis
Maire de Vaujours, Ville de Vaujours
LIPIETZ Hélène, Sénatrice de la Seine-et-Marne (Ile-de-France)
EBLÉ Vincent, Sénateur de la Seine-et-Marne (Ile-de-France)
ARCHIMBAUD Aline, Sénatrice de la Seine-Saint-Denis (Ile-de-France)
ROGER Gilbert, Sénateur de la Seine-Saint-Denis (Ile-de-France)
Pour la vérité sur la radioactivité et les pollutions du Fort de Vaujours :

Devant l’ampleur des risques liés aux pollutions radioactives et chimiques du Fort de Vaujours, nous demandons donc qu’une réelle étude d’impact indépendante sur les risques pouvant nuire à la santé des populations locales et des travailleurs soit réalisée par des organismes tels que la CRIIRAD (Commission de Recherche...
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Informations

50 000 signatures récoltées
Fort de Vaujours : 2 anciens employés du CEA font des révélations
Sauvons la Dhuis
par Sauvons la Dhuis

http://sauvons.dhuis.fr/post/2014/01/15/Fort-de-Vaujours-%3A-2-anciens-employ%C3%A9s-du-CEA-font-des-r%C3%A9v%C3%A9lations-dans-la-presse
Sauvons la Dhuis

Devant l’ampleur de notre pétition de, les langues commencent se délient. Ainsi 2 anciens du Commissariat à l’Energie Atomique font des révélations très inquiétantes dans un article du Parisien. Quelles matières radioactives ont été enfouies dans des fosses sur le Fort de Vaujours, au point qu’il fallait s’en approcher en scaphandre ?
Fort de Vaujours : Dormez braves gens
Sauvons la Dhuis
par Sauvons la Dhuis

http://www.youtube.com/playlist?list=PLDE726612A5FF3D55
Fort de Vaujours : Dormez braves gens

Janvier 2014 Série d’entretiens avec le président de l’association des Abbesses de Gagny-Chelles (Christophe NEDELEC). Il sera question de parler qui parler du Fort de Vaujours au regard des problèmes de pollutions radioactives (Uranium 238), chimiques (PCB, Dioxine, etc.), de la présence de métaux lourds (Arsenic, Zirconium, Cuivre, Tungstene, Plomb etc.)

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30 ans d’Humanité, ce que je n’ai pas eu le temps de vous dire
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"Bon, j’imagine que vous ne pouvez tout de même pas tuer vos subordonnés"

seule réponse fournie par les élèves d’une école de commerce de Philadelphie
lorsque le professeur demanda à ses élèves de lui donner un exemple de
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Cité par Serge Halimi, dans le Monde Diplomatique de février 2005, page 2

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