2013, Massif du Bargy, Haute-Savoie. Une minorité de bouquetins a la brucellose ! Apprenant la nouvelle, le Préfet (qui a, semble-t-il, une part de responsabilité dans la psychose de la grippe A) demande l’abattage de tous les bouquetins du massif. (3) Suite à cette demande, les bouquetins étant interdits de chasse et protégés (4)(5), l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses) est saisie. Début septembre, les experts de l’Anses rendent un rapport de 46 pages. (6) Ils concluent que le risque de transmission de la brucellose aux autres espèces est vraiment faible ; et que les humains ne buvant pas le lait des bouquetins, il n’y a pas péril en la demeure ! Bien qu’étant à l’origine d’avortements, la brucellose est souvent bénigne chez les animaux, elle les fait rarement souffrir. (14, p°3) Les experts veulent se réunir à nouveau, notamment pour étudier la solution de la vaccination. (6) Pour eux, il faut récolter plus d’observations, et il n’y a pas d’urgence à agir.
Le risque sanitaire est minime, et nous avons cent mille fois plus de chances de mourir en nous faisant renverser par une voiture que de nous faire tuer par un reblochon contaminé par un bouquetin ! Et d’une, le risque de transmission de la brucellose des bouquetins aux vaches est extrêmement faible, car ces espèces ne sont pas en contact (un cas bovin en 13 ans d’absence de vigilance, un cas sur 1300 troupeaux). (6, p°2)(9, p°7) Et de deux, même si par accident les vaches entraient en contact avec les bouquetins, la contamination d’une espèce à l’autre se produit vraisemblablement par le rarissime biais de l’ingestion d’aliments souillés par des produits d’avortement. Or, pour avorter, les bouquetins ont tendance à s’isoler dans des zones rocheuses peu accessibles aux autres animaux. (9, p°7 et 8) Et de trois, sachant désormais que des bouquetins sont infectés, le risque de contact vaches – bouquetins devient encore plus faible du fait de la mise en place de règles de vigilance ! (6, p°13) Et de quatre, si jamais le réel défiait les lois des statistiques, une vache contaminée peut ne pas être excrétrice de la bactérie ! (10, p°3 et 9) Et de cinq, à présent, des contrôles bactériologiques sont effectués sur le lait ! (9) Et de six, la bactérie est inactivée par le processus d’affinage du fromage (ou par la pasteurisation) ! (10, p°12)(11) Et de sept, pour celui qui n’a vraiment, mais alors vraiment pas de chance, tout n’est pas perdu puisque, chez l’humain, la brucellose a un taux de létalité inférieur à 5% ; et ce, sans traitement ! (12, p°1) Et de huit, les antibiotiques sont très souvent efficaces ! (13) En somme, le risque représenté par les bouquetins pour la santé humaine est maîtrisable.
Pourtant, plutôt que d’écouter des scientifiques indépendants (qui proposaient d’autres solutions), l’Etat, préférant céder à la psychose, a ordonné de tirer dans le tas (sans faire le tri entre les malades et les sains) ! Pour éviter toute polémique, aucun test n’a été effectué sur les animaux abattus, ils ont été brûlés le plus vite possible au détriment de l’étude de la maladie ! La vérité est dangereuse : abattre autant de bouquetins sains est lourd à assumer devant l’opinion publique et la Justice ! Plus de 220 bouquetins, protégés et interdits de chasse, ont déjà été tués. L’arrêté est valable un an, les tirs vont se poursuivre. Seuls les plus jeunes sont, pour le moment, épargnés, mais le Préfet risque de renouveler sa demande d’abattage de l’ensemble des bouquetins du massif dès le printemps prochain.
Vous pouvez signer cette pétition : http://avaaz.org/fr/petition/Petition_Stop_a_labattage_des_bouquetins_du_Bargy
Sources : http://lebruitduvent.overblog.com/psychosebouquetins.html