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Derniére ligne droite avant la guerre

L’exemple des années 20-30 montre que l’écroulement économique n’entraine pas le chaos généralisé, ni « l’anarchie » (je mets volontairement entre guillemet car c’est un exemple parfait de novlangue : l’anarchie n’est pas inorganisée, bien au contraire . Pour qu’il n’y ait pas de hiérarchie, il faut au contraire que la communauté soit parfaitement organisée mais bon…). Les grandes phases d’écroulement économique entrainent plus certainement la guerre. Car la guerre est la meilleure façon de remettre les compteurs à zéro sans forcément remettre en cause les hiérarques dominants.

L’écroulement de notre système est d’ordre économico-sociétal. Le système d’économie de marché, système en place depuis des siècles, baptisé capitaliste par les réflexions de Marx, est construit automatiquement autour de déséquilibres qui éclatent souvent de façon violente et arbitraire, ceci jusqu’au XVII-XVIIIème siècle. Pourquoi jusqu’à cette période ? Parce que jusque là, en général, les pouvoirs tyranniques étaient souvent différents des pouvoirs économiques. La religion Chrétienne avait joué un rôle à ce niveau, quoiqu’on en dise. Un banquier ou une force financière qui prenait trop de pouvoir économique et donc d’influence politique, finissait toujours par être remis à sa place de façon arbitraire certes, mais cela re-stabilisait l’ensemble.

Les révolutions bourgeoises (anglaises, puis américaines et françaises) ont donné l’autorité à ceux là même qui développaient les déséquilibres économiques (pas qui créaient les richesses, non car la seule richesse créée est naturelle ou liée au travail, l’investissement n’est qu’une affectation). Et on ne doit pas parler de richesses du capital honnêtes car toute fortune provient du fait de pillages et d’arnaques (Comment les Rothschild ont joué de Waterloo, comment les Rockfeller ont développé leur fortune, comment B Arnault a fondé son groupe. Toutes les « belles histoires » sont des story telling). De la même façon que toutes les grandes familles nobles proviennent de pillards qui après avoir acquis de force un domaine ont « blanchi » leurs méfaits dans l’économie réelle. Bref, il n’y avait plus de contre pouvoir arbitraire, si ce n’est celui du peuple sur lequel s’était appuyée la grande bourgeoisie pour prendre le pouvoir. (voir ici)

Et c’est là le talon d’Achille de l’oligarchie et en même temps leur meilleur coup. Leur talon d’Achille, car ils ne peuvent pas faire totalement ce qu’ils désirent, ou du moins de façon voyante. Le Roi, le Prince avait l’autorité « divine ». Il pouvait donc, il devait donc même, mater la rébellion de façon brutale. Tout autre comportement était une porte ouverte à la contestation. Pour notre oligarchie, son autorité est basée sur le fait que nous la lui déléguons. Ils ont développé nombres de stratagèmes pour que nous leur déléguions totalement ce pouvoir sans contrôle (pseudo démocratie élective, consumérisme addictif, intégration sociale liée à ce consumérisme et à l’occupation d’un emploi, constitution sans contrôle etc…).

Mais le résultat est qu’il n’y a plus de limite/contrôle et que donc les déséquilibres ne peuvent être corrigés que par ceux là même qui les créent. Et c’est tout simplement impossible naturellement. Il faut faire des resets. Et le meilleur reset, on est allé le chercher dans ce qui fonctionne depuis des siècles : la guerre. La guerre fait reset pour le système et remet tout à Zéro. Tout à zéro sauf pour l’Oligarchie. Cette dernière n’y participe pas physiquement, elle en profite même pour reconsolider ses fortunes, tester quelques découvertes scientifiques. Le peuple, lui, en sort rincé, épuisé. Il demande stop, c’est bon, je veux juste souffler. L’Oligarchie lui dit ok, tu l’as mérité, tu t’es bien battu, pour les survivants. Les survivants lui disent merci, lui demandent de prendre en main l’autorité, car le peuple, lui, il veut juste souffler. C’est magique en fait une guerre, tragique aussi, oui.

L’Oligarchie sait certainement qu’on est proche de la bonne guerre qui nettoie. Et les petits chefs (nos politiques, qui ne sont pas l’oligarchie mais leurs marionnettes) le savent aussi. Ceci peut expliquer l’application sans borne des politiques de tous bords occidentaux à se mettre sous la domination US. Ils pensent que des pays ayant une vraie force de frappe, seuls les USA partagent la même vision qu’ils se font du monde et du système. Le marché transatlantique n’a pas pour but de créer un superbe marché gagnant-gagnant, tout le monde sait que c’est pipeau. Alors, il a quel but ? Peut être officialiser la mise en ordre de combat d’un bloc. Face aux autres pour la bonne pétarade mondiale.

D’aprés DEMOSOLUCE

Lire également : YANKEES GO HOME !

Et : L’AGENT ORANGE : UN CRIME IMPUNI

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Daniel Dupuis
La pratique des arrestations illégales, des tortures et des exécutions en dehors de tout procès régulier puis de la dissimulation des dépouilles (d’où le terme de « disparus ») est tristement célèbre en Amérique latine où les dictatures ( l’Argentine de la junte militaire, le Paraguay dirigé par le général Alfredo Stroessner, le Chili tenu par Augusto Pinochet...) y ont eu recours. De 1980 à 2000, sous un régime pourtant démocratique, l’armée du Pérou n’a pas hésité à recourir à la terreur (…)
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Caitlin Johnstone

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