CGT-SNCF, Montreuil 1er avril 2005
- Loin sont les engagements pris à la Conférence de Kyoto et de la recherche d’un développement durable.
- Loin sont les recommandations du CSSPF (Conseil Supérieur du Service Public Ferroviaire) instance auprès du Ministre des Transports à laquelle siègent, entre autres, la SNCF et RFF, qui estimait nécessaire pour le développement du fret ferroviaire un triplement du Transport Combiné.
La décision des Pouvoirs Publics et de l’industriel M. VERON pour le devenir du Transport Combiné est tout aussi brutale que le plan Fret 2004-2006 car basée sur les mêmes principes :
Contraction du réseau par des fermetures de lignes, de centres CNC (CLERMONT FERRAND, TOURS, RENNES, GRENOBLE, HENDAYE, PERPIGNAN, AVIGNON, SETE ET BOURGES) et de chantiers (VALENTON, VESOUL, STRASBOURG).
Suppression du Point Nodal de Villeneuve Saint-Georges.
Ouverture à des opérateurs privés en dehors du Groupe SNCF.
Transfert de l’activité maritime de CNC dans une entité comprenant la SNCF et des armateurs.
Abandon pour CNC de l’offre Continental National.
Concentration de l’offre Continental National sur des axes principaux assurés par NOVATRANS.
Ce plan de casse s’effectuera en deux étapes : juin et octobre avec des conséquences sociales importantes, comme première étape : suppression de 200 emplois.
Le plan fret 2004/2006 avait balisé le terrain
Il suffit de se reporter au budget 2005 qui prévoyait la baisse de 20% du trafic et des recettes du transport combiné et la suppression des 2/3 des parcours.
En ce début 2005, c’est la dégringolade : - 16% sur deux mois !
Le plan Véron aura contribué à mettre en plus sur les routes l’équivalent de 200 000 camions (soit en volume : 4 millions de tonnes de Fret !!).
Le désengagement de l’Etat est bien réel
En effet, les subventions au Transport Combiné s’effondrent depuis la mise en place du Gouvernement Raffarin :
2002 : 92 millions d’euros
2005 : 16 millions d’euros.
Elles sont les plus basses de toute l’Europe !
Le transport combiné possède de nombreux avantages pour la collectivité
Le transport combiné permet d’associer les qualités de la route telle la proximité et la souplesse, aux atouts du rail tels que son maillage, la sécurité, la régularité, les économies d’énergie, le respect de l’environnement.
Il diminue aussi l’encombrement des réseaux routiers et rend la France moins dépendante du pétrole, sur le plan énergétique.
Ce mode de transport répond aussi aux attentes des utilisateurs puisqu’il propose une capacité de chargement supplémentaire de 10% par rapport au tout routier.
La CGT se prononce pour une maîtrise publique du transport combiné
Les transports de marchandises vont progresser de 40 % d’ici à 2020, il s’agit d’un enjeu de société.
La priorité doit être donnée à une politique favorisant tous les modes de transport, le ferroviaire a sa place.
L’Etat ne doit pas se désengager du Transport Combiné
Au regard des difficultés spécifiques du Transport Combiné et de la possibilité d’en faire un mode alternatif, la puissance publique ne doit pas se désengager.
Par ailleurs, le Transport Combiné ne saurait être limité aux trafics de transit, aux trafics massifs. Il doit répondre aux besoins de la production nationale.
Il doit également apporter une réponse aux besoins de dessertes diffuses des régions et des localités.
La SNCF doit devenir un opérateur de Transport Combiné et pas se cantonner comme tractionnaire uniquement.
Dans ce cadre, l’entreprise publique doit s’appuyer sur ses filiales (CNC, NOVATRANS, ROUCH) pour répondre aux besoins de transports compte tenu du maillage conséquent existant en favorisant les synergies et la complémentarité et non la concurrence au sein du groupe.
Les propositions alternatives existent pour développer l’offre du combiné.
L’action de tous ceux qui ont intérêt au Service Public SNCF s’impose.
Ne laissons pas faire les casseurs.
Agissons pour une plus grande efficacité économique et le progrès social.
Dans cette optique, l’offre du Combiné est incontournable.
– Source : CGT-SNCF
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