« Chaque vieillard qui meurt, est une bibliothèque qui brûle. » (cité de mémoire, mais dont la source est un proverbe africain).
En Occident, chaque vieillard qui meurt n’est que de 150 à 200 livres de moins… Une pension à payer en moins, et à l’hôpital, bientôt, on vous calculera les minutes de vies qui lui restent. Un peu comme ce mécanicien à surveiller qui travaille à réparer votre auto à 130$ l’heure : dès qu’il va faire pipi, ça vous coûte un bras. On souhait presque allait l’aider à secouer son membre un peu mouillé pour épargner de l’argent.
C’est mon mécanicien qui me l’a dit : mot pour mot.
Un vieillard qui meurt, en Occident, c’est une machine usée sur laquelle la médecine s’acharne. Le bras canadien n’est pas que dans l’espace, il est dans un lit d’hôpital, le plus onéreux motel inventé depuis le siècle du cambouis dans les années 30 pour les premières machines.
Ça ne tourne pas bien ? Mest de l’huile…
Ça ne va pas bien ? Mitraille à coups de pilules…
Aisé à saisir : les « bibliothèques » de l’Occident sont fabriquées dans des usines à savoirs mutilées, impures, tronquées. L’humain est une tondeuse à gazon, une pièce dans une colossale et cyclopéenne machine économiste. Un humain frelaté, passé à l’alambic des décideurs, pour la plupart élus « clés en main » par la dolce mafia depuis longtemps connue.
Le savoir est un produit mécanisé. Il est utile pour la grande machine. En passant par le filtre de la propagande, son « haut-parleur » médiatisé, quintessencié, notre humain fait maintenant un parcours du point A au point A -. À moins qu’il ne soit attentif. Il est gonflé à l’égoïnomanie, truffé de savoirs « pratico-pratique », sans réelle connaissance de l’histoire, de ses répétitions.
Tout est neuf.
Le techno-progrès, c’est le miroir pour élever l’ignorance au rang de « connaissances » sans re- connaissances, - puisque l’on cultive l’oubli – mais dans la ligne des reconnaissances : les médailles, les honneurs, et le reste de la quincaillerie du merci. Un remerciement social qui se passe bien de l’amour. Pas question de sentimentalisme.
De fait, l’occidental est une page, une ligne, un mot, une syllabe à éteindre avant qu’il ne soit un livre. Isolé du « réel », il finit par étouffer sous une pile de livres.
Il s’adonne à cette malbouffe « journalièrement ».
Le héros de ce 21e siècle est celui qui sort de ce monde en ayant échappé aux sables mouvants dans lesquels il est trempé pour en sortir comme une potiche « parfaite » pour qu’on puisse lui glisser tous les fluides que boiront l’élite carnassière.
Un raisin pour un vin…
Écrasé à coups de pieds invisibles. Telle la main d’Adam…
En Occident, l’Homme est un produit à « parfaire » dans le but de l’intégrer à la gargantuesque machine à broyer. On l’a gavé comme une dinde : Il pense savoir. Ce qu’il sait est controuvé, faux, tordu, canalisé vers l’avoir et non l’être, sans référence au vivant, sans référence au passé, et sans référence à la Vie ainsi qu’au mystère cosmique.
Il est séché philosophiquement comme une tomate. Il ne laisse que ses « performances ».
C’est son leg à la …machine.
C’est la fin de l’Homme transistor-transitoire.
Quand un livre électronique meurt, on le remplace par une autre « machine » que l’on essaie de rendre plus performante.
Ce vieux qui part est encensé pour son œuvre sociale, ses réalisations, ses titres et son portrait est affiché au mur des pays comme l’est l’employé du mois chez McDo.
Humanum Fast-Food…
On ne refera pas un monde meilleur avec plus d’argent, puisque plus d’argent ne fait que nourrir une machine à cendrer les humains.
Quand on dit qu’il faut diviser pour régner, c’est simplement qu’en séparant et en écartant l’être humain du réel cosmique, en l’enfermant dans une toute petite planète à ronger, dites-vous que des rats ont envahi la demeure.
C’est la culture du demeuré « instruit ».
P.S. : Quand l’Allemagne – les nazis, devrais-je dire-, brûlaient les livres, et que chacun s’offusquait de cette manière barbare d’anéantir la connaissance, ce n’était qu’un échantillon de ce qu’on peut faire de nos jours. À partir du moment où les intellectuels ne jouent plus aucun rôle dans la réalisation de l’Histoire, on écrase ou écarte chaque caractère pouvant ramener ce monde à la réalité, chaque page, chaque frappe, et toutes taches « d’encre ».
Aujourd’hui, la « grande » vision de la Vie est « économie ». Mais les nouveaux barbares sont également les nouveaux dieux qui vous font le même coup que la religion catholique avec son enfer. L’économie, c’est dieu, la Vie c’est l’enfer, en passant par la pauvreté, le purgatoire.
La puissance de la propagande 21e siècle- par la manipulation de l’inconscient de ce nouvel holocauste – est si efficace que les « athées » ont maintenant des dieux qu’ils ne connaissent même pas. Ils se moquent de ceux-là paralysés dans leurs livres-messages-divins, mais encensent ce matérialisme qui vous fait finir en cendres.
Soyez attentif : nous vivons dans une chambre à gaz. La manipulation a tellement affiné ses techniques que celles-ci surpassent amplement le pouvoir individuel égotiste.
Tout crapaud aspire à être un bœuf…
Vous ne savez pas ce que vous gobez dans ce poulailler à ciel ouvert pour que l’on puisse vous faire croire que votre île est plus grosse, plus intelligente qu’une autre.
Si chacun vivait sur une île, il n’y aurait pas de continents.
C’Est bien l’œuvre de la fragmentation « utilitaire » à laquelle nous sommes livrés.
Dieu ( sic), en trois éléments.
Gaëtan Pelletier
12 mai 2013
http://gaetanpelletier.wordpress.com/2013/05/12/lhomme-transistor-transitoire/