De mémoire, juste un court extrait d’un débat sur BFM TV.
Un O. Besancenot tonique, à S. Le Fol, Ministre au teint d’endive :
– Comment se fait-il que vous enleviez 600 millions d’euros aux hôpitaux publics et que dans le même temps vous en accordiez 500 aux cliniques du privé ?
Réponse de S. le Fol, qui se croit ironique :
– Ah ! bon, parce que vous êtes contre la marche du secteur privé ?
O. Besancenot, cachant mal son mépris :
– Décidément vous êtes bien de droite !
Ça y est, tout est dit. Non pas à cause des subventions au secteur privé, encore qu’il faudrait y aller voir de plus près : si la manne est distribuée à la façon des 20 milliards du Crédit d’impôt accordé aux Sociétés, c’est-à-dire sans aucun suivi, cela doit être du joli !
Non, tout est dit parce que le Ministre n’est pas autrement ému de l’amputation des crédits du secteur public. Ici, circonstance aggravante, au détriment des hôpitaux donc carrément des établissements de la santé pour tous. Pour des cliniques privées que l’on gave. C’est cela le libéralisme.
Qui sont donc ces gens-là que, pour nous débarrasser d’un Sarkosy, squeezés que nous étions en mai de l’an dernier, nous avons portés au pouvoir ? De la manière, il est vrai, dont ils distribuent ce qui ne leur appartient pas à ceux qui peuvent en faire n’importe quoi sans condition préalable, et sans possibilité de censure ultérieure ; comme eux-mêmes font d’ailleurs, des voix qui les ont hissés où ils sont.
Pourtant, il fallait bel et bien chasser N. Sarkosy.
Au soir de cet évènement que fut la Manifestation il apparaît encore plus clairement que les sociaux-libéraux sont bien déterminés à tenir leur cap, qu’il ne sera pas possible de les en faire démordre sans faire sauter quelques boulons de leur ancrage dans le système néo-libéral.
C’est eux qui ont engagé l’épreuve de force en ne voulant voir dans cette protestation qu’une manifestation grandiloquente de plus de J-L Mélenchon.
... Qu’ils accusent de diviser la gauche, un comble ! car tous les coups leurs sont permis, à ceux qui ne sont plus que les exécutants d’une monarchie républicaine vouée à la défense de la contrainte, de l’injustice et de l’hostilité civile ; pour rénover selon leurs principes la devise au fronton des mairies.
En voulant ignorer les dizaines de milliers de citoyens protestataires conscients qu’ils couvrent de leur plus souverain mépris et qui en conséquence ne disposent plus que de ce moyen : la rue, pour recenser leur force ; avec pour objectif de la faire grandir, et à la fin de peser décisivement sur leur propre destin ; possibilité que les Hollande, Ayrault, Désir et tutti quanti subtilisent, quand ils n’ont pas été lessivés comme les DSK et Cahuzac.
Pendant que le directeur de la campagne présidentielle de F. Hollande gère ses avoirs dans les paradis fiscaux et que le petit Fabius s’offre "grâce au jeu" un appartement de 7 millions d’euros sans payer d’impôts sur le revenu.
Un profond dégoût saisi celui qui se laisse prendre à écouter leurs piètres plaidoyers "d’hommes de gauche".
Ils en sont, suivant une campagne conçue depuis longtemps et mise massivement en application aujourd’hui, à accuser le FdG de faire le jeu du FN. Alors que tout observateur censé voit bien ce qui se passe : la poursuite du sarkosysme continue à repousser une partie du peuple vers l’extrême-droite, complaisamment épaulée par tous les grands médias dans cette aubaine pour une organisation de fascistes et de populistes rancis.
Les mêmes causes poursuivent les mêmes effets.
Ces gens-là, ces "hommes de gauche", ces socialistes, font plus de mal au peuple qu’il n’en n’a supporté depuis longtemps. Et ils entendent persévérer.
Peuple ! Rassemble-toi autour de ton FdG et ses alliés et ne lâche surtout pas prise !