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Cohn-Bendit planqué dans son hôtel, dénoncé en public

Cohn-Bendit, le Vert ou der Grüne selon la nationalité qu’on lui donne, a navigué durant plus de trente ans entre la France et l’Allemagne surfant sur la vague rebelle de l’homme libre à tous les niveaux et attaquant à souhait des personnalités. Cette fois, l’homme n’a plus la même aura auprès des masses. Ce qui reste du pourfendeur de l’ordre public est l’image d’un homme politique qui inspire le dégoût auprès des gens et des jeunes générations...

Aujourd’hui Daniel Cohn-Bendit ne peut plus sortir ni à Berlin, ni en Pologne sans être rappelé à son passé avec son livre Le Grand Bazar.
Le célèbre réalisateur polonais, Grzegors Braun, ayant tout récemment appris les dires et les allusions sexuelles de Daniel Cohn-Bendit envers les enfants, a porté une plainte en Pologne pour pédophilie contre l’eurodéputé franco-allemand.

À Berlin dans deux conférences, auxquelles Daniel Cohn-Bendit participait, un homme a interrompu le bon déroulement de ces dernières et montré du doigt Daniel Cohn-Bendit avant de déclarer « cet homme est un pédophile », de lire le passage incriminé du Grand Bazar, et d’interpeller l’assemblée sur le passé de l’eurodéputé.

Prix Theodor Heuss

Tout commence avec la remise du prix Theodor-Heuss à Daniel Cohn Bendit qui a bien eu lieu ce 20 avril.
Ce prix, qui récompense une personnalité politique, est donné à des personnalités qui ont œuvré pour la société et la politique. Le président de la Cour constitutionnelle fédérale allemande, Andreas Voßkuhle, refusa de participer à la cérémonie et de remettre le prix à Daniel Cohn-Bendit car « Le Président ne pouvait pas associer la Cour avec des écrits parlant de la sexualité entre les adultes et les enfants », selon les explications, au mois de mars, de son service de presse.
De nombreuses personnalités politiques d’outre-Rhin trouvent des excuses pour cet homme politique issu de la génération des années 68 : « il faut comprendre que cette génération a un certain passé ». Mais le jour de la remise du prix à Daniel Cohn-Bendit, il fut accueilli par une foule en colère.

Dénoncé en public

Juste avant de partir en déplacement en Pologne, Daniel Cohn-Bendit était l’invité de Médecins sans Frontières, le 25 avril à la Mairie Rouge de Berlin (qui se trouve juste à côté de la gare Alexander Platz, et de la tour de télévision avec sa grosse boule, genre discothèque).

Parmi le public, un homme a pris la parole après avoir été autorisé à poser des questions. Il a calmement demandé à l’organisateur de Médecins sans Frontières qui se trouvait sur l’estrade à côté de Cohn-Bendit : « Comment est-ce possible que Médecins sans Frontières invite un homme qui se décrit lui-même comme étant un violeur d’enfants et comment peut-on imaginer que Médecins sans Frontières soutienne la pédocriminalité humanitaire ? »
L’organisateur, micro en mains et visiblement agacé, a riposté en disant qu’il connaissait parfaitement le passage du livre et que cette intervention était hors sujet et que « Cohn-Bendit est là car il défend une position des Verts et qu’il est député au Parlement européen. »

Le 28 avril, Daniel Cohn-Bendit se tient sur une estrade en compagnie des représentants du magazine Cicero, au Berliner Ensemble, dans le célèbre théâtre tenu par Bertold Brecht et Heiner Müller sous le régime de la RDA.
Cicero, qui présente des photos et des dessins toujours recherchés et colorés, est un magazine réputé pour son sérieux et son intellectualisme.
Un homme sort alors du public, monte sur l’estrade, et désigne l’écologiste en lisant à haute voix le passage incriminé de son livre Le Grand Bazar.

Pologne

Le 26 avril, lors d’un colloque à l’université de Wroclaw auquel Daniel Cohn-Bendit devait participer, le député franco-allemand déclara qu’étant malade, il ne pouvait plus prendre part à la conférence. Ce dernier restera planqué dans son hôtel toute la journée.
En Pologne, pays catholique supportant mal « les idées » en provenance de cette Union européenne qui s’attaque à la famille, l’enfant est sacré. Les manifestants polonais étaient venus pour casser du verre ce jour-là.
Le réalisateur polonais, Grzegors Braun, connu pour avoir réalisé un film sur Lech Wałęsa montrant son implication avec la Stasi, a appris tout récemment que Daniel Cohn-Bendit avait évoqué son passé érotique et sexuel avec des enfants dans une émission télévisée. Grzegors Braun a sur le champ porté une plainte au pénal contre Daniel Cohn-Bendit pour pédophilie.

Parti des Verts allemands

La fondation Heinrich Böll, « mémoire des Verts », possède les archives sur le dossier du Grand Bazar écrit par Daniel Cohn-Bendit.
Bien que l’eurodéputé s’efforce d’expliquer qu’il n’a pas donné l’ordre d’interdire aux investigateurs ou aux journalistes d’entreprendre des recherches sur son livre, la fondation du parti des Verts, basée dans le centre de la capitale allemande, affirme qu’une demande expresse est arrivée aux archives en provenance du bureau de l’eurodéputé pour ne pas dévoiler le contenu des cartons.
On apprend dans cet article de la presse allemande que ces archives sont interdites au public, aux chercheurs et journalistes pour une durée de soixante ans jusqu’en 2031.
Daniel Cohn-Bendit aurait-il d’autres choses plus terribles à se reprocher ? En tout cas il ne tient pas à faire la lumière sur son passé !
L’auteur de l’article explique que Daniel Cohn-Bendit aurait fait beaucoup plus de déclarations à caractère pédophile et que le livre ne serait pas le seul élément explosif.
Dans la gazette intitulée Pflasterstrand des Linke de Francfort-sur-le-Main, qui a existé de 1977 à 1990, on y trouve des textes explicites : « L’année dernière une fille de six ans a flirté avec moi. C’était un moment des plus émouvants et des plus jolis que j’aie pu avoir... et ce n’est pas important d’écrire pour ou contre la pédérastie », peut-on lire dans une édition de 1978 des Mémoires d’un dinosaure. Rappelons que Cohn-Bendit était le responsable juridique du Pflasterstrand.

Source : La voix de la Russie


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