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Emirat du Qatar : premières fissures au sommet de l’Etat ?

L’émir impose son fils petit à petit sur la scène internationale.

Des médias arabes ont constaté l’absence de plus en plus remarquée du numéro deux de l’émirat du Qatar, l’inamovible Premier ministre Hamad Ben Jassim, gladiateur d’une diplomatie subversive, coupable d’avoir alimenté des foyers de tension dans de nombreux pays arabes, et timonier exclusif de la Ligue arabe.

Deux hypothèses sont lancées dans certains grands titres de la presse à capitaux saoudiens. La première a trait à son attitude belliciste qui fait craindre aux pays du Golfe, Arabie Saoudite en tête, que le vent de la révolte souffle sur les monarchies pétrolières où les risques d’explosion ne sont pas écartés.

L’insurrection au Bahreïn en est à sa deuxième année tandis que les échauffourées sporadiques rythment le quotidien des Saoudiens dans la région côtière d’Al-Qatif, à l’est du pays. Par ailleurs, pensent d’autres analystes, Hamad Ben Jassim commencerait à faire de l’ombre à l’émir Hamad Ben Khalifa, malade et dont les sorties publiques se font de plus en plus rares - sa visite qualifiée d’historique à la bande de Ghaza, en janvier dernier, l’avait un moment (re)propulsé au-devant de la scène, mais cela n’a pas duré longtemps. Pendant que Hamad Ben Jassim continuait à s’imposer sur la scène internationale et régionale, notamment à travers la Ligue arabe, sur laquelle il soufflerait le chaud et le froid, et à gérer directement la guerre secrète menée contre la Syrie, à laquelle son sort politique semble lié.

L’échec patent de cette politique de déstabilisation de la Syrie a non seulement réduit l’influence et l’aura du Premier ministre, mais a fait perdre à son pays la confiance d’alliés de taille comme l’Arabie Saoudite, la Turquie, la France et même les États-Unis qui se sont donnés à fond dans cette guerre. Mais ce qui semble avoir donné le coup de grâce à l’ambitieux Premier ministre, c’est l’entrée en scène brusque de l’héritier du trône, Tamim Ben Hamad, pour représenter son père dans certaines cérémonies et réunions officielles, y compris au très puissant Conseil de la coopération du Golfe, et s’initier à la gestion des affaires internationales. Une rivalité est née entre les deux hommes
Les observateurs n’hésitent pas à parler d’une première fissure au sommet de cet émirat dont la grandeur ne tient qu’à son argent qu’il dépense à tort et à travers et en dépit du bon sens.

URL de cet article 19604
   
En finir avec l’eurolibéralisme - Bernard Cassen (dir.) - Mille et Une Nuits, 2008.
Bernard GENSANE
Il s’agit là d’un court ouvrage collectif, très dense, publié suite à un colloque organisé par Mémoire des luttes et la revue Utopie critique à l’université Paris 8 en juin 2008, sous la direction de Bernard Cassen, fondateur et ancien président d’ATTAC, à qui, on s’en souvient, le "non" au référendum de 2005 doit beaucoup. La thèse centrale de cet ouvrage est que l’« Europe » est, et a toujours été, une machine à libéraliser, au-dessus des peuples, contre les peuples. Dans "La fracture (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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