Dans nombre d’assemblées de syndiqués, dans la tribune ouverte sur le site même de la confédération, dans nombre de structures : syndicats, UL, UD, fédérations, USR … des questions essentielles sont soulevées concernant le bilan de la CGT de ces 15 dernières années et de sa stratégie de "syndicalisme rassemblé ".
Cette stratégie privilégiant l’alliance avec les dirigeants de la CFDT, son ralliement de fait aux orientations de la CES et au syndicalisme de proposition et de "dialogue social" ;
Dit plus crûment c’est une stratégie de collaboration de classes dont il s’agit, !
Que répond la direction actuelle face à ces interrogations et ces critiques ?
RIEN !
Que prévoit-elle de répondre au 50e congrès à Toulouse ?
ET bien RIEN !
Rien en effet si l’on s’en tient par exemple aux allégations de Thierry Lepaon, dans l’Humanité du 28 février dernier, assurant que son élection "va se passer tranquillement" et s’inscrire dans la "continuité" des orientations de la CGT.
Première remarque : ce type de réponse anticipe d’abord sur les travaux d’un congrès qui après tout est totalement souverain et pourrait réserver des surprises !
Deuxième remarque : l’attitude adoptée par la direction sortante consiste à ignorer et contourner les interrogations des militants et des organisations, des nombreuses assemblées de cheminots, d’EDF et autres …
Comme s’il n’y avait pas de problème à propos de l’orientation suivie par la CGT ces dernières années et qu’il suffisait donc de poursuivre dans cette voie SANS MEME ABORDER CE DEBAT !
Considérant donc que la question ne se pose pas !
Ce positionnement est intenable et bafoue la démocratie syndicale.
Il est donc de la responsabilité des militants et des structures de base de la CGT que ce débat ait bel et bien lieu à ce 50e congrès !
Il y va de l’avenir de la CGT et de la capacité de résistance et de contre-offensive des travailleurs à l’agression massive dont ils sont victimes !
Le Front Syndical de Classe
1er mars 2013