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2004-12-27

Dammarie, procès CONTRE les policiers

Cette fois-ci, ce n’est pas comme d’habitude.

Ce ne sont pas les jeunes des quartiers qui occupent sur le banc des accusés, mais ce sont des flics. Et les accusateurs sont, cette fois-ci, les victimes habituelles des violences policières.
Ca s’est passé, ce mercredi 15 décembre, au TGI de Melun (77). C’est le jeune Omar, avec le soutien de l’association Bouge qui Bouge de Dammarie-les-lys, qui accuse un capitane de police et deux gardiens de la paix pour violation de domicile et mise en danger de la vie d’autrui.
Les faits se sont produits, il y a plus d’un an, le 25 juin 2003, à la cité de Dammarie. Les policiers sont entrés dans la cave d’Omar, profitant d’un banal feu dans une cave située plus loin, puis le capitaine a sorti son arme de service et l’a menacé, tout en lançant, fait confirmé par quatre témoins sous serment, des insultes racistes et xénophobes, du genre « bougnoule, rentre dans ton pays ». Lors de l’audience, les policiers ont nié les faits, et ont prétexté un climat quasi insurrectionnelle, des jets de pierre pour justifier la sortie de l’arme de service du capitaine. Comme l’a souligné l’excellente plaidoirie de l’avocate de l’accusation, à les écouter on se croirait en pleine Intifada. Alors que tout s’est passé près d’un bac à sable, et la prétendue « foule hostile » était composée des mômes de 10 ans et des mères de familles. Plusieurs de ces mères de famille ont, par ailleurs, attesté que ce n’est pas ces gosses qui menaçaient à l’ordre public, mais le revolver brandi par le policier. Le Procureur, représentant de l’Etat, a agi comme s’il était le défenseurs des policiers, il a qualifié les faits, certifiés par les témoins, de « blague » et a justifié sur tous les points le comportement des policiers. La salle n’est pas resté inactive pendant l’audience, plusieurs fois la trentaine de jeunes présents ont réagi, calmement mais fermement. Ils n’ont pas hésité à remettre à leur place les policiers et leur avocat, qui, en dépit de tous les témoignages, ont nié leurs insultes racistes et leur actes, « nous nous assumons, nous payons pour ce qu’on fait, osez assumez vos actes, pour une fois » leur balançait un jeune.

Le jugement a été mis en délibéré. Le rendez-vous est donc le lundi 27 décembre à 13h30, au TGI de Melun ( Gare SNCF , RER depuis la gare de Lyon) pour l’annonce du verdict.

Les jeunes de Dammarie ont entamé cette action sans illusion, en continuité du combat exemplaire qu’ils mènent, avec Bouge qui bouge depuis plusieurs années contre l’arbitraire. Ils savent qu’il y a très très peu de chance pour que la mise en cause de 3 policiers par Omar aboutisse. Mais ils conçoivent ce procès comme une action pédagogique, pour démasquer et démonter publiquement l’intervention policière, comme une étape pour passer de la position d’accusé à celle de l’accusateur.

Janos

URL de cet article 1953
   
Impérialisme humanitaire. Droits de l’homme, droit d’ingérence, droit du plus fort ?
Jean BRICMONT
Jean Bricmont est professeur de physique théorique à l’Université de Louvain (Belgique). Il a notamment publié « Impostures intellectuelles », avec Alan Sokal, (Odile Jacob, 1997 / LGF, 1999) et « A l’ombre des Lumières », avec Régis Debray, (Odile Jacob, 2003). Présentation de l’ouvrage Une des caractéristiques du discours politique, de la droite à la gauche, est qu’il est aujourd’hui entièrement dominé par ce qu’on pourrait appeler l’impératif d’ingérence. Nous sommes constamment (…)
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Si Eve avait écrit la Genèse, que serait la première nuit d’amour du genre humain ? Eve aurait tout clarifié et dit qu’elle n’était pas née d’une côte, qu’elle ne connaissait aucun serpent, qu’elle n’a offert des pommes à personne et que Dieu ne lui a jamais dit qu’elle accoucherait dans la douleur et que son mari la dominerait. Que tout ça ce sont de purs mensonges qu’Adam a raconté à la Presse.

Eduardo Galeano

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