RSS SyndicationTwitterFacebookFeedBurnerNetVibes
Rechercher

Libération sans condition de Georges Ibrahim Abdallah.

Imaginons le scandale si le 23 janvier dernier, Florence Cassez, dont on se sera sans doute jamais si elle est coupable ou innocente, n’avait pas été sortie de sa prison malgré la décision positive du tribunal suprême du Mexique. Imaginons que ce refus des autorités politiques mexicaines aurait été expliqué par le fait que la diplomatie étasunienne aurait fait pression sur le gouvernement mexicain pour la maintenir derrière les barreaux pour y purger complétement sa peine de 60 ans… c’est-à -dire emprisonnée jusqu’à 91 ans, un âge où elle aurait été certes moins dangereuse pour la société…

Nous ne pouvons même pas imaginer ce scénario improbable à l’encontre de la française Florence Cassez, alors qu’ici en France, ce n’est pas une science-fiction puisque c’est la réalité subie par le libanais Georges Ibrahim Abdallah.

Georges Ibrahim Abdallah, arrêté, jugé, emprisonné en France depuis 28 ans et quatre mois, n’est pas sorti de sa prison pour être extradé vers son pays le Liban, comme la justice l’a décidé, mais il reste détenu comme les Etats-Unis l’ont exigé.

Outre le département d’Etat étasunien qui s’est dit mécontent de la décision du Tribunal de procéder à la libération de Georges Abdallah et à son expulsion, ce qui a fortement influencé la décision de non-recevoir de la part de Manuel Valls piloté par l’Elysée et le Ministère des Affaires Etrangères dans une période où, comme nous l’avons déjà écrit, la France a besoin des USA pour continuer sa guerre de recolonisation malienne sous prétexte antiterroriste, voilà désormais que des élus étasuniens ont exprimé leur opposition à la libération de Georges Abdallah.

En effet, l’étasunienne Grace Meng, élue démocrate à la Chambre des Représentants et membre de la commission des Affaires Etrangères, a estimé dans une déclaration le lundi 28 janvier 2013 que : «  la condamnation à perpétuité de M. Abdallah était « nécessaire  » » et que «  S’il était libéré au Liban, M. Abdallah pourrait très bien reprendre ses actes de terrorisme, et viser des citoyens en France, aux Etats-Unis, ou dans d’autres pays alliés. Nous devons rester fermes et unis contre la menace terroriste. M. Abdallah doit rester en prison jusqu’à la fin de sa vie  ».

De plus elle a indiqué que : «  elle allait rédiger une lettre en ce sens avec des élus de toutes tendances politiques, car on ne peut pas rester les bras ballants quand un (pays) allié libère le meurtrier d’un Américain en service diplomatique »… omettant de dire « agent de la CIA  »…

Si cela n’est pas une ingérence sur un fonctionnement et dans une décision souveraine de la justice, avec toutes ses imperfections et se parties pris, ou une pression inimaginable il y a encore quelques années, sur le gouvernement de la France, c’est quoi d’autre ? La France est-elle à la botte des USA simplement parce qu’elle ne dispose plus des moyens matériels pour transporter des armes de guerres et des troupes vers le Mali ?

Obama qui vient de prêter serment sur la Bible pour sa 2ème investiture au poste suprême, n’a-t-il pas dit «  God bless América  » ? Alors poussons dans les contradictions encore plus loin, car même dans la bible étasunienne il inscrit : «  Soyez bons les uns envers les autres, compatissants et vous pardonnant réciproquement, comme Dieu vous a pardonné  » A moins que Mme Meng dont les aïeux avaient immigrés de Chine, ne soit taoïste !

-  Croient-ils ces étasuniens que Georges Ibrahim Abdallah, un communiste militant révolutionnaire, qui a vu de ses yeux, son pays attaqué puis envahi par une armée étrangère, qui a vu de ses yeux, des populations palestiniennes déportés, humiliés et massacrés… fera repentance de ses actions révolutionnaires contre ses ennemis, en se frappant le torse ou en se flagellant le dos ?

-  Croient-ils ces étasuniens, que Georges Ibrahim Abdallah fera pénitence et voeu de pacifisme, comme l’ont fait des milliers de GI en revenant du Vietnam il y a 40 ans après avoir assassiné des millions de personnes et martyrisé un peuple à coup de bombes et d’agent Orange ?

-  Croient-ils ces étasuniens ou ces politiciens français, que nous nous tairons, que le peuple du Liban se taira, et que nous ferons acte d’allégeance aux geôliers de Georges, avec des hourra, des remerciements et des congratulations, au cas où Georges Abdallah serait libéré ?

Georges Abdallah est libérable depuis plus de 10 ans, il a été jugé et la justice a en 2013, ordonné sa libération et son expulsion, et personne n’a autorité pour empêcher et contraindre cette décision. Dans le cas contraire, c’est un parjure affiché et un déni de Démocratie qui auront un jour des conséquences.

URL de cet article 19161
  
AGENDA

RIEN A SIGNALER

Le calme règne en ce moment
sur le front du Grand Soir.

Pour créer une agitation
CLIQUEZ-ICI

TOUS LES MEDIAS SONT-ILS DE DROITE ? Du journalisme par temps d’élection
par Mathias Reymond et Grégory Rzepski pour Acrimed - Couverture de Mat Colloghan Tous les médias sont-ils de droite ? Évidemment, non. Du moins si l’on s’en tient aux orientations politiques qu’ils affichent. Mais justement, qu’ils prescrivent des opinions ou se portent garants du consensus, les médias dominants non seulement se comportent en gardiens du statu quo, mais accentuent les tendances les plus négatives inscrites, plus ou moins en pointillé, dans le mécanisme même de l’élection. Ce sont (...)
Agrandir | voir bibliographie

 

Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

"Un système meurtrier est en train de se créer sous nos yeux" (Republik)
Une allégation de viol inventée et des preuves fabriquées en Suède, la pression du Royaume-Uni pour ne pas abandonner l’affaire, un juge partial, la détention dans une prison de sécurité maximale, la torture psychologique - et bientôt l’extradition vers les États-Unis, où il pourrait être condamné à 175 ans de prison pour avoir dénoncé des crimes de guerre. Pour la première fois, le rapporteur spécial des Nations unies sur la torture, Nils Melzer, parle en détail des conclusions explosives de son enquête sur (...)
11 
Comment Cuba révèle toute la médiocrité de l’Occident
Il y a des sujets qui sont aux journalistes ce que les récifs sont aux marins : à éviter. Une fois repérés et cartographiés, les routes de l’information les contourneront systématiquement et sans se poser de questions. Et si d’aventure un voyageur imprudent se décidait à entrer dans une de ces zones en ignorant les panneaux avec des têtes de mort, et en revenait indemne, on dira qu’il a simplement eu de la chance ou qu’il est fou - ou les deux à la fois. Pour ce voyageur-là, il n’y aura pas de défilé (...)
43 
Lorsque les psychopathes prennent le contrôle de la société
NdT - Quelques extraits (en vrac) traitant des psychopathes et de leur emprise sur les sociétés modernes où ils s’épanouissent à merveille jusqu’au point de devenir une minorité dirigeante. Des passages paraîtront étrangement familiers et feront probablement penser à des situations et/ou des personnages existants ou ayant existé. Tu me dis "psychopathe" et soudain je pense à pas mal d’hommes et de femmes politiques. (attention : ce texte comporte une traduction non professionnelle d’un jargon (...)
46 
Vos dons sont vitaux pour soutenir notre combat contre cette attaque ainsi que les autres formes de censures, pour les projets de Wikileaks, l'équipe, les serveurs, et les infrastructures de protection. Nous sommes entièrement soutenus par le grand public.
CLIQUEZ ICI
© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.