Documentaire à charge anti castriste, c’est, désormais, une spécialité française. Avec tous les poncifs qui vont avec, Fidel Castro = Franco, le communisme pire que le nazisme, 85% de fonctionnaires payés avec un peso "qui ne vaut rien", d’ailleurs 1,5 millions "sont sur le carreau". Mais le retraité ancien combattant qui en touche 400 est "mieux payé que l’accompagnatrice". Usine sucrière à l’arrêt mais on ne dira jamais que la culture de la canne est en recul sérieux (-50%) depuis presque 10 ans. Le vote obligatoire = dictature (ex Belgique...). L’escapade, plus ou moins préparée, dans les hopitaux cubains est utilisé à charge sans évidemment comparaison avec ce qui se passe dans les pays voisins (Haïti, Jamaïque..etc), ce qui ne veut évidemment pas dire que la critique, dans ce domaine, comme dans d’autres, est inutile. Un"journaliste" qui ne sait même pas que l’auto stop est courant et même recommandé dans l’ile. La terre est donnée en "usufruit" mais qu’est-ce et quelle surface ? les paysans français ou d’origine paysanne qui savent ce qu’un hectare veut dire n’en sauront rien. Par contre les habitants de nos cités auront pu constater que le tage nocturne est aussi bien (ou aussi mal) toléré à la Havane qu’à Saint Denis.
Curieux quand même l’accompagnement des caméras qui montre des routes asphaltées, des façades retappées, des gens, de tous ages, trés correctement habillés et apparemment bien nourris. Bref des images qui contredisent le son.
Et un grand absent dans cette fresque menteuse : l’embargo. Rien que çà et tous les coups de sabre nous rappellent Don Quichotte aux prises avec les moulins à vent. Heureusement Edouardo Manet, opposant éternel à Fidel, était là , et une fois, une seule fois ce mot fût prononcé. Rigoulot, un universitaire de Nanterre, plaingnons ceux de Nanterre, aborde l’économie de Cuba sans y faire la moindre allusion. Il est même choqué, notre éminent économiste, par ce troc "humainement discutable" (sic) medecins-pétrole organisé avec le Vénézuela.
Gageons que la pratique des "dépassements d’honoraires" en vigueur dans notre hexagone ne choque pas autant ce brave homme !
Au total, il faut s’habituer, l’AmSud, est en train d’échapper des mains de l’Empire, Cuba, et ses révolutionnaires, n’y sont pas pour rien (ah le portrait du Che par Valdés.. et des teeshirts.). C’est pas demain que nos médias verront autre chose que le diable incarné dans cette île abominable.