LIBEREZ NATHALIE MENIGON !
version accentuee :
http://nlpf.samizdat.net/article.php3?id_article=18
En rejetant une nouvelle fois la demande de suspension de peine pour raisons medicales de Nathalie, l’etat francais lui fait courir le risque d’un nouvel accident vasculaire cerebral pouvant lui etre fatal, ou aggravant les sequelles des deux premiers. Il n’est pas inutile de rappeler a ce propos quelques verites, simples pour tout un chacun, mais visiblement pas pour la cour de Douai et ses "experts medicaux" :
– 1 : En matiere d’AVC, la rapidite de l’intervention medicale est determinante, or, pour d’absurdes et inhumaines "raisons de securite", le moindre deplacement de notre camarade entraine la mobilisation d’une escorte du GIPN ainsi que des fouilles interminables, des deplacements avec entraves aux pieds et poignets qui, outre la souffrance insupportable ajoutee a la situation medicale, ne permettent pas une intervention medicale avant, que ne se soient ecoulees de precieuses heures (4 pour la derniere fois.)
– 2 : Nul besoin d’etre un medecin, ni un expert medical aupres de la cour de Douai pour comprendre que des examens reguliers doivent etre effectues sur les personnes ayant ete victimes d’un ou plusieurs AVC.Est-il utile de preciser que l’on ignore toujours la cause des AVC, le nombre de recidives et la date de survenus de ces recidives ? Qu’aucun avis specialise ne semble avoir ete pris depuis plusieurs mois.
– 3 : Tout le monde (a l’exception de la cour de Douai et ses experts medicaux ?) peut savoir quelles sont les consequences d’un AVC et imaginer les soins de reeducation indispensables pour en attenuer les sequelles. Pour pallier les pertes de memoire consecutives a ses deux AVC, Nathalie n’a pu compter que sur son courage et sa determination. Quant aux sequelles physiques, le manque de personnel en nombre suffisant lui interdit des soins en kinesitherapie indispensables pourtant a un partiel retablissement.
Ces trois arguments montrent a l’evidence que l’etat de sante de Nathalie et les soins que cet etat necessite sont incompatibles avec son maintien en detention.
Comment porter un quelconque credit a l’avis de ces "experts" dont les rapports sont truffes de contre-sens dont le plus ridicule est qu "Il n’y a pas d’aggravation de son etat malgres une apparition plus franche des lesions"
Joelle Aubron avait deja ete victime de l’incompetence des experts medicaux de la cour de Douai qui avaient preconise en premiere instance son maintien en detention alors qu’elle etait atteinte d’une tumeur cancereuse au cerveau, et ce n’est qu’au prix d’une forte mobilisation qu’elle obtint une suspension de peine en appel. Rappelons nous le mutisme de l’ordre des medecins que nous avions interpelle a ce propos.
Nous savons qu’il n’y a pas que les militants d’Action Directe emprisonnes qui subissent l’incurie de la medecine carcerale, les rapports etablis par le pole suspension de peine a ce sujet sont accablants. Mais en nous battant pour la liberation de Joelle en juin dernier et pour celle de Nathalie aujourd’hui, nous brisons le silence qui entoure le scandale de la "medecine" en prison.
Dans deux mois, les militantes et militants d’Action Directe auront effectue l’integralite de leur peine de surete de18 ans. Regis Schleicher est deja dans sa 21 eme annee de detention et est liberable depuis 5 ans. En theorie, rien ne s’oppose plus a leur liberation. En pratique, l’acharnement de l’appareil judiciaire et de l’etat francais nous demontre que rien n’est joue et qu’il faudra nous mobiliser pour les arracher a la prison.
Ne Laissons Pas Faire !
le 28 decembre 2005