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L'opium du peuple,

Comme à une drogue dure,
Le brave peuple se colle tous les soirs devant sa TV magique,
Ecran plasma, super plat, super couleur rouge sang,
Avide de ne plus penser,
Il lui faut sa dose d’hémoglobine,
D’images complaisantes et violentes.
Crimes, viols et sexe à gogo
Tout cela craché avec l’absolution de saint-marketing.

Comme à une essence vénéneuse,
Le peuple français s’enivre du chant des sirènes de la normalité.

Subir les jérémiades ridicules d’acteurs-milliardaires,
Indécence, balourdise et grossièreté de privilégiés,
Shootés de suffisance. Honte à eux !

Il faut que les bagnoles roulent vite,
Culs de superbes pépés sur le capot, bouche vermillon en coeur,
L’ambition et la réussite comme valeurs sûres,
Valeurs poudre aux yeux, oui !

Des chômeurs toujours plus nombreux,
Hausse vertigineuse,
Intolérable violence,
La pauvreté frappe aux portes des fragiles.
Les riches se gavent toujours plus,
Le nez dans une poudre de fric.

Supporter les discours d’un président falot auto-estampillé leader de gauche,
Promesse d’une lutte sans merci contre les destructions d’emplois ?
L’illusion a la peau dure.

Et allez, une dose de grand-messe du 20 heures !
Dans une mise en scène bien orchestrée le voici, un air désolé scotché au visage,
Il serre mécaniquement des pognes d’ouvriers aux yeux découragés, au bout du rouleau mais toujours bien polis :
« Il faut nous aider Monsieur le Président. C’est comme la fin du monde pour nous ».
Et lui
« Je ferai tout ce que je pourrai, mais l’Etat ne peut pas tout »
Menteur, Menteur, Tricheur !
Ecran de fumée, contrefaçon de gauche.

Pendant ce temps, shootés d’une drogue simili-littéraire, les ados se gavent de romans à quat’sous débiles qui leur répètent sous toutes les déclinaisons possibles des histoires de vampires et de demi-dieux païens, histoires soigneusement teintées de touches mythico-sentimentalo débiles,
Des soit disant légendes doublées d’une fausse religiosité les rendant incultes, cyniques, incapables de s’émerveiller sur les petites choses de la vie.
Endormir les consciences de balivernes sur une soi-disant fin du monde.

Mais je n’en connais qu’une !
Celle de l’accession à la connaissance de l’Amour absolu par l’homme.
Enfin ! Tout un amour absolu qui prendra les hommes comme ça !
Dieu quel bel avenir.

La vie elle-même en une chance perpétuelle,
A se renouveler sans ordonnance,
Sans remboursement sécu,
Résurrection de la chair.

Non de Dieu, de non de Dieu ?
Ce soir,
Je vous le dis,
L’opium du peuple, c’est l’absence de Dieu !

Lyon, le 5/1/2013

URL de cet article 18872
   
La Désobéissance éthique, par Élisabeth Weissman
Bernard GENSANE
Le livre d’Élisabeth Weissman fait partie de ces ouvrages dont on redoute de poursuivre la lecture : chaque page annonce une horreur, une bonne raison de désespérer, même si, de ci delà , l’auteur nous concède une ou deux flammèches d’espoir. Un livre de plus qui nous explique magistralement, avec rigueur et humanité, pourquoi et comment la classe dominante française met à mort l’État, les valeurs républicaines, la citoyenneté, la solidarité, la société au sens classique du terme. (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Si j’étais le président, je pourrais arrêter le terrorisme contre les Etats-Unis en quelques jours. Définitivement. D’abord je demanderais pardon - très publiquement et très sincèrement - à tous les veuves et orphelins, les victimes de tortures et les pauvres, et les millions et millions d’autres victimes de l’Impérialisme Américain. Puis j’annoncerais la fin des interventions des Etats-Unis à travers le monde et j’informerais Israël qu’il n’est plus le 51ème Etat de l’Union mais - bizarrement - un pays étranger. Je réduirais alors le budget militaire d’au moins 90% et consacrerais les économies réalisées à indemniser nos victimes et à réparer les dégâts provoqués par nos bombardements. Il y aurait suffisamment d’argent. Savez-vous à combien s’élève le budget militaire pour une année ? Une seule année. A plus de 20.000 dollars par heure depuis la naissance de Jésus Christ.

Voilà ce que je ferais au cours de mes trois premiers jours à la Maison Blanche.

Le quatrième jour, je serais assassiné.

William Blum

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