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les photos de l’année du Time Magazine

Bernat Armangue. Gaza City. Nov. 18, 2012.

Time Magazine a sélectionnée les plus belles photos de l’année 2012 et la première est une photo prise pendant la guerre israélienne contre Gaza le mois dernier, qui représente un survivant du massacre de la famille Dalou en train d’embrasser tendrement la main d’un membre de sa famille mort. Le photographe a joint ce texte à la photo :

"Couvrir un conflit n’est jamais une chose agréable mais depuis que je suis devenu papa l’année dernière, je trouve cela encore plus difficile. Ce jour-là a été particulièrement douloureux ; 11 membres de la famille Dalou ont été tués par un missile israélien qui a frappé la maison de deux étages de la famille dans la ville de Gaza et j’ai passé la plus grande partie de la journée à prendre des photos des corps à mesure qu’on les dégageait des gravats. Cette photo, je l’ai prise à la fin de la journée. La morgue était pleine de monde et il y avait beaucoup de bruit. Derrière moi quelques journalistes filmaient et photographiaient quatre enfants morts de la famille Dalou. Devant moi, un groupe d’hommes qui venaient de faire irruption dans la pièce, vivait la cruelle expérience de découvrir le cadavre d’un aimé. Tout s’est passé très vite mais je me souviens d’avoir vu une larme tomber sur la main inerte et entendu un murmure "ma’a salama" (au revoir en Arabique). J’ai aussi pensé que la guerre révélait le pire et le meilleur de chaque être humain. Pour moi, ce fut un triste et tendre instant d’amour.

"J’espère que grâce à des photos comme celle-ci, justice sera rendue non seulement aux membres assassinés de cette famille mais à tous les Palestiniens victimes de ce conflit. A mon sens, il faut obliger les meurtriers à rendre des comptes au plus vite afin que toutes les victimes des israéliens puissent aussi obtenir justice."

Pour consulter l’original : http://www.richardsilverstein.com/2012/12/22/time-magazine-photos-of-the-year/

Traduction : Dominique Muselet

URL de cet article 18769
   
Une santé aux mains du grand capital ? L’alerte du Médiator.
Michel J. CUNY
Pendant plus de trente ans, un médicament, le Médiator, a réussi à défier le plus simple bon sens. Son histoire accompagne, et peut éclairer, celle de la montée en puissance des multinationales du médicament dont on découvre maintenant que les milliards qu’elles ont engloutis dans la recherche & développement n’ont à peu près rien produit du côté des améliorations thérapeutiques… En face de quoi, le flot des innovations est tout à fait démesuré : il permet de renouveler des brevets (…)
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"L’un des grands arguments de la guerre israélienne de l’information consiste à demander pourquoi le monde entier s’émeut davantage du sort des Palestiniens que de celui des Tchétchènes ou des Algériens - insinuant par-là que la raison en serait un fonds incurable d’antisémitisme. Au-delà de ce qu’il y a d’odieux dans cette manière de nous ordonner de regarder ailleurs, on peut assez facilement répondre à cette question. On s’en émeut davantage (et ce n’est qu’un supplément d’indignation très relatif, d’ailleurs) parce que, avant que les Etats-Unis n’envahissent l’Irak, c’était le dernier conflit colonial de la planète - même si ce colonisateur-là a pour caractéristique particulière d’avoir sa métropole à un jet de pierre des territoires occupés -, et qu’il y a quelque chose d’insupportable dans le fait de voir des êtres humains subir encore l’arrogance coloniale. Parce que la Palestine est le front principal de cette guerre que l’Occident désoeuvré a choisi de déclarer au monde musulman pour ne pas s’ennuyer quand les Rouges n’ont plus voulu jouer. Parce que l’impunité dont jouit depuis des décennies l’occupant israélien, l’instrumentalisation du génocide pour oblitérer inexorablement les spoliations et les injustices subies par les Palestiniens, l’impression persistante qu’ils en sont victimes en tant qu’Arabes, nourrit un sentiment minant d’injustice."

Mona Chollet

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