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Comment sortir de l’Europe sans sortir de table ou les 10 bonnes raisons de reprendre son destin en main.

Extrait du chapitre 1 - Récupérer le sens de la démocratie et de notre vote.
On prend en cours un dialogue entre Gérard et son épouse Ginette pendant le repas.

« Article 6
L’Union dispose d’une compétence pour mener des actions pour appuyer, coordonner ou compléter l’action des États membres. Les domaines de ces actions sont, dans leur finalité européenne :

a) la protection et l’amélioration de la santé humaine
b) l’industrie
c) la culture
d) le tourisme,
e) l’éducation, la formation professionnelle, la jeunesse et le sport,
f) la protection civile
g) la coopération administrative. »

" En clair ?

" En clair et transparent, ma petite femme, c’est l’UE qui décide des orientations politiques, économiques et les grandes lignes directrices et stratégiques pour les États. Les pays deviennent des exécutants de la Grande Ouverture, des sous-traitants de la doxa européenne, des porteurs d’eau de l’ultra-libéralisme, des intérimaires du spectacle de la mondialisation heureuse, des seconds couteaux de la Grande Réflexion.

Et pour les fortes têtes qui n’auraient pas bien capté le message, le petit 3 de l’article 5 leur rappelle que le social, c’est aussi décidé par l’UE. Pour nos futures retraites, si l’on n’est pas content, ce n’est pas la peine de manifester avec calicots, mégaphone et stand de merguez, de place de la République à Nation, mais devant le Conseil de l’Europe au 200 rue de la Loi " 1049 Bruxelles.

" Le social décidé par des commissaires européens que l’on n’a pas élus, c’est quoi ce douteux scénario ?

" C’est l’Europe, celle qui nous apporte la prospérité et ce n’est pas terminé. Je nous sers à boire. Le Traité de Lisbonne, que nos élites nous ont fait passer à la dérobée en 2007, a renforcé son harmonisation avec l’OTAN et ses objectifs stratégiques atlantistes.

" On a déjà un ministre des affaires étrangères en France, non ?

" Oui, mais il y a aussi une ministre des affaires étrangères européennes dans l’UE, poste confié à la baronne travailliste, Me Ashton of Upholland.

" Je ne savais pas qu’il y avait des baronnes travaillistes. Et pourquoi pas un Duc marxiste ? Ou un homosexuel hétéro ?

" C’est les Anglais, ma vie. Les rosbifs, c’est l’éternel contrepied et c’est ce qui fait leur charme en fin de compte.

" Ce que tu me racontes, mon Gégé, des verrines jusqu’aux cailles, c’est que l’essentiel de nos lois et règlements sont de simples transpositions des directives européennes ?

" Amore, c’est au poil juste. La République française n’est plus qu’un fantôme, notre démocratie n’est plus qu’une apparence, une façade de faux-semblants. On nous prend pour des buses, des lapins décérébrés, des consommateurs hypnotisés par le JT de 20 h, de la crème d’incultes, des leurres de citoyens.

" Comment font-ils, nos politiciens, pour nous faire avaler ce piège, aux crétins comme nous ?

" Pour faire passer le suppositoire, faut impliquer le peuple et le faire voter à droite ou à gauche puis faire mousser des espèces de points virgules, des différences qui n’en sont pas, des disparités imaginaires, des appâts idéologiques qui ont le mérite de faire croire que le peuple participe au débat. Tous les vrais sujets stratégiques, les fondamentaux d’un pays, l’essentiel d’une nation, le constitutif de la République, les basiques d’un peuple sont retirés du catalogue de la Démocratie.

" Mon Bayard sans peur et sans reproche, c’est grave !

" C’est pour cela que j’ai le moral sous le niveau de la mer. Connais tu Tommasso Padoa-Schiosppa ?

" Un joueur de football italien ?

" Non

" De rugby ?

" Non plus. C’est un gratin de la haute qui sait tout. Président du think tank "Notre Europe" dont Jacques Delors est le président fondateur et Jacques Lamy, le président d’honneur, aujourd’hui à la tête de l’OMC, le Jacques. Il est italien, le gars Tommasso et décédé en 2011. Paix à son âme. Ce gars collectionnait les diplômes comme ta soeur les bons de réductions aux supermarchés. Diplômé de Massachusetts Institute of Technologie, ministre des Finances italien de 2006 à 2008, membre du directoire de la Banque Centrale Européenne. Le pédigrée classique des européistes, un blindé du grade, un boulimique du parchemin estampillé universitaire, un addict de la récompense suprême. Le gars, quand il rentre quelque part, tu te lèves et tu lui laisses ton siège. Un cul qui porte une tête aussi bien récompensée a le droit à sa place réservée.

" Et il a fait quoi dans la vie, ce Jésus des titres ?

" Cette crème de panache a disserté dans la revue Commentaires n ° 87, automne 1999, sur l’article : l’enseignement de l’aventure européenne :

« La construction européenne est une révolution, même si les révolutionnaires ne sont pas des conspirateurs blêmes et maigres, mais des employés, des fonctionnaires, des banquiers et des professeurs. L’Europe ne procède pas d’un mouvement démocratique, elle s’est faite en suivant une méthode que l’on pourrait définir du terme de despotisme éclairé. »

" Il a dit ça, le tortellini ?

" Édifiant, non ? A un certain niveau de conneries, ce n’est plus un dérapage incontrôlé, mais des convictions affichées.

...

http://www4.fnac.com/livre-numerique/a5009930/Jean-Luc-Mordoh-Comment-sortir-de-l-Europe-sans-sortir-de-table#FORMAT=ePub

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L’écologie réelle
Guillaume SUING
Des premières aires naturelles protégées (zapovedniki) en 1918 jusqu’au plus grand plan d’agroforesterie au monde en 1948, avant que Nikita Khrouchtchev ne s’aligne sur le modèle intensif américain dans les années soixante, c’est toute une écologie soviétique qui fut jadis raillée par les premiers zélateurs occidentaux de l’agriculture « chimique ». Cette « préhistoire dogmatique », pourtant riche d’enseignements pour l’époque actuelle, est aujourd’hui totalement passée sous silence, y (…)
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Croire que la révolution sociale soit concevable... sans explosions révolutionnaires d’une partie de la petite bourgeoisie avec tous ses préjugés, sans mouvement des masses prolétariennes et semi-prolétariennes politiquement inconscientes contre le joug seigneurial, clérical, monarchique, national, etc., c’est répudier la révolution sociale. C’est s’imaginer qu’une armée prendra position en un lieu donné et dira "Nous sommes pour le socialisme", et qu’une autre, en un autre lieu, dira "Nous sommes pour l’impérialisme", et que ce sera alors la révolution sociale !

Quiconque attend une révolution sociale “pure” ne vivra jamais assez longtemps pour la voir. Il n’est qu’un révolutionnaire en paroles qui ne comprend rien à ce qu’est une véritable révolution.

Lénine
dans "Bilan d’une discussion sur le droit des nations", 1916,
Oeuvres tome 22

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