La récente visite de l’émir du Qatar dans la bande de Gaza semble inspirer le premier ministre Turc Recep Tayyip Erdogan qui vient de faire part de sa volonté d’emboîter le pas à son homologue royal.
M. Erogan avait déjà manifesté une intention semblable en 2011 mais il avait dû y renoncer, cette initiative mécontentant l’Autorité Palestinienne dirigée par Mahmoud Abbas et surtout l’entité sioniste et le gouvernement des Etats Unis.
Les Etats Unis viennent de faire clairement savoir qu’ils restaient opposés à une telle visite.
On saura bientôt si M. Erdogan, capable d’avoir le verbe haut et d’agir en conséquence contre le gouvernement syrien, sera capable de démontrer qu’il est capable de s’affranchir d’une tutelle plus pesante qu’il n’y paraît.
Les Etats-Unis ont exprimé vendredi leur opposition à une éventuelle visite à la bande de Gaza du Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan, la qualifiant d’un mouvement qui pourrait compromettre la paix et la sécurité de la région.
La porte-parole du département d’Etat américain Victoria Nuland a déclaré que le Hamas, qui a pris le contrôle de la bande de Gaza en 2007, restait "une force déstabilisatrice" dans la bande et la région.
"Une telle visite ne sera pas favorable à avancer la cause de la paix et la sécurité dans cette région. Nous exhortons tous les partis à jouer un rôle constructif pour rassembler tous les partis", a-t-elle indiqué lors d’une conférence de presse.
M.Erdogan a déclaré vendredi, selon les médias, qu’il avait l’intention de visiter la bande de Gaza et voudrait fixer une date pour sa visite avec les dirigeants du Hamas. Il a également salué la récente visite à la bande de Gaza de l’émir du Qatar, Cheikh Hamad Bin Khalifa al-Thani.
Il s’agissait de la première visite entamée par le dirigeant de Qatar depuis 2007, tandis que les Etats-Unis ont déclaré que sa visite était inutile.
Mme Nuland a déclaré que Washington aurait des conversations avec la Turquie, pour "essayer de mieux comprendre sa intention" dans cette visite.
Les Etats-Unis et Israël considèrent le Hamas comme une organisation terroriste. L’armée israélienne avait intercepté avec la force en mai 2010 un navire turc tentant de forcer le blocus de la bande de Gaza, tuant neuf Turcs à bord, provoquant la rupture des relations diplomatiques entre Israël et la Turquie.