C’était en effet un débat très intéressant. Indéniablement il y avait quelque chose de courageux pour Patrick Bèle d’intervenir dans ce "repaire de gauchistes". On sentait à son sourire figé que le pauvre homme avait un peu l’impression d’être venu s’encanailler à la Fête de l’Huma.
Jean Ortiz a été à plusieurs reprises flamboyant (je retiens cette phrase de son père, républicain espagnol : "Quand les bourgeois te tirent dessus, c’est que tu es sur le bon chemin.")
Viktor Dedaj ne s’en est effectivement pas laissé conter. Je crois que c’est cette attitude offensive qu’il faut privilégier dans les débats sur le Venezuela (ou Cuba et bien d’autres). Pour avoir eu l’occasion de polémiquer au cours de soirées entre amis (ou amis d’amis), rien de tel que de les mettre en face de leurs contradictions et, par exemple, plutôt que d’adopter une position défensive (énumérer les avancées incroyables du Venezuela sous Chavez, qu’ils s’empresseront de mettre sur le compte de la "propagande chaviste"), leur demander pourquoi le scandale des faux-positifs en Colombie ne les intéresse pas un peu plus, pourquoi ils ne se sont jamais inquiétés à l’époque que la Colombie soit présidée par un narco-trafiquant, qu’est-ce que cela leur fait qu’au Honduras, le gouvernement putschiste tue des syndicalistes et des journalistes, etc. La défensive n’est jamais bonne sur ces sujets-là parce qu’elle donne confiance aux contradicteurs que l’on a face à soi (et qui, soit dit en passant, n’en connaissent généralement jamais plus sur le sujet que ce qu’ils ont pu en lire sur Libé - à peu près rien donc ou, pire, un tissu de mensonges).
Juste pour signaler que sur les attentats du 11 septembre, et en adoptant l’attitude offensive qui sied le mieux pour ce type de sujet, j’ai été amené à rédiger cet article sur Agoravox, avec pour objectif de renvoyer aux tenants de la version officielle leurs insultes grotesques et récurrentes : complotiste, négationniste.
Bravo et merci, Maxime Vivas, pour votre intervention durant le débat d’hier et pour ce site indispensable.