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N’ oublions pas Mumia Abu-Jamal !

C. O. S. I. M. A. P. P.

Depuis vingt-deux ans, Mumia Abu-Jamal,
journaliste noir américain, est prisonnier dans
le couloir de la mort, aux Etats-Unis. Accusé
à tort du meurtre d’un policier, il est l’objet
d’un véritable acharnement judiciaire et politique.
Ancien militant des blacks panthers, activiste
populaire, symbole contre le racisme, les violences
policières et la peine de mort, Mumia est devenu
au fil des années de détention une voix des sans
voix que le gouvernement veut faire taire à tout
prix.

Vingt-deux ans après le jugement truqué rendu par
le tristement célèbre juge Sabo, membre d’un parti
d’extrême droite et recordman de la sentence
capitale, la justice américaine persiste et
signe dans sa volonté de nier l’ évidence de
l’innocence de Mumia Abu-Jamal. Il suffit pour
s’en convaincre de voir tous les appels rejetés
par les différentes cours sans que ces dernières
aient pris en compte les nombreuses preuves
l’innocentant.

 Jusqu’à présent :

- ni les aveux d’Arnold Beverly qui s’accuse
lui même du meurtre (pour lequel) ? dont Mumia
est condamné,

- ni les expertises balistiques qui montrent
que ce n’est pas l’arme de Mumia qui a servis
à tuer le policier,

- ni les aveux des témoins qui appuient la thèse
de Beverly et reconnaissent avoir été menacés
par la police pour effectuer de faux témoignages,

- ni les déclarations de police contradictoires,

- ni la déclaration raciste du juge Sabo
("Je vais les aider à faire griller ce nègre")
pendant le procès de Mumia n’ont permis d’avoir
un nouveau jugement.

Aujourd’hui, son dossier est entre les mains de
la juge fédérale de Pennsylvanie, Midge Rendell,
qui n’est autre que l’épouse du juge Rendell,
celui-là même qui requit contre Mumia la peine
de mort et qui a été élu gouverneur de Pennsylvanie,
avec l’exécution de Mumia pour argument de campagne
électorale.

En cas de nouveau rejet, la vie de Mumia serait
entre les mains de la Cour Suprême des Etats-Unis
qui ne remet en cause les décisions des cours
fédérales que dans 1 à 3 % des cas.

Mumia est dans une situation extrêmement
préoccupante. Alors qu’en décembre 2001, la
sentence de mort avait été provisoirement écartée,
ce sursit vient d’être levé dernièrement par la cour
fédérale de troisième circuit. Ce qui menace
sérieusement Mumia d’une nouvelle condamnation
à mort.

Les millions de personnes qui, en France et dans
le monde, réclament justice pour Mumia sont
extrêmement préoccupées par les risques qu’il
encourt.

Par deux fois, en 1995 et en 1999, la mobilisation
internationale a permis de l’arracher à ses
bourreaux. Cette fois encore, ne laissons pas
le gouvernement américain exécuter Mumia.( Soirée de soutien à Drancy - Voir ci-dessous )

MUMIA ABU-JAMAL : ITINERAIRE D’UN DEFENSEUR DES DROITS HUMAINS

Wasadugu

Mumia naît le 24 avril 1954 à Philadelphie.
En 1967, sous la direction d’Edgar Hoover, des dizaines d’officiers du FBI sont affectés à l’élimination de toutes les contestations, en particulier celles émanant du mouvement noir de libération. Nom du programme : COINTELPRO. Les méthodes employées s’inscrivent dans la continuité de celles qui dans les années quarante-cinquante ont caractérisé le MacCarthysme. En 1965, c’est Malcom X qui a été assassiné. En 1968 c’est l’assassinat du Révérend Martin Luther King qui est planifié en même temps que la destruction du Black Panther Party qualifié par Hoover de "plus grande menace pour la sécurité interne du pays". En ce temps le Black Panther Party critique avec véhémence la politique étrangère américaine (guerre du Vietnam etc.) et a initié la "coalition arc-en-ciel" c’est à dire l’union de tous les mouvements luttant pour un changement véritable, sans considération de race, de sexe ou de religion.

Mumia a 15 ans... Avec des amis, ils hissent une banderole sur le fronton de leur lycée Benjamin Franklin afin de le rebaptiser Malcom X. A l’évidence, le FBI est alerté puisque c’est de cette époque que date l’ouverture d’un dossier au nom de Mumia. Peu après, ayant appris que le candidat à la présidence - célèbre pour son racisme virulent - Georges Wallace vient tenir un meeting dans la ville, Mumia et ses amis s’y rendent afin de protester. La bastonnade est telle que lorsque la mère de Mumia se rendra à l’hôpital, elle passera à côté de lui sans le reconnaître. Mumia dira lui-même que ce sont les coups de pieds des policiers de ce jour-là qui l’ont envoyé chez les Panthères. Il participe activement à l’implantation d’une section du Black Panther Party à Philadelphie où il est chargé de l’information, et il devient rédacteur en chef du journal local de la section. Dés cette époque Mumia se spécialise dans la dénonciation des injustices et en particulier des exactions policières dans la ville de Philadelphie...
Le COINTELPRO doit détruire les Panthères par tous les moyens. Le Rapport sénatorial final de 1976 relatif à l’élimination du Black Panther Party par les services secrets comporte un millier de pages ; on y lit que le FBI a ouvertement programmé et mis en oeuvre un bain de sang et le rapport conclut que la plupart des techniques employées seraient jugées intolérables dans une société démocratique.

HARCELE PAR LE F.B.I.

Mumia quitte le Black Panther Party, mais le COINTELPRO poursuit ses activités à son encontre... Mumia se fait un nom en tant que journaliste de radio. Professionnel rigoureux reconnu par ses pairs, il devient responsable de l’Association des Journalistes noirs de Philadelphie. Il est brillant, et c’est à lui que l’on confie la couverture des "grands évènements" tels que la visite du pape. Toutefois, dans la continuité de ce qu’il faisait dans le BPP, il s’applique à recenser les exactions de la police de Philadelphie, à couvrir les procès, bref, à sortir les victimes de l’anonymat. C’est pourquoi son public le nomme "la voix des sans voix", c’est pourquoi la police le surveille en permanence et le harcèle. Il y a quelques années, le dossier du FBI datant des années soixante-dix (800 pages concernant Mumia) a pu être consulté ; il révèle au cours de ces années plusieurs tentatives pour lui mettre à dos différents délits dont des meurtres. Même si Mumia ne peut être inculpé, il est ainsi constamment sur la brèche, devant à chaque fois fournir les preuves qu’il est matériellement impossible qu’il ait participé aux-dits délits.
Dans ce dossier on peut lire : "Mumia Abu Jamal est intelligent, n’a pas de casier judiciaire, mais c’est la nature de ses écrits qui le rend dangereux et lui vaut de figurer sur la liste des personnes constituant une menace pour la sécurité nationale"...
En 1978, dans le cadre de son travail journalistique, Mumia est amené à approfondir le déroulement de l’attaque menée par la police contre la maison de MOVE. MOVE est une communauté pacifiste et écologiste qui dénonce la corruption de l’ensemble du système et met en garde contre la destruction de la planète (pollution etc.), résultant de la course sans fin au profit. Au cours de l’intervention un policier a été tué d’une balle.......mais par un calibre policier et de dos ! Le maire (ex-chef de la police locale dont Mumia a eu les années précédentes à dénoncer la corruption et la responsabilité directe dans le meurtre de membres de la communauté africaine) menace publiquement "cette nouvelle génération de journaliste" : le message est si bien compris que le patron de Mumia se voit dans l’obligation de le licencier. C’est la fin des années soixante-dix, Mumia est désormais interdit d’antenne sur toutes les radios ; toutefois, le scandale des exactions et de la corruption policières à Philadelphie éclate enfin au grand jour contraignant le Ministère de la Justice à ouvrir une enquête.
Les évènements du 9 décembre 1981 (au cours desquels Mumia sera gravement blessé et un policier tué) interviennent précisément alors que l’enquête du FBI sur les pratiques policières de la ville bat son plein ... Mumia sera incarcéré en Pennsylvanie et le procès aura lieu à Philadelphie, ville où 1200 "bavures" policières sont enregistrées et où plus de 300 condamnations par les tribunaux de la ville ont dû être annulées parce qu’il a été démontré que la police avait fabriqué des preuves. Quelques mois auparavant, le Procureur Edward Rendell qui réclame la peine de mort contre Mumia a été personnellement reconnu coupable de "témoignage trompeur", dans une affaire dans laquelle il a fait accuser de meurtre un individu qu’il savait être innocent (Juillet 1981 - Commonwealth of Pennsylvania contre William Kern Hallowell) !

RESPECT ET LIBERTE POUR TOUS LES PRISONNIERS POLITIQUES
FREE MUMIA ABU-JAMAL !

CAN’T JAIL THE SPIRIT...

www.wasadugu.org

* * *

 Drancy toujours solidaire de Mumia Abu-Jamal !

Tous ensemble, le 03 septembre, participons à la soirée de soutien au prisonnier politique et condamné à mort Mumia-Abu Jamal.

 Soirée de soutien à Mumia
le 03 septembre 2004 à 19 heures à la bourse du travail de Drancy, à l’initiative du Collectif unitaire national
"Ensemble sauvons Mumia"

* * *

 Avec Mumia :

C. O. S. I. M. A. P. P.
Comité de Soutien International
à Mumia Abu-Jamal et aux
Prisonniers Politiques

Rassemblements tous les mercredis
de 18H à 20H, devant le consulat
américain à l’angle de la place de
la Concorde rue de Rivoli,
métro Concorde
tel/fax : 01 45 79 88 44
www.cosimapp-mumia.org

 Voir aussi le site du collectif unitaire national de soutien à Mumia Abu-Jamal
43, boulevard de Magenta 75010 Paris
Tel. 01 53 38 99 99 / Fax 01 40 40 90 98
www.mumiabujamal.net

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Cuba. Ce que les médias ne vous diront jamais (prologue de Nelson Mandela)
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En Occident - en Europe et aux Etats-Unis tout particulièrement -, Cuba suscite énormément de critiques et de controverses. Ce petit pays de onze millions d’habitants dispose d’une couverture médiatique disproportionnée par rapport à sa taille et les médias sont unanimes pour stigmatiser la plus grande île des Caraïbes et diaboliser son leader historique Fidel Castro. Les attaques sont virulentes, jamais nuancées et à sens unique. Cuba serait un enfer pour ses habitants avec un système (…)
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