(Mer d’huile, calme plat, sans avis de tempête)
Les syndicats saluent le changement de cap.
"Le loupé à ce stade, c’est qu’il n’y a aucune disposition pour faire face à l’urgence", aurait déclaré Bernard Thibault à l’issue de la Conférence sociale.
C’est pourtant une réussite que d’obtenir un satisfecit sur le "changement de cap" en ne bougeant pas.
Tout marin le sait bien.
– « La création d’un conseil ou commissariat du dialogue social et de la prospective »(*).
Il n’y a donc plus d’économies à faire, à moins que le Gouvernement ne fasse appel au bénévolat... ou à des chômeurs ?
– « Le Smic sera lui aussi réformé ».
Oui, le SMIC indexé sur "la croissance", c’est plus sûr pour le travailleur que sur le coût réel de la vie quotidienne.
– « La compétitivité des entreprises ».
C’est-à -dire amener au niveau albanais ou thaïlandais le niveau du salaire du travailleur européen moyen, mais après discours d’introduction du Président de la République, missions, commissions, dialogue social, et discours de conclusion du Premier Ministre sur une durée de 5 ans.
– La hausse de la CSG n’a pas été évoquée.
Bien sûr puisque « mon propos n’est pas de conclure sur des décisions en réalité déjà prises ».
– C’est sans doute pour cette même raison que les questions du service public de la Santé n’ont pas été abordées :
« Cela signifierait que l’exercice était artificiel et qu’il n’était qu’une façade de dialogue ».
Il est vrai que le principe de rigueur de la politique, et de mise à la dette, garantit à tous pour 5 ans une bonne santé.
Dernière minute :
A court terme, avec la hausse de 0,6% du SMIC les usines Carambar seraient à l’embauche, ce qui serait une bonne nouvelle pour l’emploi.
(*) « Entre guillemets » : ce sont les propos empruntés à Jean-Marc Ayrault dans son discours de clôture.