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2004-08-21

Importation de Plutonium américain en France : Tous au STOP-PLUTONIUM DAY

Cherbourg 21 août 2004

En dépit des préoccupations mondiales croissantes autour de la cessation du commerce de matières militaires nucléaires, le département américain de l’énergie (DOE) finalise ses projets d’exportation de plutonium de qualité "militaire" au départ du port américain de Charleston sur la côte Est des Etats-Unis, à destination de Cherbourg sur la côte normande française.

Outre l’opposition continue exprimée par Greenpeace, des mobilisations locales ont vu le jour aux Etats-Unis et en France. Elles expriment aujourd’hui, à leur tour, leur opposition à ce transport : une flottille réunissant un maximum de bateaux est en cours de constitution et la CCCI (Cellule Citoyenne de Contrôles et d’Inspections des matières fissiles) vient d’intensifier sa mobilisation contre les transports de plutonium.

Tout au long du mois d’août Greenpeace va continuer d’alerter le public et de s’opposer au traffic de Plutonium ; le samedi 21 nous organiserons une journée spéciale à Cherbourg : le STOP-PLUTONIUM DAY, où nous vous invitons à rejoindre tout ceux qui refusent les risques que nous impose l’ industrie du Plutonium.

- Pour plus d’informations sur ce transport entre les USA et la France, et le STOP-PLUTONIUM DAY, nous vous invitons à consulter régulièrement les sites : www.stop-plutonium.org et www.nuclearfreeflotilla.fr

La Flottille Atlantique contre le nucléaire

9 juillet 2004

FRANCE/Paris, USA/Washington D.C.

En dépit des préoccupations mondiales croissantes autour de la cessation du commerce de matières militaires nucléaires, le département américain de l’énergie (DOE) finalise ses projets d’exportation de plutonium de qualité "militaire" au départ du port américain de Charleston sur la côte Est des Etats-Unis, à destination de Cherbourg sur la côte normande française. Outre l’opposition continue exprimée par Greenpeace International, des mobilisations locales ont vu le jour aux Etats-Unis et en France, et expriment aujourd’hui à leur tour leur opposition à ce transport.

Ce transport d’environ 150 kilogrammes de plutonium "militaire" pur, sera réalisé au cours de l’été par deux cargos britanniques armés au départ de la base navale de "Charleston Naval Weapons Station" et à destination du port de Cherbourg. Le plutonium sera ensuite transformé en quatre assemblages tests (LTAs - Lead Test Assemblies) de combustible de plutonium (combustible mixte - MOX) à l’usine de Cadarache dans le Sud de la France ; ceux-ci prendront alors la mer à destination de Charleston afin d’être testés au sein du réacteur de Catwaba (Duke Energy’s Catwaba reactor) en Caroline du Sud. Alors que le département américain de l’énergie (DOE) se livre à la fabrication de combustible à partir du plutonium extrait de ses stocks d’armes militaires, il reconnaît lui-même que s’il avait considéré ce plutonium comme un déchet, les risques de prolifération auraient diminué et l’opération aurait été beaucoup moins coûteuse.

Le 15 juin, la Commission de régulation nucléaire américaine (NRC - National Regulation Commission) a voté l’approbation de la demande de licence formulée par le département de l’énergie américain (1), à laquelle Greenpeace et Charleston Peace, un groupe local de Charleston, s’étaient formellement opposés. La NRC a reconnu qu’il existait un "potentiel infime" d’attaque terroriste de ce transport mais a affirmé que le fait d’accorder la licence de transport au DOE n’avait pas de lien avec le risque qu’il présentait. La Commission de régulation nucléaire a déclaré : "les actes terroristes sont illégaux à l’intérieur de ce pays (...). Ainsi, le risque de dangers qui inquiète les pétitionnaires opposés à ce transport ne vient pas de l’exportation elle-même mais d’actes illégaux pouvant être perpétrés". La NRC a même déclaré : "notre seule inquiétude une fois que le chargement de matières fissiles aura quitté les Etats-Unis, est le risque de vol à bord des bateaux transporteurs". Ce qui ne l’a pas empêchée d’accorder la licence qui va mettre en danger le transport de ces matières en mer mais aussi sur les routes de France où elle seront transportées à bord de camions bien peu sécurisés.

Selon le porte-parole de Greenpeace international, Tom Clements, "le fait que la Commission de régulation nucléaire américaine (NRC) reconnaisse le risque existant et émanant de l’accord de la licence souligne de fait la défaillance tant des mesures de sécurité que des politiques de non-prolifération de la part du gouvernement américain. Cette décision, qui répond aux intérêts liés à la prolifération de l’industrie nucléaire française et de ses alliés à la tête du département de l’énergie américain (DOE) doit être annulée". "Alors que le gouvernement américain réclame l’interception des matières et des technologies militaires, au nom du plan inspiré par les Etats-Unis de sécurité dans le contexte de prolifération (Proliferation Security Initiative - PSI), il s’accorde le droit de faire proliférer des matières fissiles à usage militaire : nous ne pouvons pas laisser le gouvernement américain continuer à afficher un double-jeu de la sorte".

En réponse aux projets de ce transport, la France et les Etats-Unis annoncent simultanément aujourd’hui la création d’une flottille opposée au transport de plutonium. Le lancement de la "Flottille Atlantique contre le nucléaire" (Atantic Nuclear Free Flotilla) est annoncée par des conférences de presse organisées parallèlement à Charleston en Caroline du Sud par le mouvement citoyen contre le plutonium (CAP - Citizens Against Plutonium) et à Cherbourg en Normandie www.nuclearfreeflotilla.fr. Dans le passé, Greenpeace a déjà participé au mouvement mondial de Flottilles contre le nucléaire - Nuclear Free Flotilla Movement - qui est déjà présent dans le sud Pacifique, au Cap Horn/Amérique du Sud, ainsi qu’en mer d’Irlande.

"Nous soutenons pleinement l’initiative de la Flottille Atlantique contre le nucléaire. L’opposition citoyenne à l’alliance nucléaire entre les programmes d’utilisation du plutonium des gouvernements respectifs des deux pays, développée conjointement en France et aux Etats-Unis, est vitale si nous voulons réduire la menace que représentent ces matières nucléaires", déclare Yannick Rousselet, chargé de campagne nucléaire à Greenpeace France. Selon le porte-parole de l’Association : "leur soutien à ce transport révèle bien leur double jeu et leur hypocrisie. Alors que le gouvernement américain proclame haut et fort son obsession de mettre fin à la prolifération et au trafic illicite de matières nucléaires, il donne son feu vert à l’exportation du plutonium issu de ses propres armes de destruction massive vers la France".

Note :

1. L’ordre de la Commission de régulation nucléaire américaine (NRC) autorisant le transport de plutonium est publié sur le système de documentation Adams (Adams document system) et est consultable à l’adresse suivante : www.nrc.gov/reading-rm/adams/web-based.html sous la référence suivante : "ML041670657".

www.greenpeace.org/france

Tous Cherbourg à 21 août 2004 pour le STOP-PLUTONIUM DAY

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