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Bilan et perspectives

«  L’acropole officielle outre les conceptions de la barbarie moderne les plus colossales. » Arthur Rimbaud

A la mémoire de Pierre Mendès-France.

Le singulier Président a été renvoyé a ses affaires. Les députés de l’ex-majorité qui ont voté pendant 5 ans ses lois antisociales ont tout loisir maintenant pour recomposer une droite en décomposition. En soi ce n’est déjà pas mal.

Ce qui est passé presque inaperçu dans les médias, c’est que M. F. Hollande a refusé de recevoir en consultation à l’Elysée la seule représentante du Front national. Et que lundi soir à Lille, Mme M. Aubry a déclaré : "Le Front national n’est pas un parti de la République". Malgré le manque d’espoir dont ils sont les porteurs en matière politique et sociale, on ne peut que les approuver sur ce point.

Il faut cependant souligner que dans la période électorale que nous venons de traverser les mêmes personnalités et leur parti ont plutôt cherché à nuire de manière insidieuse au Front de Gauche qu’à se préoccuper des problèmes posés par l’agitation de l’extrême-droite.

En saine logique il faudrait dire ce qu’il est devenu si difficile de seulement penser aujourd’hui : ce n’est pas le vote des étrangers qu’il faut interdire, mais la possibilité de voter pour une formation qui prolonge une vieille tradition antirépublicaine (*) sous le nouveau costume de la respectabilité qu’on les aide complaisamment à revêtir. Et reconduire aux frontières symboliques de la République tous ceux qui sont "d’apparence Front national".

Cependant, et quelle que soit sa forme, la lutte contre le Front national n’est pas un thème de rassemblement. Tentons de voir pourquoi.

Cet extrait d’un discours clairvoyant de P. Mendès-France à l’Assemblée nationale en 1957 peut servir de point d’appui à la réflexion :

« L’abdication d’une démocratie peut prendre deux formes, soit le recours à une dictature interne par la remise de tous les pouvoirs à un homme providentiel, soit la délégation de ces pouvoirs à une autorité extérieure, laquelle, au nom de la technique, exercera en réalité la puissance politique, car au nom d’une saine économie on en vient aisément à dicter une politique monétaire, budgétaire, sociale, finalement "une politique", au sens le plus large du mot, nationale et internationale. »

Beaucoup reconnaîtront dans le deuxième volet de l’alternative les traits politiques essentiels de l’époque actuelle.

Ce que PMF n’avait pas anticipé c’est qu’au sein de chaque Nation qui souffre de la misère engendrée par un pouvoir économique et politique étranger, acéphale, hostile aux peuples et de l’abandon de sa souveraineté, par une quasi nécessité le lit se fait soit du désintérêt pour la politique à laquelle, passé le moment de griserie d’une élection présidentielle les masses populaires tournent le dos (44% d’abstentions aux dernières législatives), soit des "populismes de droite" , appellation pudique pour ce qui se constate à l’échelle européenne : la montée du fascisme sous une apparence rénovée.

C’est pourquoi nous, peuple en général, travailleurs, syndicalistes, politiques, nous animons et orientons les luttes, dirigées disons pour faire court contre "le capital financier", dont l’extrême-droite n’est qu’une des facettes dans le champ politique .

Gageons que nos camarades dirigeants du Front de Gauche, après un petit pas en arrière au Parlement, trouveront le chemin qui permettra aux masses populaires qui les attendent, de faire deux grands pas en avant.

(*) Les anti-Lumières du XVIIIème siècle à la Guerre froide.
Zeev Sternhell
. Existe dans une édition de poche.

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