Malgré le rapport de forces créé par la justesse de la ligne du Front de Gauche, une mouvance saisit ou vit sans doute si mal la conjoncture qu’après les législatives le Conseil national du PCF devra discuter de la participation des communistes au gouvernement.
Sans doute à cause de la crainte éprouvée par certains de voir s’effacer, sinon le Parti, au moins son autonomie ; mais cette question m’a semblé tomber comme un cheveu sur la soupe et peut rendre perplexes ceux qui ont de l’élan.
J’ai cru entendre que le Front de Gauche, par la voix de J-L Mélenchon particulièrement, s’emploie souvent à rappeler le soulagement momentané qu’ont pu apporter les gouvernements de la gauche. La question n’est pas là .
Car il reste à expliquer le désarroi qu’ont engendré par le passé les politiques de gouvernements auxquels ont participé des ministres communistes.
Et à souligner que l’idée court encore dans les têtes d’une alternance gauche droite qui serait inéluctable. Cette idée dresse pour l’avenir un tableau bien plan-plan, mais dans le fond désespérant et surtout complètement faux. Avec le penchant de la droite dite républicaine vers l’extrême droite, elle devient même inquiétante.
La dynamique actuelle du Front de Gauche, donc de l’ensemble de ses composantes, chacune avec ses vertus, lui permet de lutter à la fois pour l’élimination politique radicale de l’extrême-droite, et pour une alternance non plus de la gauche avec la droite, mais du centre-gauche avec la gauche résolue.
En attendant, un nouveau pas en avant est probable : la présence à l’Assemblée nationale d’une forte représentation du Front de Gauche, et au sein de celle-ci de nombreux députés communistes, permettra de freiner la dérive politique à prévoir et de préparer la succession.
J’espère que nos camarades vont gagner l’adhésion du peuple à leur projet et qu’à terme ils pourront gouverner, avec tous les talents et toutes les bonnes volontés, pour « L’humain d’abord ».