RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Argentine - Le dictateur VIDELA reconnaît qu’entre « 7000 ou 8 000 personnes » ont été assassinées.

13 avril 2012 - L’ancien dictateur d’Argentine, Jorge Rafael Videla, a reconnu pour la première fois que le gouvernement militaire qu’il dirigeait dans les années 70 avait tué 7000 ou 8 000 personnes » séquestrées ou détenues.

Videla a déclaré qu’ils avaient fait disparaître les corps pour éviter des « protestations ».

« Nous avions établi que pour gagner la guerre contre la subversion c’était 7 000 ou 8 000 personnes qui devaient mourir » a-t-il dit au journaliste Ceferino Reato pour son livre Mesures finales, la confession de Videla sur les disparus, duquel le journal La Nation a parlé aujourd’hui.

Lors d’entrevues réalisées entre octobre 2011 et mars 2012 à la prison fédérale de Campo de Mayo, Vidéla a déclaré que « chaque disparition peut être comprise sans aucun doute comme une façon de masquer, de dissimuler, une mort ».

« Il n’y avait pas d’autre solution », soutient-il, et il déclare qu’au gouvernement « nous étions d’accord que c’était le prix à payer pour gagner la guerre contre la subversion et que nous avions besoin que cela ne se voit pas pour que la société ne s’en rende pas compte. Il fallait éliminer un groupe important de personnes qui ne pouvaient être ni traduites en justice ni non plus fusillées. »

Videla a été à la tête de la junte entre 1976 et 1981. Ces années furent celles de la répression la plus dure d’une dictature qui s’est prolongée jusqu’en 1983 et durant laquelle disparurent environ 30 000 personnes, selon les organisations des Droits de l’Homme.

Dans « les confessions » de Videla sont détaillées les « méthodes » utilisées par le gouvernement pour la répression, en même temps qu’est soulignée l’importance de ce qui est appelé « La Doctrine Française » dans la lutte contre les groupes armés, utilisée en Indochine et en Algérie et qui a été enseignée aux militaires d’Amérique Latine.

Reato a enregistré 20 heures d’entretiens dans la cellule 5 où se trouve l’ancien dictateur condamné pour crimes contre l’humanité.

L’ancien dictateur a admis en outre que le régime avait fait disparaître les corps de personnes mortes lors de fusillades, comme ce fut le cas du chef du groupe armé de l’Armée Révolutionnaire du Peuple, Mario Santucho.

« C’était une personne qui suscitait des attentes, l’apparition de ce corps avait donné lieu à des hommages, à des célébrations. C’était un symbole qu’il fallait rendre évanescent. »

http://www.cubadebate.cu/noticias/2012/04/13/entre-%E2%80%9Csiete-mil-u-ocho-mil-personas-asesinadas-reconocio-el-ex-dictador-rafael-videla/

URL de cet article 16560
   
Le Grand Marché Transatlantique : La menace sur les peuples d’Europe
Raoul Marc JENNAR
« Quelque chose doit remplacer les gouvernements, et le pouvoir privé me semble l’entité adéquate pour le faire. » Ces mots confiés par David Rockefeller au magazine américain Newsweek, le 1 février 1999, fournissent la clé pour comprendre ce qui se passe depuis une trentaine d’années et qu’on appelle « mondialisation néolibérale ». Déléguer au secteur privé la maîtrise des choix ou, pour l’exprimer à la manière pudique de journaux comme Le Monde ou Les Echos, « redéfinir le périmètre de (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

Un écrivain doit désormais être un homme d’action... Un homme qui a consacré un an de sa vie aux grèves dans la métallurgie, ou aux chômeurs, ou aux problèmes du racisme, ou qui n’a pas perdu son temps. Un homme qui sait où est sa place. Si vous survivez à une telle expérience, ce que vous raconterez ensuite sera la vérité, la nécessité et la réalité, et perdurera.

Martha Gellhorn, 1935

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.