Le terme libéral est pris ici dans le sens que l’entendent les anglo-saxons, semble-t-il. En France, on dit plus volontiers "à gauche", autre culture politique. Car il s’agit là de la gauche à l’état pur, celle qui se soucie des humains dans leur ensemble face à des intérêts particuliers. Ceux-ci, selon une célèbre (hélas) École d’Économie, formeraient la fameuse (et inexistante) "main cachée" qui serait la somme de ceux-ci, somme parfaite et adéquate. Celle-ci est tellement adéquate que bien des villes US en sont mortes, tout simplement.
Jean-Luc Mélenchon combat pour les humains, il s’y est engagé comme rarement homme politique depuis très longtemps. Compte tenu des dernières années où le néolibéralisme a fait sciemment des ravages et voudrait continuer plus que jamais, ce qu’il veut mettre en place pourrait paraître révolutionnaire : ce n’est qu’un rétablissement audacieux des rapports humains selon une éthique qui empêche les plus salopards de se gaver aux dépens de tous les autres. Ce n’est pas si nouveau que cela : Zoroastre - ou Zarathoustra - avait déjà posé des principes qui y ressemblaient, il y a bientôt trois mille ans. Les opposants à cet ordre des choses résistent toujours, la peste soit sur eux.
J’ai ri, en lisant la première phrase de ce billet. Ce n’est pas que de la tête et des épaules que le natif de Tanger domine la situation : face à lui on ne voit que des nains courbés vers le sol, sous le poids de leur propre soumission à Lord Money, The Earl of the City. Pas très reluisant. (je mets à part les "petits" candidats, qui souvent ont autant de mérite que lui)