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Que Hollande, stagnant, se désiste en faveur de Mélenchon en pleine ascension

Jean-Luc Mélenchon et le Front de Gauche sont en pleine ascension dans l’opinion. François Hollande, sensé être le candidat d’une autre composante de la gauche, semble marquer le pas. C’est pourquoi je me suis permis une initiative tout-à -fait personnelle.

J’ai envoyé à François Hollande une lettre ouverte, lui conseillant de se retirer et de se désister dès maintenant, tout de suite, en faveur de Jean-Luc Mélenchon afin qu’au bout du compte, ce soit la gauche qui gagne cette élection si importante pour notre sort, et peut-être même pour celui de l’Europe tout entière. Afin que cette initiative se fasse en pleine clarté, j’ai envoyé copie de cette lettre ouverte à un certain nombre de journaux parisiens et de province. Il fallait, à mon sens, que cela fût fait. Les lettres sont parties.

Ceci est une lettre ouverte, dont des copies ont été adressées à un certain nombre de journaux nationaux et provinciaux

Monsieur François Hollande

Aux bons soins du Parti Socialiste

10, rue Solférino

75007 PARIS

A Monsieur François Hollande, candidat à la présidence de la république (lettre ouverte)

Monsieur le député,

Maintenant que la campagne pour l’accession à la présidence de la république est engagée, une dynamique claire se dessine. Le candidat du Front de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a de plus en plus de succès, ses thèses et son programme sont particulièrement appréciés. Il a donné une dimension résolument socialiste, au sens vrai du terme, à tout son argumentaire visant à lancer une nouvelle donne à notre pays.

En face, vos reculades sur les options prises, entérinées par le vote des militants, donnent à votre campagne une image d’abandon complet aux thèses du capitalisme, sans retenue ni réticences. C’est au point que vous avez fait le voyage de Londres pour confirmer ce parti pris. Votre projet, s’il a été socialiste au moins en partie au départ, ne l’est manifestement plus du tout. Il est entièrement dicté par ceux que vous devriez courageusement combattre. La France ne veut pas d’un Papandreou.

Je ne sais pas quels sont les chiffres non manipulés des sondages. Je sais en revanche que la position du Front de Gauche est nettement appréciée par des citoyens de plus en plus nombreux.

Les remplissages de salles que l’on constate chez vos militants sont honnêtes. Ils ne constituent cependant pas des scores exceptionnels. Pourtant, il est vraisemblable que les fonds dont vous disposez soient un rien plus importants que ceux de votre adversaire. Les causes de ses succès sont donc ailleurs.

Face à vous restent trois représentants de ce qu’on appelle habituellement "la droite". Il est vraisemblable que le candidat sortant se taille la part du lion dans le partage des voix. Vu la dynamique qui se développe largement autour de Jean-Luc Mélenchon, il serait certainement souhaitable que vous vous désistiez dès maintenant pour lui, afin d’assurer la victoire de la gauche : après tout, c’est bien ce que vous souhaitez !

Je fais appel à votre sens civique pour que vous examiniez favorablement cette proposition, émanant d’un non-encarté qui peut se permettre un peu de recul face aux stratégies d’appareils.

Salutations respectueuses

Voilà . Si F. Hollande a le réflexe républicain, et préfère privilégier le Peuple à la promotion de son propre Parti et peut-être aussi à sa propre carrière, il se peut qu’il donne une suite favorable à cette suggestion. Espérons-le, et restons vigilants.

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Figures Révolutionnaires de l’Amérique latine
Rémy HERRERA
Cet ouvrage propose au lecteur sept chapitres consacrés à quelques-uns des révolutionnaires les plus importants d’Amérique latine et caribéenne : Simón Bolívar, José Martí, Ernesto Che Guevara, Hugo Chávez, Fidel Castro et Evo Morales. L’Amérique latine et caribéenne offre depuis le début des années 2000 l’image de peuples qui sont parvenus à repasser à l’offensive, dans les conditions historiques très difficiles qui sont celles de ce début de XXIe siècle. C’est cette puissante mobilisation (…)
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Que ce soit bien clair : nous avons commis des erreurs, évidemment. Et nous en commettrons d’autres. Mais je peux te dire une chose : jamais nous n’abandonnerons le combat pour un monde meilleur, jamais nous ne baisserons la garde devant l’Empire, jamais nous ne sacrifierons le peuple au profit d’une minorité. Tout ce que nous avons fait, nous l’avons fait non seulement pour nous, mais aussi pour l’Amérique latine, l’Afrique, l’Asie, les générations futures. Nous avons fait tout ce que nous avons pu, et parfois plus, sans rien demander en échange. Rien. Jamais. Alors tu peux dire à tes amis "de gauche" en Europe que leurs critiques ne nous concernent pas, ne nous touchent pas, ne nous impressionnent pas. Nous, nous avons fait une révolution. C’est quoi leur légitimité à ces gens-là, tu peux me le dire ? Qu’ils fassent une révolution chez eux pour commencer. Oh, pas forcément une grande, tout le monde n’a pas les mêmes capacités. Disons une petite, juste assez pour pouvoir prétendre qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, lorsque l’ennemi se déchaînera, lorsque le toit leur tombera sur la tête, ils viendront me voir. Je les attendrai avec une bouteille de rhum.

Ibrahim
Cuba, un soir lors d’une conversation inoubliable.

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