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De l’ ESMA à la Cour de Nicolas Sarkozy

Un mandat d’arrêt international a été délivré contre Mario Alfredo "churrasco" Sandoval pour crimes contre l’humanité.

L’ex officier de la Coordination Fédérale qui s’est établi à Paris et a continué à conspirer en tant que conseiller dans le domaine de la défense et de la sécurité du gouvernement français est recherché par Interpol. Le juge Torres a demandé son arrestation dans le cadre de la question de l’ESMA.

Nora Veiras

Mario Alfredo Sandoval, ex officier de la Coordination Fédérale durant la dictature, a su se recycler sur le plan international. Accueilli comme Conseiller sur les questions de Sécurité et de Défense dans le gouvernement de Nicolas Sarkozy, il devait être convaincu que son passé en Argentine ne le poursuivrait pas. Il n’en fut pas ainsi : le juge Fédéral Sergio Torres a fini par demander à Interpol un mandat d’arrêt international contre Sandoval, accusé de « tortures, privation illégale de liberté aggravée, et de tortures sous la contrainte ayant entraîné la mort » afin de demander son extradition.

Pablo Yadarola, secrétaire de Torres, a dit à Pagina 12 que parmi les témoignages de survivants de la Escuela de Mecánica de la Armada (ESMA) [Ecole de Mécanique de la Marine) était répété le surnom de "Churrasco" [grillade] et que l’enquête a conclu que ce surnom correspondait à l’ancien officier de la Police Fédérale.

En mars 2008, Pagina 12 avait publié que Churrasco Sandoval s’était établi à Paris et se présentait comme membre du Conseil de la Défense de Sarkozy.

Son curriculum prestigieux qui comportait des cours à la Sorbonne masquait des diplômes moins illustres. Dans les années 70, en tant que diplômé de l’Ecole de Police Ramón Falcón, il a oeuvré à la Coordination Fédérale appuyé par des répresseurs de la dimension de Evaristo Basteiro, chef du centre clandestin qui fonctionnait dans ce bureau. Il a aussi rendu des « services « à la Marine.

La coopération entre la [Coordination] Fédérale et la Marine est la raison du mandat d’arrêt international, daté du 6 mars 2012, qui est arrivé au siège d’Interpol en Argentine. « Quant aux faits qui sont reprochés au sus-nommé - dit l’écrit - il s’agit de sa participation et de la responsabilité qui pourrait y correspondre en relation
avec les agissements entre les années 1976 et 1983 de l’unité de travail 3.3.2. de la Marine, qui avait pour base opérationnelle l’ ESMA, où il apparaît que ceux qui faisaient partie de ce groupe appartenaient à la Police Fédérale Argentine ».

La requête du juge précise qu’en janvier 2006 dans son « dossier personnel de la Police Fédérale Argentine était consigné comme dernier domicile la République Française, à Paris ».

Le juge a signalé que les fautes qui lui sont imputées sont des crimes contre l’humanité considérés comme imprescriptibles, avec des peines de prison ou une réclusion allant de 8 à 25 ans.

( …)

Une page web a reproduit à Paris l’article publié dans ce journal (Pagina 12) et Sandoval a fait un procès à ses responsables. Maintenant, c’est lui qu’Interpol recherche.

Source : http://www.pagina12.com.ar/diario/elpais/1-189668-2012-03-15.html

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"Je n’en dors pas la nuit de voir comment, au cours des 11 dernières années, nous, journalistes, activistes, intellectuels, n’avons pas été capables d’arrêter ce monde à l’envers dans lequel de courageux dénonciateurs et éditeurs vont en prison tandis que des criminels de guerre et des tortionnaires dorment paisiblement dans leur lit."

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28 octobre 2021, au cours du procès d’appel en extradition de Julian Assange

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