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Monsieur Juppé, la France se trompe de route !!!

Cette adresse ne se décline pas comme un exercice de style mais en tant qu’indignation, révolte contre la bêtise et l’égoïsme humains. Pourquoi une telle haine envers nous et pourtant nous sommes, comme vous, des méditerranéens avec en partage au moins trois mille ans d’histoire.

Se tromper d’ennemi est un luxe que la France ne peut se permettre car elle ne possède ni les moyens ou le temps pour corriger les retombées de ses errements en matière de politique étrangère. La France n’a pas su agir correctement lors de la crise qui a poussé Ben Ali à la fuite. Votre collègue Michèle Alliot-Marie en a payé les « pots cassés ».

La France est tombée dans un autre guet-apens, celui de la Libye, piégée cette fois-ci par le fameux BHL, Bernard-Henri Lévy, médiocre essayiste, philosophe charlatan et faux chef de la diplomatie française durant la crise libyenne. Ne vient-il pas de déclarer récemment : "Ces printemps arabes, c’est bon pour Israël". Au nom de qui et en vertu de quelle délégation ? La France, à travers l’OTAN, a déconstruit un pays en le livrant à Al Qaida. Ce pays, même s’il ne fonctionnait pas correctement selon les critères occidentaux, ne posait pas de problèmes à ses voisins et ne menaçait personne. La Libye constituait l’Etat de tous les libyens, ce qui n’est guerre le cas aujourd’hui... Plusieurs milliers de libyens réfugiés puis « coincés » en Tunisie craignent pour leurs vies et ignorent où s’installer définitivement. La Libye, à l’heure actuelle, Monsieur Juppé, savez-vous ce qu’elle devient sinon un pays qu’Israël programme de découper en six Emirats pour mieux le maitriser ? Oui, Monsieur Juppé, vous avez fait du bon travail de sous-traitance pour Israël.

Et maintenant, vous vous acharnez contre la Syrie pour l’imploser tout simplement. Savez-vous, Monsieur Juppé, que dans ce pays vivent 40 communautés en paix malgré un régime, disons-le, autoritaire et dictatorial. Pourquoi voulez-vous, coûte que coûte, faire tomber un pays qui garantit l’autosuffisance alimentaire de sa population, respecte mieux que la France les critères Maastricht avec un déficit zéro de sa balance des paiements, un budget de l’Etat équilibré et une dette extérieure nulle. Normalement, ce pays devrait être félicité pour ses performances économiques et financières et encouragé pour se réformer politiquement. Votre diplomatie devrait l’aider à engager un dialogue avec tout mouvement d’opposition en vue de le stabiliser au lieu de le renvoyer à une « somalisation » annoncée ou de le laisser à merci de la Russie, l’Iran et la Chine.

Monsieur Juppé, vous êtes à Tunis pour présider une réunion de soutien à la Syrie. Mais de quelle Syrie s’agit-il ? Celle des voyous et des bandes armées salafistes, jihadistes que vous combattez actuellement en Afghanistan. Non, encore une fois, vous vous trompez de route. Achetez une boussole ou engagez un guide averti pour vous éviter 40 ans d’errements … Pourquoi la France ne prend-t-elle pas exemple sur l’Allemagne -pour une fois à juste titre- qui gère d’une manière royale la crise syrienne en particulier et les bouleversements dans la région arabe en général. Le tandem « Merkozy » ne fonctionne-t-il plus ? Dommage pour vous, le pragmatisme allemand a prouvé son efficacité économique et politique ! L’Allemagne s’est rangée du côté de son allié stratégique russe, lequel a décidé d’être ferme et réaliste. La Russie n’a pas l’intention de tolérer un remake libyen en Syrie. Sa diplomatie pousse Bachar Al Assad à faire des concessions mais pas à démissionner. Une différence de taille entre cette démarche russe et votre stratégie de déstabilisation de la Syrie et de sa périphérie.

Monsieur Juppé, par vos agissements irréfléchis, vous êtes en train de faire du tort à la politique étrangère française et à la France toute entière, pays des droits de l’Homme et de la Liberté. Vous allez laisser un héritage pourri à François Hollande, futur président de la France. Il aura du mal, le pauvre François, à redresser une diplomatie en faillite et à la dérive. Peut-être, est-ce ce que vous souhaitez !!

Monsieur le Ministre des Affaires étrangères de la République française, si vous ne faites pas d’excuses officielles pour avoir causé de graves préjudices aux peuples de Libye et de Syrie, alors, vous n’êtes pas le bienvenu à Tunis, vous êtes un faux gaulliste, un authentique sarkozyste et un sous-traitant d’Israël. C’est bien dommage de ne pas retrouver la bonne route. Vous avez une carrure d’homme d’Etat qui aurait dû rencontrer la roue de l’Histoire. Dommage encore une fois !

Cette adresse ne se décline pas comme un exercice de style mais en tant qu’indignation, révolte contre la bêtise et l’égoïsme humains. Pourquoi une telle haine envers nous et pourtant nous sommes, comme vous, des méditerranéens avec en partage au moins trois mille ans d’histoire. Il est vrai, le président Nicolas Sarkozy a mis en place l’Union pour la Méditerranée, projet visant à promouvoir l’intégration économique et les réformes démocratiques dans seize pays voisins situés au sud de l’UE, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, un mort-né, à moins que vous ayez commencé par les réformes démocratiques via les révolutions du printemps arabe. Dans ce cas, il vous reste beaucoup à faire. L’Algérie, elle, répliquera. Les algériens, vous le savez, se défendront comme par le passé, quitte à provoquer une troisième guerre mondiale pour stopper l’arrogance et l’hégémonie israéliennes et celles des pays - dont le vôtre - qui l’appuient dans cette folle aventure.

Mustapha STAMBOULI, un ami d’une France indépendante et non sous « influence » telle qu’elle le fût sous la houlette du général de Gaulle.

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« Cuba mi amor », un roman sur le Che de Kristian Marciniak (Rebelion)
Leyde E. Rodri­guez HERNANDEZ
Publié chez Publibook, une maison d’édition française, le roman de Kristian Marciniak : « Cuba mi amor » circule dans Paris ces jours-ci. Dans un message personnel adressé au chroniqueur de ce papier, l’auteur avoue que Cuba a été le pays qui lui a apporté, de toute sa vie, le plus de bonheur, les plus grandes joies et les plus belles émotions, et entre autres l’orgueil d’avoir connu et travaillé aux côtés du Che, au Ministère de l’Industrie. Le roman « Cuba mi amor » est un livre (…)
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