RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

Quand la démocratie camoufle la dictature

A l’heure actuelle, l’Europe ne cesse de parler de la MSE (Mécanisme Européen de Stabilité) comme étant le « nouveau sauveur » de l’Europe après les dictateurs financiers placés en Italie et en Grèce. Pourtant ailleurs, ils revendiquent la légitimité d’élection présidentielle symbolisant la fin de la dictature. Surtout ne demandons pas aux européens de choisir un nouveau dirigeant capable de redresser un pays, attention comme le terme « antisémite » l’Europe vomit le terme « populiste ».
Les simples citoyens que nous sommes veulent ils réellement un changement ?

Au niveau psychologique certainement mais au niveau physique, cela reste à prouver, de nos jours la bouche dicte des mots que ne peuvent assumer le coeur et au final personne ne bouge.
Faut-il subir le pire pour accomplir le meilleur ?

Lorsque la situation française se rapprochera de la situation grecque, ce sera réellement le moment de voir, d’évaluer le décalage qu’ il y a entre nos paroles et nos actes. Surtout ne bougeons pas citoyen, ici nous avons un travail, une famille et notre ministre de l’intérieur affirmera que nous sommes « la plus grande civilisation héritière de la création monétaire ».
C’est ironique, la création monétaire n’existe que dans les comptes bancaires, elle ne s’effectue pas réellement, simplement, des chiffres saisis dans un ordinateur et nous, les citoyens passifs que nous sommes , nous nous activeront lors des élections présidentielles pour élire soit « un chien berger allemand » ou « un petit caniche adepte du socialcapitalisme » parce qu’au pire vous avez peur de voir « resurgir un 21 avril 2002 ».

Certes, poser des mots sur des problèmes ne permet pas forcément de les résoudre mais se taire signifie cautionner, alors nous cautionnons l’austérité en Europe, les guerres d’ingérence parce qu’en France le « berger allemand » qui gouverne a affirmé que comparer à d’autres pays européens la France résiste. Excusez-moi, elle résiste à quoi ? A qui ?
Je n’ai en aucun cas l’impression de me battre et d’être en guerre ?

Le pire dans cette histoire est le rôle des médias, des suiveurs comme nous, parce que le mythe du « on ne peut rien faire, il y a une conspiration internationale », heureusement que des hommes à un moment donné de l’histoire n’étaient pas comme nous, prenons un exemple :

Bobby Seale (Né le 22 octobre 1936)

Militant américain des droits civiques qui avec Dr. Huey P. Newton a fondé le Black Panther Party For Self Defense en 1966.Jeune, il fut membre du Revolutionary Action Mouvement (RAM), qui, confronté à la répression, entra dans la clandestinité en 1963. Il critiquait cependant la stratégie du groupe, qui préférait que la structure hiérarchique demeure clandestine afin de préserver des possibilités de lutte armée.

"Marx et Lénine estimaient que le prolétariat ne serait jamais révolutionnaire. Mais aujourd’hui, (...) voici des Américains noirs qui revendiquent leurs droits constitutionnels, exigent que leurs désirs et leurs besoins élémentaires soient satisfaits, devenant ainsi l’avant-garde d’une révolution. " Bobby Seale

Quelques dates :

2 mai 1968 : trente panthères armées s’introduisent dans le Capitole (bâtiment qui sert de siège au Congrès, le pouvoir législatif des États-Unis) pour protester contre le projet de loi destiné à empêcher le port d’armes en Californie.

Janvier 1969 : mise en place du premier programme de petits-déjeuners gratuits pour les enfants, à l’église Sainte Augustine, à Oakland.

1969 : Seale est arrêté et condamné à 4 ans de pour avoir organisé des émeutes mais les panthères organisent la vie sociale à Chicago en accueillant 1100 enfants autour de la nourriture gratuite.

1970 : 38 militants sont tués lors de raids organisés par les polices locales.

1971 : Création de l’institut intercommunal de la jeunesse à Oakland.

1973 : Il se présente aux élections pour devenir maire d’Oakland.

Alors ? sommes nous capables de d’utiliser « par tous les moyens nécessaires » la seule chose que nous possédons encore : notre conscience pour dénoncer cet européanisation de l’austérité, cette européanisation du racisme et de la division ethnique (à voir les Roms en France, certains voudraient un génocide rwandais).
Ecrire ne résorbera rien, rêver comme Luther King non plus, si seulement nous étions conscient que changer le monde commence par se changer soi même pour être loin du clivage politique et du jeu financier où Dieu est argent et son fils est un banquier dont le domestique est un berger allemand qui dirige les français.

Sayid, un citoyen du monde.

URL de cet article 15970
   
La Tiers-Mondialisation de la planète - Bernard Conte
La Tiers-Mondialisation de la planète, c’est le laminage des classes moyennes et la polarisation riches-pauvres de l’ensemble des sociétés, les ramenant toutes à l’état du Tiers-monde d’avant les « miracles ». On peut diversement décrire ce phénomène : « prolétarisation des classes moyennes », « classes moyennes à la dérive », « déclassement »… Bernard Conte analyse le caractère universel de cette transformation sociale comme résultat des politiques économiques néolibérales mises en oeuvre (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

« A toute époque, les idées de la classe dominante sont les idées dominantes : autrement dit, la classe qui est la puissance matérielle dominante de la société est en même temps la puissance spirituelle dominante. La classe qui dispose des moyens de la production matérielle dispose en même temps, de ce fait, des moyens de la production intellectuelle, si bien qu’en général, elle exerce son pouvoir sur les idées de ceux à qui ces moyens font défaut. Les pensées dominantes ne sont rien d’autre que l’expression en idées des conditions matérielles dominantes, ce sont ces conditions conçues comme idées, donc l’expression des rapports sociaux qui font justement d’une seule classe la classe dominante, donc les idées de sa suprématie. »

Karl Marx

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.