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Appel à la mobilisation avec les Réunionnais en lutte

Déclaration du JERF et du comité de mobilisation, 25 février 2012

Nous, Jeunes Emigrés Réunionnais en France, sommes une organisation indépendante de tous partis politiques. Nous luttons auprès des réunionnais en France face à la politique du CNARM, mais aussi contre le racisme et l’exploitation.
Les évènements actuels à la Réunion témoignent de la remise en cause des politiques coloniales et de la structure économique de l’île.

Situation sociale à la Réunion :

Emigration : Près de 104 000 réunionnais vivent dans l’hexagone, soit 14% des natifs de la Réunion.
Population : 800 000 habitants qui compte 52% de jeunes.
Chômage : la moitié des jeunes du pays n’ont pas d’emploi

Seuil de pauvreté : 52 % de la population réunionnaise vit en dessous du seuil de pauvreté.

Santé et malaise des Réunionnais :
La mortalité est plus importante qu’en France dans toutes les tranches d’âge, le sentiment de malaise est profond.

Racisme et humiliation : Certains lieux de notre île sont des zones de non-droits pour les réunionnais et les réunionnaises, s’ils ont le malheur d’être jeunes et «  foncés », et s’ils sont identifiés comme chômeurs, ils n’ont pas accès à certains endroits. Il y a de véritables ghettos de privilégiés qui sont les expatriés français (zorey) alors que les plus pauvres, et les familles de descendants d’esclaves sont des citoyens de seconde zone. Il y a de la place et du travail pour les zorey alors qu’il n’y en pas pour les réunionnais qui, eux, doivent partir.

Après cette présentation nous disons : Non ! Non à la récupération des révoltes à la Réunion !

C’est ainsi que pendant les grèves de vie chère du premier trimestre 2009, à la Réunion, l’élite du PCR et du COSPAR (collectif d’organisations monté contre la vie chère), n’a pas mené à termes ce grand mouvement populaire qui aurait pu accompagner celui des Guadeloupéens. La tête du PCR et du COSPAR ont délibérément brisé ce mouvement. Le 5 mars 2009, des milliers de Réunionnais et de Réunionnaises se sont retrouvés dans les revendications des Guadeloupéens.

Lorsque ces personnes se sont retrouvées ensemble, la tête du PCR (Parti Communiste Réunionnais et ses coquilles telles que l’Alliance des jeunes, l’Alliance contre le chômage…) et du COSPAR la di azot : «  fane astèr » c’est-à -dire «  dispersez-vous », «  sirtou rès pa ansanm », «  fé pa dézord dan somin » comme s’il ne s’agissait pas de leur pays, de leur vie, de leur ras-le-bol, de leur rage…
Ratenon de «  l’Alliance contre le chômage », en plein mouvement le 5 mars 2009 a déclaré à propose de la grève générale : «  «  Il ne faut surtout pas le faire » au moment où la grève se durcissait aux Antilles … «  Le préfet est d’accord pour négocier ».
Entre 2009 et 2012 leurs négociations n’ont servi à rien, sous prétexte de maintenir la cohésion sociale il a participé à l’explosion sociale ! Aujourd’hui c’est toujours la même rengaine, il court pour négocier avec le préfet alors que les réunionnais dans la rue scandent «  Préfet Démission ».

10 ans après les révoltes de 1991, après mandats politiques sur mandats politiques, le PCR et les autres partis PS et droites diverses ont conduit la Réunion à un climat d’explosion sociale.

La Réunion n’est pas un sentiment, une sensation forte (île intense), c’est un pays où le chômage est plus fort qu’en Afrique, un territoire dont la forte croissance ne s’accompagne pas du développement, autrement dit d’un mieux-être social, économique et environnemental. Le paradoxe réunionnais est que le pays est classé selon les indicateurs économiques parmi les pays les plus riches (46è rang mondial).

Aujourd’hui, des jeunes de l’île se révoltent. Leur colère est légitime car pendant le mouvement contre la vie chère, la parole a été monopolisée par les politiciens professionnels. La grande partie de cette jeunesse délaissée sur le bord du chemin identifie le problème : la vie chère, le chômage, l’absence de perspectives d’avenir, la monopolisation et la récupération de la parole des réunionnais.

Ces révoltes sont la remise en cause du système politique tout entier, un système mafieux qui permet aux politiciens de la droite comme de la gauche de se remplir les poches et de remplir les poches des groblan. Exemple : CBO Territoria qui s’occupe de la gestion foncière du groupe Bourbon de Chateauvieux possède à la Réunion un patrimoine foncier de 3200 hectares, le Groupe Bernard Hayot, béké martiniquais a été introduit également à la Réunion par son confrère réunionnais.

Les aides sociales de la France sont dépensées dans ces temples de la consommation que sont Leclerc, Score… Or, les bénéfices ne sont pas réinvestis à la Réunion mais profitent aux capitalistes. C’est autour de ces enseignes précisément qu’aujourd’hui, les réunionnais et les réunionnaises se retrouvent pour protester. Temples de la consommation visés par des jets de galets, protégés par des gardes mobiles autorisés à tuer.

Comment se fait-il que les politiciens qui volent de l’argent ne sont jamais punis par la loi ? Les révoltés, eux sont réprimés, pour 300 manifestants il y a 460 policiers et gendarmes sur place selon Guéant qui a envoyé deux escadrons en plus. Actuellement nous sommes à un peu moins de 200 interpellations.

Ce ne sont pas les quelques miettes jetées par les Dindar, Didier Robert, Vergès et autres élus qui, par des mesures «  provisoires » dans un but de se faire élire aux élections, vont pouvoir régler les plaies béantes d’une structure politique et économique inadaptée à la Réunion. Structure politique corrompue, maintenue par les élites de la Réunion avançant main dans la main avec le pouvoir d’Etat Français.
C’est au peuple de décider de son destin politique, la répression et les miettes ne sont pas des réponses à une colère juste et légitime.
C’est un changement radical qui est attendu à la Réunion et en Métropole par les réunionnais émigrés, partis à 10000 km de leur pays pour trouver du travail.

Pas de justice de paix !
Non à la répression ! Non à la récupération !
La révolte n’est pas un crime ! La révolte est légitime !

Contact du Comité de mobilisation pour la Réunion libre :
06 26 39 86 95

Contact du JERF :
06 18 00 77 18
soutienreunion@yahoo.fr
www.jerf.fr

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