Nous, cinéastes français, sélectionnés au 57 éme festival de Cannes,
tenons à exprimer notre solidarité avec le mouvement des intermittents et
à réaffirmer : si les intermittents n’existaient pas, nos films
n’existeraient pas
M. Donnedieu de Vabres, dont nous ne mettons pas en cause la bonne
volonté, a été conduit à faire des propositions malheureusement très
insuffisantes.
Il est urgent de trouver des solutions durables pour nous réalisateurs,
mais aussi pour la musique, la danse, le théâtre et le spectacle vivant.
Le gouvernement doit exprimer clairement son soutien à la politique
culturelle de la France
Nous sommes tous concernés.
Nous tenons à ce que les films soient vus et à ce que la parole circule et
nous serons présents le 14 mai à la conférence de presse du comité de
suivi. Nous voulons rappeler qu’au delà du problème spécifiquement
français, se profile celui de la politique culturelle de l’Europe, aussi
faible et balbutiante aujourd’hui que sa politique sociale. Les réalités
du monde sont dans les films que l’on va voir à Cannes. Les réalités de
l’existence des films se trouvent aussi dans le combat singulier qui se
joue aujourd’hui en France pour sauvegarder ce qui permet chaque année à
des films de toute nationalité de se faire et d’être vus.
9/05/04
Jean Pierre Améris, Agnes Jaoui, Eleonore Faucher, Raymond Depardon, Tony
Gatlif, Thomas Vincent, Laure Duthilleul, Benoit Jacquot, Lea Fatzer,
Danielle Arbid, Nicolas Klotz, Simone Bitton, Gilles Porte, Yolande
Moreau, Denis Gheerbrant, David Lanzman, Christine Dory, Gwen Nataf,
Cendrine Rinaldi, Amal Bedjaoui (premiers signataires...)