Et donc ce qu’il faut, c’est un parti. Un parti révolutionnaire. Un parti puissant et solide, un parti de masse, un parti de classe, un parti qui sache concilier théorie et pratique, qui sache renouveler continuellement ses analyses et ses pratiques. Un parti sans permanents ni fonctionnaires du changement qui conduisent aux illusions électoralistes.
Un parti constamment sous le contrôle réel et effectif de ses militants. Qui sache se sourcer des luttes de la base, localité par localité, entreprise par entreprise, qui sache fédérer et centraliser démocratiquement, non un appareil bureaucratique de direction, mais les initiatives de ses militants, dans leur diversité, leur complexité et même, s’il le faut, leurs erreurs. Seul doit prévaloir le dialogue, c’est-à -dire l’échange, c’est-à -dire la persuasion et le respect de chacun pour tous et de tous pour chacun.
Un parti qui sache écouter et entendre ses villages, ses quartiers, ses travailleurs, qui sache non pas donner des directives de camarades qui savent mais favoriser l’action, l’interaction, l’initiative. Le responsable est celui qui sait rester modeste, humble. Il n’est pas sa voix mais la voix des militants. Ceux qui luttent au quotidien, ceux qui sont réellement confrontés à l’exploitation, au(x) patron(s), aux diktats des chefs et des élus.
Au coeur des discussions et de l’action : le lien permanent avec les travailleurs, les habitants, chômeurs, travailleurs, hommes, femmes, jeunes, vieux, tous citoyens, tous faisant partie du procès de production et d’échange, tous embarqués dans la consommation.
Le parti est le seul instrument de lutte nécessaire, sans lequel aucun changement n’est possible.