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Actions de soutien à Israël et à son armée : lettre ouverte aux élus.

Lettre ouverte de l’UJFP (Union Juive Française Pour la Paix)

A l’attention de Mrs

Michel Vauzelle, président du Conseil régional de la région PACA
Jean-Claude Gaudin, Maire de Marseille
Jean-Michel Guérini, président du Conseil Général des Bouches-du-Rhône
Copie aux journaux « La Marseillaise » et « La Provence »

Marseille le 30 avril 2004.

Messieurs

Je m’adresse à vous au nom de l’Union Juive Française pour la Paix. Notre association est une association laïque et opposée à tout communautarisme qui a pour but de faire entendre une « autre voix juive ». Nous sommes clairement pour l’évacuation des territoires occupés par l’Etat d’Israël en 1967, pour le démantèlement de toutes les colonies et pour une paix entre Palestiniens et Israéliens fondée sur la Justice et l’Egalité des droits. Nous soutenons les pacifistes israéliens qui, courageusement, ont la même démarche et en particulier les « refuzniks » qui refusent de servir dans les territoires occupés. Nous dénions le droit à certains organismes de parler au nom des Juifs Français en manifestant un soutien inconditionnel à tous les actes du gouvernement israélien et en confondant sciemment Juif, Sioniste et Israélien. Nous contestons toutes les récupérations de l’antisémitisme ou du génocide nazi (que nos familles, comme d’autres, ont subi) au nom d’une politique partisane. A Marseille comme au Proche-Orient nous défendons ardemment l’idée du « vivre ensemble » entre personnes d’origines ou de cultures différentes.

Je m’adresse à vous à propos de deux événements qui doivent se dérouler prochainement.

Le 9 mai au théâtre du Gymnase à Marseille, si l’on en croit « La Provence », le KKL (Keren Kayemet Le Israël) et la mairie de Marseille organisent un « concert pour la paix ». Le KKL n’est absolument pas une organisation pacifiste. Sa finalité est de collecter des fonds pour l’Etat d’Israël et pour les colonies installées, en violation du droit international, dans les territoires occupés. Ces collectes n’ont rien d’étonnant. Israël dépense plus de 50% de son budget à la guerre et à l’occupation. Une telle politique serait impossible sans l’aide des Etats-Unis et les collectes de fonds à l’étranger.

Le 16 mai, l’ABSI (association pour le bien-être du soldat israélien dirigée à Marseille par le conseiller général et régional Jocelyn Zeitoun) veut organiser au Parc Chanot un « gala ». Ce gala n’a pas pu être organisé à Paris dans les locaux demandés (Porte Maillot et Parc des Expositions). Le 16 mai, c’est le lendemain du jour que les Israéliens appellent jour de l’indépendance et que les Palestiniens appellent la Nakba (la catastrophe) parce que plusieurs centaines de milliers d’entre eux ont été chassés de leur pays et que leurs descendants sont aujourd’hui des réfugiés. L’ABSI n’est absolument pas une association « humanitaire » ou « caritative ». Elle entend soutenir une armée d’occupation qui viole quotidiennement les Droits de l’Homme et le Droit International.

L’UJFP vous demande donc clairement comme responsables politiques et élus de retirer le soutien de la mairie au concert du KKL et de ne pas accorder les autorisations nécessaires pour le gala de l’ABSI. Nous ne sommes pas des censeurs, mais nous refusons le soutien à la guerre, à l’occupation et à la destruction méthodique de la société palestinienne.

En espérant que vous comprendrez le sens de notre démarche et notre attachement à la paix et à la coexistence fraternelle entre les peuples,
Recevez, messieurs l’assurance de notre considération

Pour l’UJFP : Pierre Stambul

Source : liste de Diffusion "Assawra"
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Contre-discours de mai de François Cusset
Bernard GENSANE
François Cusset. Contre-discours de mai. Ce qu’embaumeurs et fossoyeurs de 68 ne disent pas à ses héritiers. Actes Sud, 2008. Bizarrement, on a très peu célébré le cinquantenaire de Mai 58, la chute de la Quatrième République, le coup d’État feutré de De Gaulle, l’instauration d’une nouvelle République, donc d’un nouveau partage institutionnel du pouvoir, avec un renforcement du rôle de l’État, de sa prééminence, tout ce que les " gaullistes " libéraux d’aujourd’hui vomissent. (…)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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