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Y’a des jours comme ça…

Y’a des jours comme ça…

Préambule : « … Nous devrions (plutôt) réfléchir à la capacité offerte par la mobilisation coordonnée de millions de volontaires. Construire des communs ouverts au partage pour tous répond aux désirs de nombreuses personnes, qui peuvent participer, chacune à son niveau, à la construction d’un ensemble qui les dépasse... »
Savez-vous de quoi il s’agit ?
Il s’agit du projet Gutenberg de Michael HART (ce court passage est extrait d’un article d’Hervé Le Crosnier, paru dans « Le Monde diplomatique », (version numérique) et intitulé : « Le projet Gutenberg est orphelin », dont je vous recommande chaudement la lecture.

Autre chose, un lecteur attentif a laissé un message (concis, et apparemment explicite ?) après avoir lu le dernier article (1) (intitulé : « *A fond la forme ! » ), que le Webmaster de notre site a bien voulu faire paraître (merci à toi) ; dans ce message il est question (me semble-t-il ), de constat : « "ce que nous voulons, c’est tout et tout de suite" » suivi d’un commentaire : « Exact mais hélas "eux" aussi ».

Voilà ce qui peut (hélas) se produire quand on ne clarifie pas sa pensée. Dans un excellent article, de Gaither STEWART, paru sur le site « Le Grand Soir », intitulé : « Le printemps européen : l’agonie du capitalisme (Countercurrents) » , l’auteur précise ceci : «  Les protestataires du monde entier n’ont pas encore réalisé que le facteur qui a accéléré la transformation des marchés et la dégradation de la situation des salariés enregistrés ces dernières années a été la dérégulation sauvage des mécanismes qui gouvernaient les transactions financières. Cette dérégulation a entraîné le passage d’une économie basée sur la productivité du système industriel à une économie droguée reposant sur les transactions financières et monétaires au seul profit de 1% de la population mondiale… ». Si je lis bien, c’est un pour cent (1%) de la population mondial (sachant que nous sommes environ 6,5 milliards d’individus peuplant la Terre, c’est à peu près 65 millions de privilégiés qu’il faudrait soumettre à la volonté des 6,45 milliards d’individus restants). La formulation de ce terrible constat me paraît (en partie) inexacte, car au vu des évènements qui secouent actuellement le monde, ils semblerait que les protestataires ont bien réalisé qu’il y avait une dégradation de la situation économique (et c’est un euphémisme que d’écrire ça) et ont aussi pris conscience que d’autres dérèglements majeurs secouaient la planète. D’ailleurs l’auteur ajoute : « En même temps cependant, la classe dirigeante capitaliste a rétréci jusqu’à atteindre le chiffre odieux de un pour cent de la population qui confisque la richesse produite par la société et s’en sert pour asservir et humilier les classes les plus faibles… », comme pour enfoncer le clou ! Mais l’essentiel de l’article n’aborde pas que le volet économique, il y est aussi question de représentativité. Et là , je répond à l’auteur du message (concis, et apparemment explicite ?), qu’eux ne représente pas grand chose, si ce n’est qu’eux-mêmes (et leurs minables intérêts) et qu’à la suite de cette réflexion : « Voilà l’erreur tragique de ces messieurs-dames, nous ne leur demandons rien ; ce que nous voulons, c’est tout et tout de suite ! » (Ils ont besoin de nous, nous pas ! Leur monde on n’en veut pas, ce qu’on veut c’est un autre monde, sans eux !) j’ajoutai : « On est plus fort et plus nombreux qu’eux ! », tout est dit ? Ah, que non ! (comme dirait Jean-Philippe Smet), on peut (encore) dire bien des choses en somme…

Depuis pas mal de temps déjà , j’écris ça et là que le système économique (Le capitalisme,… qu’en son temps Karl Marx condamnait déjà  !) est moribond (pour ne pas dire complètement mort) ; rafistolé de toute part, ils ne pourront pas éternellement donner l’illusion que tout va bien, malgré la crise majeur qui l’asphyxie, *et qu’il fonctionnerait malgré tout (artificiellement, bien entendu, et pour reprendre **le bon mot d’un auteur, qui écrit que le système est en coma dépassé, et que la réa ou l’oxygène n’y pourront rien). Malgré la crise - au bon peuple on fait accroire qu’il s’agit d’une purge tout à fait "normale" pour assainir les circuits - on ne peut prolonger indéfiniment le coma profond qui touche l’économie mondiale, et comme disent les spécialistes en économie : « les impératifs économiques (les fameux « fondamentaux » si chers aux bonimenteurs) reprendront tout ou tard le dessus » (ainsi que sur la propagande ambiante, pensent-ils).

La reprise,… La croissance,… que le locataire élyséen, sarkozy, devait aller chercher avec les dents, n’aura évidemment jamais lieu. Dans l’immédiat, ils nous concoctent des plans d’austérité (des restrictions et des privations pour le bon peuple,… pendant qu’eux s’empiffreront de plus belle. Plus pour très longtemps d’ailleurs, comptez vos abattis !) et une bonne grosse récession à la suite ?

Si nous y réfléchissons ** (pour vous aider, et sans verser dans la facilité évidemment…), « le papier pourri » à l’origine de la crise des « subprimes mortgage » de 2008, n’a pas disparu comme ça, comme par enchantement. Alors, qu’est-il devenu ?

Les Etats-Unis d’Amérique (après que les Chinois eurent déclaré qu’ils n’étaient plus très chaud pour avaler inconditionnellement la dette yankee (en achetant massivement les bons du Trésor américains, ils achetaient la dette des Etats-Unis ! Fini la (belle) vie à crédit sur le dos du reste du monde…), un génial imbécile proposa à l’équipe Obama que la Fed (la réserve fédérale américaine) achète en totalité la dette américaine, et la boucle serait bouclée !) On passait du papier pourri, à la monnaie de singe… génialement con !

Ce qui n’a pas empêché Trichet (sous la pression con-jointe de Merkel et sarkozy), c-à -d, la BCE d’en faire autant. Et Kurz de conclure : « Les Asiatiques achètent-ils moins de bons du Trésor US ? Qu’à cela ne tienne, la Réserve fédérale américaine elle-même en réclame comme si elle était en état de manque. De la même façon, la crise de la dette souveraine européenne serait aujourd’hui beaucoup plus grave, en dépit de tous les plans de renflouement, si la BCE ne rachetait pas aux pays de l’Union frappés par la crise, d’importants volumes d’obligations depuis longtemps sans valeur. Ironie du sort, ce sont donc précisément les banques centrales, soi-disant bastions de la stabilité financière, qui font office de dépotoirs accueillant les déchets toxiques du système financier international. Pour ces actifs c’est la fin du voyage, car les banques centrales n’ont plus derrière elles aucune institution susceptible de les délester à leur tour de ce fardeau. La façade de normalité érigée à partir de 2008 s’avère en définitive une hasardeuse politique de création de monnaie s’appuyant, en guise de « garantie », sur un tas de créances pourries… »

Conclusion (très) provisoire : « les banques centrales américaine et européenne feraient immanquablement plonger le système… On y est ! »

* il s’agit pour eux de vie ou de mort de la classe dirigeante (comprenez les nantis, les privilégiés, le fameux 1% de parasites), et n’ont pas d’autre issue que de rétablir par tous les moyens (je dis bien tous les moyens à leur disposition) la « confiance ». C’est dire s’ils ont intérêt à nous mentir… Car la vieille règle qui affirme que : « si le système s’effondre ce sera le chaos ! » qu’en savent-ils ? Nous voulons nous débarrasser de la chimère capitaliste, et nous trouverons les moyens d’en survivre... l’humanité a connu bien pire que ça !

** lire les articles de Robert Kurz (il est membre du groupe allemand « Exit ! » et l’un des théoriciens de la mouvance (??? quésaco ?) de la critique de la valeur) sur le site « debord-encore.blogspot.com », intitulés : « Des dépotoirs pour les créances pourries » et «  Le capital face à sa dynamique historique » qui débute ainsi : « Le capitalisme semble décidément susciter une foi inébranlable, y compris dans les rangs de la gauche. Aussi violentes que soient les crises qui se succèdent, chacun est convaincu que le phénix renaîtra toujours de ses cendres avant de s’envoler pour une nouvelle phase de croissance. En attendant, nul ne peut nier qu’un effondrement unique dans l’histoire soit actuellement en train de se produire. Une nouvelle dépression économique mondiale aux conséquences imprévisibles a beau nous attendre au tournant, tous se bornent à demander : quand la crise finira-t-elle ? et quel visage le capitalisme prendra-t-il ensuite ? De minuscules espérances qui s’appuient sur une conception du capitalisme comme « éternel retour du même ». Les mécanismes fondamentaux régissant la production de valeur demeureraient inchangés… »
et pendant qu’on y est, je ne voudrai pas clore ce chapitre sans parler d’un article d’Erik Gruchet, paru sur le même site et intitulé : « Désastre imminent » ; il a raison le frère, c’est très, très chaud ! (ouille, ouille, Fukushima !)

Quel est le rapport y-a-t-il entre Fukushima, les plus grands spécialistes français d’AREVA et la bactérie E. Coli ?

Ca commence comme ça : « …Les négligences et la paresse qui nous ont fait déléguer nos pouvoirs personnels de décisions concernant nos modes de vies, la gestion de la politique de nos pays, l’éducation de nos enfants, la qualité de notre eau, de notre air ou de notre alimentation à un monde de spécialistes aux oeillères de plus en plus resserrées nous amènent aujourd’hui au bord du gouffre… », il y est aussi question de représentativité : « Le tirage au sort et le contrôle par les citoyens comme on le pratiquait dans l’antique Athènes vaudrait mieux que l’élection représentative qui est à la démocratie ce que l’aspartame est au sucre : une falsification toxique… » et croyez-moi, ça vaut vraiment le coup de s’y plonger…

le dimanche 11 septembre 2011 (sans ma participation à la grand’ messe et au cirque médiatique !)

NOTES

1) une erreur s’est malencontreusement glissée dans l’une des phrase concernant le chapitre de la Côte d’Ivoire, que les lectrices-eurs attentives-fs auront très certainement rectifié d’eux-mêmes, mais… « Errare humanum est », en m’excusant humblement auprès des lecteur(rice)s (surtout des Gabonaises et des Gabonais), en les priant de bien vouloir m’excuser de cette étourderie impardonnable, je pense à vous.

il fallait lire : « … aidé Alassane Ouattara (pensez donc un vieil ami de vingt ans, il était l’un des rares chefs d’état occidental, pour ne pas dire le seul, à assister à sa cérémonie d’investiture… ses amis du Fouquet’s attendait beaucoup du voyage présidentiel, très désintéressé au demeurant…) à gagner "sa" guerre civile (des exactions quotidiennes pendant des mois et des mois, viols systématiques d’Ivoiriennes et d’Ivoiriens et des milliers d’exécution sommaire, dans les deux camps)… »

au lieu de : « … aidé Alassane Ouattara (pensez donc un vieil ami de vingt ans, il était l’un des rares chefs d’état occidental, pour ne pas dire le seul, à assister à sa cérémonie d’investiture… ses amis du Fouquet’s attendait beaucoup du voyage présidentiel, très désintéressé au demeurant…) à gagner "sa" guerre civile (des exactions quotidiennes pendant des mois et des mois, viols systématiques de Gabonaises et de Gabonais et des milliers d’exécution sommaire, dans les deux camps)… »

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Analyser la réussite ou l’échec du modèle économique cubain en faisant abstraction d’un blocus criminel de plus de 50 ans, est une pure hypocrisie. N’importe quel pays capitaliste d’Amérique Latine, soumis à un blocus similaire, s’effondrerait en quelques mois.

Rafael Correa
ancien président de l’Equateur

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