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2004-04-05

Réunion-Discussion à l’appel du Réseau « Résistons Ensemble contre les violences policières »

Réunion-Discussion à l’appel du Réseau « Résistons Ensemble contre les violences policières »

Lundi 5 avril 2004 à 18 h 30
au CICP, 21 ter rue Voltaire
Métro Nation ou Rue des Boulets

Le Réseau s’est récemment engagé dans un « campagne » sur le délit
d’Outrage et Rébellion. Plusieurs questions se sont posés aux participants
de ce réseau. A quoi sert ce délit ? Comment les flics s’en servent ? Et
comment réagir , comment se défendre une fois trainé en procès pour ce
délit ?.

Aux premières questions la réponse semblait faire consensus : cette
incrimination est l’idéal pour contraindre les gens à subir les
interventions policières, les contrôles d’identité, les palpations de
sécurités. sans broncher. Elle est aussi très utile pour couvrir,
justifier des violences policières. Un simple regard peut caractériser
l’outrage. L’utilisation de l’outrage et rebellion est actuellement un
des moyen principaux pour maintenir le contrôle social dans les quartiers
et cités, dans la vie quotidienne et lors des résistances sociales
(manifs, squatts, occupations...)

Quand à la dernière de ces questions , comment réagir en cas de
violences policières et/ou d’inculpations pour outrage et rébellion, la
réponse n’était pas unanime. Et ce questionnement est au centre du
réseau « Resistons Ensemble » qui n’ étant pas une énième organisation,
réunit des personnes ayant un vécu et une vision des choses différents.
Souvent les discussions lors des réunions permettent de raconter des
expériences
personnelles. Par exemple, lors d’une AG hexagonale , une personne
expliquait qu’elle avait voulu intervenir lors d’un contrôle policier
violent (des jeunes se prenaient des claques). Les flics lui ont rétorqué
qu’il lui fallait respecter « le périmètre de sécurité » à défaut elle se
rendrait coupable de faire « immixtion lors d’un contrôle de police » et
que de toute façon elle n’avait pas le droit de regarder ! Ces remarques
avaient un fondement juridique ? Lors de la réunion, tout le monde a pu en
arriver à la même conclusion, les arguments des flics : c’est du pipo !
Quelqu’un s’exclama les flics font ce qu’ils veulent en disant que ca
n’avait rien avoir avec le droit.

De là , est parti un débat intéressant sur le droit, la justice.
Deux visions sont apparues. Pour certains, la justice nous donne les
moyens de se défendre. Ils avançaient le fait que des armes légales
existent et espèrent avec des défenses juridiques faire évoluer la
jurisprudence et le droit. Pour d’autres, le droit a pour rôle de
maintenir l’ordre social et est donc le langage de l’ennemi. Cette pensée
implique-t-elle le fait de ne pas se défendre juridiquement ? Non, se
défendre sur le plan
juridique n’est alors qu’un moyen de lutter et pour éviter que des gens
soient condamnés. Ils expliquent alors que l’on peut tout à fait penser
que le droit est le langage de l’ennemi et utiliser ce dernier parce que
de toute façon on est placé dans le domaine du droit.

Ressentant le besoin de discuter de ce qu’est pour nous la justice, et
le droit et comment à nos yeux le système répressif fonctionne, nous
vous invitons à discuter et échanger nos points de vues sur ces
questions. Tous le monde peut avoir son avis sur la question.
Cette réunion sera aussi l’occasion pour le « réseau » de préparer une
réunion sur le délit d’ Outrage et rébellion qui aura lieu dans le carde
du Festival des Résistances et Alternatives à Paris. Et également définir
les grandes lignes d’un texte d’appel pour la campagne Outrage et
Rébellion.

Réseau RESISTONS ENSEMBLE
****************************************
+ Pour consulter le site : http://resistons.lautre.net
+ Pour écrire : resistons@free.fr ou resistons_ensemble@yahoo.fr


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Présentation de l’éditeur « 93 ans. La fin n’est plus bien loin. Quelle chance de pouvoir en profiter pour rappeler ce qui a servi de socle à mon engagement politique : le programme élaboré il y a soixante-six ans par le Conseil National de la Résistance ! » Quelle chance de pouvoir nous nourrir de l’expérience de ce grand résistant, réchappé des camps de Buchenwald et de Dora, co-rédacteur de la Déclaration universelle des Droits de l’homme de 1948, élevé à la dignité d’Ambassadeur de (…)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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