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Libye : des migrants pris pour cible à Tripoli

Depuis une semaine, ils sont plus d’un millier de migrants d’Afrique subsaharienne pris au piège de la bataille de Tripoli. Selon Médecins sans frontières (MSF), leur sort est préoccupant : confondus à tort avec les mercenaires recrutés par Mouammar Kaddafi, ils sont à la merci des rebelles et civils libyens.

Les conditions de vie de 1200 migrants d’Afrique Subsaharienne se sont nettement dégradées depuis l’entrée des rebelles dans Tripoli la semaine dernière, alerte MSF. Menacés de morts par les rebelles libyens et privés d’un accès aux soins, ils sont un millier de Subsahariens à vivre reclus dans des bateaux sur une base militaire abandonnée alors qu’un autre groupe de 200 personnes a cherché refuge dans une ferme de la capitale libyenne, selon l’ONG. Par crainte de se déplacer, ils attendent encore d’être évacués.

Protéger les migrants de la violence

Le haut-commissaire à l’ONU pour les réfugiés, Antonio Guterres, a appelé à la retenue des rebelles et des civils libyens le 26 août. « Nous avons vu précédemment dans cette crise que ces personne+s, tout spécialement les Africains, peuvent être particulièrement vulnérables à l’hostilité ou à des actes de vengeance », rappelle le haut-commissaire. « Il est essentiel que la législation humanitaire soit prépondérante dans un contexte d’instabilité et que les étrangers - y compris les réfugiés et les travailleurs migrants - puissent pleinement et correctement bénéficier d’une protection contre la violence », déclare-t-il.

Débarqués de Côte d’Ivoire, du Tchad, du Soudan, ou encore du Nigéria, ces voyageurs d’infortune en transit en Libye sont accusés à tort d’être des soldats à la botte du dictateur déchu, des mercenaires ou encore d’appartenir aux unités spéciales de l’armée du Colonel, composées d’Africains naturalisés libyens dans les années 1990.

Confusion et racisme

En cause, une vidéo d’Oma el-Béchir dans laquelle le président soudanais accuse les rebelles du Darfour du JEM (Mouvement Justice et Equité) de faire partie des troupes de mercenaires de Kaddafi.

Passées en boucle à la télévision, ces images expliquent entre autres « pourquoi la communauté darfourie a été particulièrement visée par des agressions », selon Geneviève Jacques, membre de la mission FIDH dans le camp de réfugiés de Salloum.

Mais c’est aussi un racisme ordinaire que subissent ces migrants à la peau noire. Insultes, agressions, vols faisaient partie de leur quotidien avant même le déclenchement de la guerre de libération en février dernier.

http://www.jeuneafrique.com/Article/ARTJAWEB20110902105007/darfour-libye-mouammar-kaddafi-racismelibye-des-migrants-pris-pour-cible-a-tripoli.html

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Depuis 1974 en France, à l’époque du serpent monétaire européen, l’État - et c’est pareil dans les autres pays européens - s’est interdit à lui-même d’emprunter auprès de sa banque centrale et il s’est donc lui-même privé de la création monétaire. Donc, l’État (c’est-à -dire nous tous !) s’oblige à emprunter auprès d’acteurs privés, à qui il doit donc payer des intérêts, et cela rend évidemment tout beaucoup plus cher.

On ne l’a dit pas clairement : on a dit qu’il y avait désormais interdiction d’emprunter à la Banque centrale, ce qui n’est pas honnête, pas clair, et ne permet pas aux gens de comprendre. Si l’article 104, disait « Les États ne peuvent plus créer la monnaie, maintenant ils doivent l’emprunter auprès des acteurs privés en leur payant un intérêt ruineux qui rend tous les investissements publics hors de prix mais qui fait aussi le grand bonheur des riches rentiers », il y aurait eu une révolution.

Ce hold-up scandaleux coûte à la France environ 80 milliards par an et nous ruine année après année. Ce sujet devrait être au coeur de tout. Au lieu de cela, personne n’en parle.

Etienne Chouard

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