Après la défaite du mouvement contre la réforme des retraites en 2010 en France, le gouvernement s’était félicité d’avoir mené sa contre-réforme et annonçait déjà son intention de poursuivre sa politique. Le 24 Aout, Fillon a présenté une série de mesures pour prélever davantage sur les revenus du Travail pour faire payer la crise financière aux travailleurs.
Les syndicats appellent à une « journée de mobilisation interprofessionnelle » pour le mois de septembre. Mais aucun bilan sérieux n’a été fait de la défaite du mouvement de 2010. Les directions syndicales organisent à nouveau une journée d’action ou peut-être une série de journée d’action à la rentrée. Or le gouvernement ne reculera pas devant une journée d’action qui ressemble fort à une parade des organisations syndicales avant les présidentielles de 2012.
L’opposition politique reste « responsable ». Les partis réformistes en campagne (PS, FdG) ne remettent pas en question la réforme des retraites qui est la principale mesure du quinquennat Sarkozy. Les modestes critiques de la politique du gouvernement ne sont pas destinées à mobiliser les travailleurs dans les mouvements.
Les directions des organisations des travailleurs permettent par leur politique conciliatrice que la dégradation des conditions de vie se poursuive. Les travailleurs ne pourront défendre leurs acquis que par un grand mouvement, une grève générale, qui provienne des travailleurs eux-mêmes.