A propos de Finkelkraut, ce peu recommandable personnage, E. Todd écrit p. 154 de son livre "Après la démocratie" :
"Jamais en France on n’eût toléré que des émeutiers soient caractérisés par la couleur de leur peau si ce blasphème anti-républicain n’avait pas été le fait d’un intellectuel d’origine juive, auquel la sacralisation de la Shoa garantit une protection plus sure que le passé colonial aux jeunes de banlieue.
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Finkelkraut évoque une république française minoritaire menacée par la violence d’une population virtuellement majoritaire. Il sait bien que les enfants d’émmigrés ne sont pas la majorité de la société française. Tout au plus le sont-ils en Seine St denis. la vision est délirante mais cohérente et efficace. Elle tend à formaliser une mutation ethnique du système social et politique français, un passage régressif au stade de la démocratie ethnique.......Ce modèle socio-politique implicite représente peut-être une tentative instinctive et inconsciente d’Alain Finkelkraut pour résoudre un conflit de loyauté (envers l’état d’Israël).....
....Les principes qui fondent la république française d’une part et l’état d’Israël de l’autre sont incompatible.... la république française est une démocratie universaliste. L’état d’Israël est une démocratie ethnique avec ses exclus et dominés arabes.
On conçoit donc tout le bénéfice psychologique qu’un intellectuel qui se pense français et juif simultanément et également fidèle à la france et à Israël pourrait tirer d’une ethnicisation de la société française...."