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2004-02-23

TOULOUSE : Résistance à la délation

Le Collectif « Résistance à la délation », contre le projet de loi de « prévention de la délinquance », s’est créé à Toulouse.

120 personnes (majoritairement des travailleurs sociaux, pas mal en formation, mais aussi des enseignants, des employés de la Sécu,...) se sont réunies le 5/02, à l’appel de l’intersyndicale (et après le rassemblement du 2/02), afin de construire la mobilisation.

Le nouveau projet de loi rédigé par le Ministère de l’Intérieur prévoit, entre autres, l’obligation pour « tout professionnel qui intervient au bénéfice d’une personne présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles [...] d’informer le maire » (art.11).

C’est la délation d’au moins 9 millions de personnes qui est prévue, l’amalgame étant volontairement fait entre personne en difficulté et délinquant.

Le temps des « classes dangereuses » est de retour au grand galop.

Des commissions sont mises en place (action, élargissement/interpélation, rédaction de 4 pages) et une nouvelle réunion du collectif aura lieu :

 le Lundi 23 février, à 20h30, à la Bourse du Travail (place St. Sernin).

Des actions locales devront être décidées, dans la perspective de la manifestation nationale du 17 mars.

Nous sommes toutes et tous concernées.

 Soutenu - pour le moment - par :

Collectif Intersyndical Prévéntion Spécialisée, Collectif Toulouse Libertés ; CNT, FSU (et SNPAS-PJJ-FSU), Solidaires (et SUD santé-sociaux, SUD éducation, SUD Conseil Général, SUD protection sociale), Syndicat des Avocats de France, Syndicat de la Magistrature, UD CGT (et CGT santé-action sociale) ; LDH

*** *** ***

 VOIR Projet de loi SARKOSY : INSTALLER L’OBLIGATION DE DELATION clic ICI

" Tout professionnel qui intervient au bénéfice d’une personne présentant des difficultés sociales, éducatives ou matérielles, est tenu d’en informer le maire de la commune de résidence "

URL de cet article 1367
   
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« Euro-obligations », « règle d’or », « gouvernance européenne », « fédéralisme budgétaire »… la crise de la dette qui ébranle la France et l’Europe donne lieu à une inflation sans précédent de termes économico-financiers dans les médias et dans les discours des dirigeants politiques. Pour les citoyens, ce vocabulaire, souvent obscur, dissimule une seule et même réalité : un gigantesque mouvement de transfert des dettes privées (en particulier celles des banques) vers les dettes publiques (…)
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Lorsque l’on tente, comme ce fut le cas récemment en France, d’obliger une femme à quitter la Burqa plutôt que de créer les conditions où elle aurait le choix, ce n’est pas une question de libération mais de déshabillage. Cela devient un acte d’humiliation et d’impérialisme culturel. Ce n’est pas une question de Burqa. C’est une question de coercition. Contraindre une femme à quitter une Burqa est autant un acte de coercition que l’obliger à la porter. Considérer le genre sous cet angle, débarrassé de tout contexte social, politique ou économique, c’est le transformer en une question d’identité, une bataille d’accessoires et de costumes. C’est ce qui a permis au gouvernement des Etats-Unis de faire appel à des groupes féministes pour servir de caution morale à l’invasion de l’Afghanistan en 2001. Sous les Talibans, les femmes afghanes étaient (et sont) dans une situation très difficile. Mais larguer des "faucheuses de marguerites" (bombes particulièrement meurtrières) n’allait pas résoudre leurs problèmes.

Arundhati Roy - Capitalism : A Ghost Story (2014), p. 37

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