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Qui est vraiment intégriste ?

Etre crédule dans ce monde devient d’une banalité si aberrante qu’elle pousse à sourire plus qu’à pleurer, alors que ce que nous offre le tableau de peinture mériterait bien des larmes dans une société aux couleurs qui ne s’assortissent pas, aux teintes bien trop sombres et au cadre bien trop morose. Cela commence des la sphère privée avec la crédulité intime, amoureuse, familiale ou amicale qui fait douter l’être humain de son partenaire, de son pair pour finir par y nourrir une peur intérieure poussant certains à commettre les pires crimes sur ceux qu’il considèrent comme les leurs.

La sphère sociétale devient alors le jeu des pires barbaries avant tout par le monde du travail où seul le profit compte. Le marchandage qui devrait rester celui des objets, des biens, n’est que celui qui alimente les maux par le biais des humains. Alors que la consommation des personnes est une ruse élémentaire, on ne peut pas en dire autant de la libre circulation de l’individu, qui, en dehors de tout profit économique, ne peut être perçu comme être humain libre et digne en droit. Mais ceci n’importe peu, bien qu’on brandisse le symbole des droits de l’Homme à toute belle occasion de sévir encore plus la donne. On brandit la banderole de la liberté pour toute occasion de la restreindre de plus belle. C’est ce qu’on peut constater de la révolution démocratique que l’on soutient de loin ou qu’on en envahit de plus près pourvu que notre pays, lui, ne soit pas envahi par cette vague de contestation qu’on se presse de détester si proche de nous. Le cadre n’est beau que dans son ensemble et tend à répugner lorsqu’il s’ingère en particule séparée, en l’occurrence en individu à part entière. Le proverbe mériterait d’être rebaptisé "loin des yeux, près du coeur" parce que près, c’est plutôt pour la France sa vue qui s’exaspère face aux migrants.

D’autre part, que dire de cette barbarie du mensonge, qui universalisée apparait comme être devenu une vérité. On empêche certains de croire, suspectant et se riant de leur crédulité religieuse, divine ou délirante pour les plus fanatiques moqueurs des croyants, bien qu’il n’existe entre autre que des hommes nourris de croyance. Mais certaines, il faut croire sont plus nobles car elles ne sont pas celles des gens perdus, crédules,religieux au sens de ceux que nombre de philosophes ont considérés comme une illusion qu’il a fallu abolir pour arriver au concept de la « mort de Dieu ».Ainsi,l’homme responsable, « l’homme élu » par lui-même bien sur, sait se conduire ainsi que conduire les siens vers le meilleur, la liberté, la dignité, investi de la plus belle mission civilisatrice, émancipatrice et pour combien dévastatrice.

Il y en a tant à dire de cette crédulité humaine, malsaine qui laisse plus sensé de croire en l’Invisible qu’en une visibilité bien invisible finalement. C’est la politique du « personne ne l’a vu mais tout le monde l’a entendu » ou encore, « personne n’a la preuve mais tout le monde le sait ». Parce que la preuve dans notre monde ne nécessite pas de subir l’épreuve, c’est-à -dire celle de s’informer, de rechercher, on se demande si il ne s’agit pas la de pur littéralisme, de fondamentalisme comme on dit, voire d’intégrisme. Mais cette fois ci, pas religieux comme on aime à l’entendre mais bien un intégrisme intellectuel. C’est celui qui fait de la raison non plus un outil qu’on utilise mais simplement qu’on enlise encore plus dans les ténèbres du mensonge, du faux et qui de ce fait, se laisse gagner à la crédulité parce que non pas Dieu l’a dit, mais les représentants sur terre, la nation bénie, élue, suprême l’a révélé au monde entier.

Dans ce contexte, ne plus faire usage de sa raison, détériorée par ce sadisme intellectuel permet d’hypnotiser les masses et de tuer la terreur en « toute justice », tuer l’intégrisme que la nation bénie s’applique à dénoncer, à combattre et abattre alors qu’elle en est l’usagère la plus explicite. L’intégrisme intellectuel, c’est celui qui fait de la pensée d’autrui une vérité sans chercher à la valider, que se soit par la réflexion, les actes et surtout le coeur. C’est une information non éclairée par sa propre conscience et qui vient monopoliser, coloniser ses propres mots, pour finir par être admis dans toutes les bouches. Parce que : tout le monde le sait bien que personne n’a vu. Tout le monde a entendu mais personne n’a parlé. Tout le monde a approuvé mais personne n’a prouvé.

Que l’on arrête alors de taxer de crédules ceux qui dans ce monde nourrissent leur coeur de croyance, de rêve et d’imagination car ces gens ont au moins le mérite d’ambitionner sur leur propre coeur ce que les autres ont fixé pour limite à leur seul corps, pire à l’illusion de celui-ci en croyant être bien vivant, bien portant parce que bien consommant, bien répétant, bien aligné sur la bonne ligne tracée par les grands états sauveurs. Et non jamais de se dire bien vivant quand leur coeur ne se laisse pas empoisonné par ces impostures étatiques, ayant valeur de crédulité absolue car à ne pas les croire eux, qui croire ?
Pourquoi pas soi même avant tout. Car des lors que vous le faites, vous serez mal vu, et on agitera sur vous le spectre du « conspirationisme » devenu un ennemi à combattre. Alors que vous critiquez délibérément la politique d’un certain état, on vous traite de suite d’antisémite, voire de négationniste, lorsque vous en critiquerez un autre en remettant en cause ses dires et agissements, vous êtes taxé de conspirationiste, de crédule à la théorie du complot. Les analogies ne présentent pas d’hasard. Même méthode, même procédé, même résultat espéré.

C’est celui la l’intégriste à combattre parce qu’il n’accepte par sa suprématie qu’à en détenir seul le monopole en faisant croire au monde entier que c’est ce combat qu’on mène ensemble. L’ennemi n’est pas toujours celui qu’on traque, l’ennemi c’est celui qui traque parce qu’il a projeté sur lui-même sa propre attraction. Il existe un concept religieux pas si crédule qui nous dit que l’ennemi c’est soi même. Et bien il se vérifie à merveille, car ceux qui dénoncent l’ennemi sont eux même l’ennemi, ennemis du vrai, du bien et de la paix sans même se garder d’une once de crédibilité, ce qui n’est même plus une peine à se donner, tant est intègre et intégriste leur stratégie et puisque que l’homme est parvenu au summum de cette naïveté si sommaire pourtant.

karoll, lectrice du grand soir.

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