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De l’indécence de l’amalgame

Depuis le 1er mai 2011, des torrents de désinformation arrivent à convaincre de la 9ème mort annoncée de l’ennemi public n°1 fabriqué de toutes pièces par la CIA.

Timidement, très timidement, des voix s’élèvent pour contester la notion de justice représentée par un assassinat annoncé à grands cris de joies et de liesse populaire au moment même où 4 innocents étaient abattus en Libye dans une opération visant à assassiner Khadafi, faute de pouvoir compter sur la prétendue rébellion populaire pour faire tomber un régime qui a su positionner son pays en tête des indices de développement humain pour l’ensemble du continent africain.

D’autres élèvent leur voix contre la violation de la souveraineté nationale du Pakistan, contre l’assassinat d’un homme désarmé, contre la forme prise par cette mascarade.

Le président des Etats Unis peut dormir tranquille, tant que des voix s’élèvent timidement contre la forme, aucune voix (ou si peu) ne remet en cause la mort de cet homme que l’on savait pourtant mort depuis 2001.

Le cynisme n’a pas de limite puisqu’après avoir bafoué la souveraineté nationale du Pakistan, les rumeurs vont bon train sur une éventuelle complicité du Gouvernement pakistanais envers le chef d’Al Cia, histoire de couper court à toute tentative d’éclaircissement que pourrait demander le Pakistan.

La meilleure défense n’est-elle pas l’attaque ? La guerre médiatique est imprégnée de symboles : prix nobel de la paix, commémoration du 11 septembre, guerre humanitaire, "printemps" arabe, toutes ces images véhiculées contribuent à asseoir la suprématie américaine, y compris sur nos modes de pensée.

Ceux qui se souviennent comment ce qui se prétend encore de gauche en Europe, c’est à dire la social démocratie "socialiste" ou "libertaire" a largement utilisé la symbolique pour légitimer l’intervention "milithumanitaire" en Libye, comparant au delà de l’indécence, les forces armées rebelles libyennes au Gouvernement de la République espagnole, qui a appelé en vain à l’aide les pays "démocratiques" européens.

Délibérément ou pas, il s’agit de casser la symbolique liée à l’internationalisme, à la solidarité entre les peuples.

Aujourd’hui, ils s’attaquent une nouvelle fois à celui qui est devenu le symbole de la lutte des peuples pour leur émancipation.

Les médias n’en sont pas à leur premier coup d’essai visant à le transformer en fou sanguinaire, en terroriste.

Aujourd’hui, ils dépassent une nouvelle fois les limites de l’indécence en comparant feu notre pur produit de la CIA et de ses stratégies géopolitiques à Ernesto Guevara, El Che, citoyen du monde et internationaliste, pur produit de la colère d’un peuple contre son oppression.

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Missions en conflit
Piero GLEIJESES
Cet ouvrage présente un récit haletant de la politique cubaine en Afrique de 1959 à 1976 et de son conflit croissant avec les États-Unis. L’auteur conduit le lecteur des premiers pas de Cuba pour aider les rebelles algériens combattant la France en 1961, à la guerre secrète entre La Havane et Washington au Zaïre en 1964-65 — où 100 Cubains menés par le Che Guevara ont affronté 1 000 mercenaires contrôlés par la CIA — et, finalement, à l’envoi héroïque de 30 000 Cubains en Angola en 1975-76, (…)
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La communication est à la démocratie ce que la violence est à la dictature.

Noam Chomsky

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