RSS SyndicationTwitterFacebook
Rechercher

QUARTIERS IMPOPULAIRES

Chacun fantasme sur les quartiers populaires, mais ce qui est sûr c’est que le nombre d’habitants vivant sous le seuil de pauvreté y est trois fois plus important qu’ailleurs. Le taux de chômage frôle les 20%, et chez les jeunes il a augmenté de près de 60% depuis janvier 2008. Si la crise économique et les réformes du gouvernement frappent l’ensemble de la société française, les effets en sont décuplés dans les quartiers populaires.

La vie des quartiers est rythmée par le harcèlement policier, les contrôles d’identité au faciès, les humiliations, les descentes de police et interpellations musclées, comment s’étonner que les jeunes des quartiers laissent parfois éclater leur colère quand un habitant meurt lors d’une énième intervention policière.

Et même en dehors des quartiers, la discrimination est présente, lors de la recherche d’emploi, discrimination à cause de leur origine ou simplement du quartier où ils habitent. Vexation d’être refoulé en boite de nuit, ou réflexions et blagues douteuses contribuent à renforcer le sentiment d’exclusion.

Les services publics dans les quartiers sont à l’abandon, du fait de la rentabilité, le personnel est en sous effectif et les tensions entre ceux qui se sentent délaissés et ceux qui ne peuvent assurer un service dans de bonnes conditions sont fréquentes.

Souvent les poussées de fièvre des « banlieues » paraissent sans mots d’ordre et revendications précises. Mais après avoir exprimé leur colère et leur mal vivre, les jeunes retournent dans le rang, se déguisent en homme sandwich en faisant la promotion de marques bien voyante sur leurs jeans ou leurs casquettes et vont manger un hamburger chez Mac-Do !

Si à la place de bruler des voitures ou des gymnases, les jeunes brulaient les symboles du capitalisme le problème seraient pris différemment par nos gouvernants. S’ils faisaient un gros tas de « Nike », d’ « Adidas » et qu’ils y mettaient le feu, ou s’ils sortaient leur télé dans la rue pour la détruire, certains se poseraient des questions. Mais bruler des voitures ou détruire des biens publics fait marcher le commerce, car il faut réparer ou remplacer. Tant que le système n’est pas remis en cause, cela n’inquiète pas les dirigeants. Au mieux cela inquiète les citoyens qui aux prochaines élections demanderont davantage de sécurité. La droite et l’extrême droite se frottent les mains.

L’éducation et la perception du monde qui nous entoure ne sont pas seulement le fait des parents ou de l’école, mais c’est aussi le reflet des personnes que l’on fréquente et du milieu où l’on vit. La mixité sociale n’est pas un vain mot. Il est nécessaire de côtoyer d’autres modèles de vie afin de se construire et de remettre en cause certaines idées reçues. Le mélange et le partage des cultures donneront à chacun le sentiment de faire partie d’un tout. Un premier pas vers la tolérance et la citoyenneté. Beaucoup ne connaissent que très peu les quartiers dits défavorisés, et il leur est difficile d’en avoir une perception juste. Pour cette raison il est très facile aux hommes politiques de créer des ghettos et d’en donner l’image qu’ils désirent dans les médias.

Article original sur http://2ccr.unblog.fr/

URL de cet article 13339
   
Contre-discours de mai de François Cusset
Bernard GENSANE
François Cusset. Contre-discours de mai. Ce qu’embaumeurs et fossoyeurs de 68 ne disent pas à ses héritiers. Actes Sud, 2008. Bizarrement, on a très peu célébré le cinquantenaire de Mai 58, la chute de la Quatrième République, le coup d’État feutré de De Gaulle, l’instauration d’une nouvelle République, donc d’un nouveau partage institutionnel du pouvoir, avec un renforcement du rôle de l’État, de sa prééminence, tout ce que les " gaullistes " libéraux d’aujourd’hui vomissent. (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

(...) quelqu’un a dit il y a vingt ans : "vous pouvez croire tout ce qu’on raconte sur cet homme, sauf qu’il est mort".

(...) Ce lieu sera pour toujours un témoignage de lutte, un appel à l’humanisme. Il sera aussi un hommage permanent à une génération qui voulait transformer le monde, et à l’esprit rebelle et inventif d’un artiste qui contribua à forger cette génération et en même temps en est un de ses symboles les plus authentiques.

Les années 60 étaient bien plus qu’une période dans un siècle qui touche à sa fin. Avant toute chose, elles ont été une attitude face à la vie qui a profondément influencé la culture, la société et la politique, et a qui a traversé toutes les frontières. Un élan novateur s’est levé, victorieux, pour submerger toute la décennie, mais il était né bien avant cette époque et ne s’est pas arrêté depuis. (...)

Avec une animosité obstinée, certains dénigrent encore cette époque - ceux qui savent que pour tuer l’histoire, il faut d’abord lui arracher le moment le plus lumineux et le plus prometteur. C’est ainsi que sont les choses, et c’est ainsi qu’elles ont toujours été : pour ou contre les années 60.

Ricardo Alarcon,
président de l’Assemblée Nationale de Cuba
Allocution lors de l’inauguration de la statue de John Lennon à la Havane, Décembre 2000

© Copy Left Le Grand Soir - Diffusion autorisée et même encouragée. Merci de mentionner les sources.
L'opinion des auteurs que nous publions ne reflète pas nécessairement celle du Grand Soir

Contacts | Qui sommes-nous ? | Administrateurs : Viktor Dedaj | Maxime Vivas | Bernard Gensane
Le saviez-vous ? Le Grand Soir a vu le jour en 2002.