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Informations et Manipulations

La manipulation mentale évoque de sinistres choses. Il y a des siècles, les églises furent les premières à façonner nos pensées. Les souverains se sont servis des religions pour modeler nos esprits et nous imposer l’obéissance. Avant, il y avait l’Église qui distillait la bonne parole des puissants et maintenant il y a les médias, et quand on sait que près de 90% des médias appartiennent à seulement 3 hommes, proches du pouvoir … et amis de notre cher président : N.Sarkozy !

Pendant la grande messe du 20 H les informations importantes sont noyées dans une masse de faits divers qui détournent l’attention du téléspectateur. Malgré cela beaucoup de sujets n’ont pas été traités, dommage ! Mais en matière de médias, rien n’est innocent, le silence moins que tout. Ce n’est pas parce que l’on ne parle pas de misère sociale que ça n’existe pas. Et ce n’est pas parce qu’ils l’ont « dit à la télé » que c’est forcément vrai !

Les médias agissent à la manière d’une drogue, et accroissent la vulnérabilité des individus aux idéologies fabriquées à leur intention. Les images déconnectent l’individu du monde réel pour un monde virtuel. Ils façonnent nos esprits et la diffusion de séries américaines nous fait adopter progressivement la culture et les valeurs américaines. Et si le modèle anglo-saxon bat de l’aile, alors, les médias font l’apologie du modèle scandinave. Il ne faut pas laisser le temps au téléspectateur de se poser trop de questions, il ne faut surtout pas qu’il se dise : « et si finalement notre système n’était pas si mal que ça ? ». Préparer nos cerveaux au discours de l’idéologie dominante : voilà le rôle des médias !

Une nouvelle technique de manipulation est apparue depuis quelques années : les sondages. Les instituts de sondage sont, pour la plupart, détenus par les patrons de presse qui sont très proches du pouvoir. L’IFOP est la propriété de L. Parisot. La présidente du MEDEF contrôle donc un organe de fabrication de l’opinion publique. Elle peut donc influencer les citoyens avec des pseudos sondages.
Au bout de plusieurs années de dénigrement de la fonction publique, à la télé, à la radio, dans les journaux, par des pseudos reportages ou des réflexions d’animateurs et journalistes à la botte du pouvoir, le scénario est en place pour le dépeçage de l’état. Et le citoyen qui vient de perdre quelque chose d’essentiel pour lui, applaudit des deux mains à ce qu’il croit juste : la propagande a joué son rôle ! Il en est de même pour les retraites, la dette, les salaires, la santé, ou le travail du dimanche, l’individu manipulé est persuadé que les décisions prises sont justes et obligatoires. La propagande agit et lui enlève tout sens critique.

Avant chaque élection, pour essayer de nous faire oublier l’essentiel, les médias, tous comme un seul homme nous parlent d’’insécurité, d’immigration ou d’identité nationale. Une multitude de faits rendus plus horribles les uns que les autres sont commentés, analysés, répétés. Personne ne se soucie de leur véracité. Actuellement l’écologie est à la mode et si tous les médias nous parlent régulièrement d’écologie, ce n’est pas parce que nous sommes devenus subitement écolos. C’est simplement pour nous préparer à certaines réformes, certaines taxes qu’il va falloir justifier : le travail de manipulation a déjà commencé !

Celui qui maîtrise les techniques de l’information peut manipuler l’opinion publique. Celui qui tient les rênes de l’information et des médias dirige en fait la société. Personne ne devrait posséder plus d’un moyen d’information : c’est une des conditions de la liberté !

Article original publié sur http://2ccr.unblog.fr/

Conscience Citoyenne Responsable

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Philippe Bordas. Forcenés. Paris, Fayard 2008.
Bernard GENSANE
Ce très beau livre, qui montre à quel point le cyclisme relève du génie populaire et comment il a pu devenir une « province naturelle de la littérature française », me donne l’occasion d’évoquer des ouvrages qui m’ont, ces dernières années, aidé à réfléchir sur la pratique du vélo, sur le cyclisme professionnel et la place du sport dans notre société. Ce n’est pas l’argent qui pourrit le sport (l’argent, en soi, n’est rien), c’est le sport qui pourrit l’argent. La première étape du premier (…)
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La mort de la démocratie ne sera probablement pas le résultat d’une embuscade. Ce sera une lente extinction par apathie, indifférence et privation.

Robert M. Hutchins

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