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Une année agitée pour l’Amérique latine et la Caraïbe.

Le VENEZUELA a su résister aux assauts de l’opposition et consolider sa révolution, qui en 2003 a fêté son 5e anniversaire. Hugo Chavez a dû affronter un éphémère putsch fascistoïde qui l’a éloigné quelques heures du Palais de Miraflores, mais la fidélité du peuple, des militaires et de son gouvernement l’a rétabli au pouvoir. Pour riposter, la Coordinatrice démocratique, la principale formation d’opposition, a convoqué des grèves générales, paralysé pendant un certain temps l’industrie pétrolière étatique PDVSA et a appelé à un référendum révocatoire. Parallèlement, Chavez édicte de nouvelles lois révolutionnaires et met en oeuvre avec succès les Programmes Robinson dans l’éducation et Barrio Adentro dans la santé.

A une impressionnante majorité, le BRÉSIL élit pour la première fois de son histoire un président issu des rangs du Parti des Travailleurs, Luiz Inacio Lula da Silva. Parmi ses nombreux projets se distingue « Faim zéro », dont l’objectif est d’assurer trois repas par jour à toutes les familles brésiliennes ; il s’attache aussi à promouvoir l’insertion sociale des secteurs pauvres de ce pays, l’un des plus riches en ressources naturelles d’Amérique latine.

Les constantes mobilisations sociales réalisées en BOLIVIE par les Indiens, les paysans, les enseignants, les travailleurs publics et les étudiants ont évincé du pouvoir le président Gonzalo Sanchez de Lozada. Les affrontements et la répression policière ont fait environ 80 morts. L’explosion est liée à la prétention de l’ancien gouvernant de privatiser le gaz naturel pour le vendre aux États-Unis et au Mexique à travers un port chilien. Cependant, les véritables causes du mouvement populaires résident dans les grandes nécessités du pays, la misère et les politiques structurelles. L’ex-candidat présidentiel et leader de la seconde force du pays, Evo Morales, n’a pas cessé de dénoncer le néolibéralisme et l’engagement des partis traditionnels envers le capital étranger.

Le peuple de PORTO RICO a fêté le retrait des marines nord-américains de l’île de VIEQUES, utilisée durant 60 ans par Washington comme polygone d’entraînement et d’exercices militaires. Désormais, la société portoricaine doit insister pour que les États-Unis se chargent de l’élimination des déchets toxique de la zone. Le retrait des États-Unis est considéré comme le résultat des campagnes systématiques de protestation et de désobéissance civile du peuple portoricain.

En dépit de son endettement envers le Fonds monétaire international, l’ARGENTINE a retrouvé son optimisme suite à la gestion des présidents Eduardo Duhalde d’abord, et Nestor Kirchner ensuite, qui ont adopté des mesures pour relancer les finances, restituer l’épargne de la population, retenue en vertu du tristement célèbre corralito, et tenter de remettre sur pied l’économie. Des pas significatifs ont été faits par ailleurs pour faire justice et en finir avec l’impunité historique des militaires au service de la dictature argentine dans les années 70 du siècle dernier. L’Argentine retrouve du même coup son rôle de leader au sein du Mercosur.

De grandes mobilisations ont eu lieu dans toute l’Amérique latine et la Caraïbe contre la guerre en Irak. De nombreuses voix se sont élevées pour protester contre la décision de plusieurs gouvernements de la région d’envoyer des jeunes participer à la guerre sanguinaire lancée par les États-Unis et la Grande-Bretagne contre cette nation arabe. Les ambassadeurs du Mexique et du Chili devant l’ONU ont fait preuve d’une dignité exemplaire en refusant de se joindre à l’aventure fasciste. En revanche, les société du Guatemala, du Costa Rica et de Porto Rico ont vu mourir en Irak plusieurs de leurs enfants.

L’ex-dictateur Efrain Rios Montt a été écarté de la politique au GUATEMALA après avoir tenté d’accéder pour la sixième fois à la présidence du pays. Malgré cette victoire du bon sens national, les forces progressistes ont mis en garde contre le danger d’une nouvelle montée des secteurs les plus récalcitrants.

Les réunions du Marché commun du Sud, Mercosur, de la Communauté andine des nations, CAN, et de la Communauté de la Caraïbem Caricom, et de l’Association des États de la Caraïbe, ACC, ont montré leur volonté d’unité au plus haut niveau dans le domaine du commerce, du transport, du tourisme et de la technologie. Le Brésil, l’Argentine et le Venezuela se sont distingués pour leurs positions et leur préoccupation face à l’instauration en 2005 d’une Zone de libre-échange des Amériques avec les États-Unis, ZLEA. La ronde de négociations, tenue à Miami, a été accompagnée de mobilisations du mouvement antinéolibéral et progressiste d’Amérique latine.

Shafik Handal, leader du Front Farabundo Marti de libération nationale du SALVADOR, a présenté sa candidature aux présidentielles de 2004, et les sondages lui attribuent des possibilités réelles de triomphe. Une longue grève des travailleurs de la santé et les dénonciations des députés du FMLN, largement soutenues par la population, ont empêché la privatisation de la sécurité sociale.

Le gouvernement du PÉROU s’est vu acculé à une nouvelle et sévère crise interne en raison de nombreuses promesses non tenues. Selon l’opinion généralisée de la presse et de la population de cette nation andine, Alejandro Toledo a perdu toute crédibilité en refusant de mettre en oeuvre des mesures d’ordre social et économique en faveur du peuple. Il a au contraire tenté de privatiser l’électricité, l’eau et d’autres importants secteurs. La population de Lima et d’autres villes est descendue dans les rues et ne l’a pas permis, mais le coût de cette victoire est élevé : 50 morts et des centaines de blessés et de détenus.

Après de nombreux avatars liés à des inconsistances du système juridique du NICARAGUA, l’ex-président Arnoldo Aleman a été condamné à 20 ans de résidence surveillée pour des extorsions de fonds millionnaires. Le Front sandiniste, parti d’opposition de gauche, a appelé à suivre de près l’exécution de la sentence, craignant que pour l’empêcher on ne recourre à la subornation.

L’URUGUAY s’est prononcé par 60% des voix contre la privatisation de la seule entreprise pétrolière nationale, et montré qu’il n’est pas prêt à suivre la ligne néolibérale du président Jorge Batlle, considéré non seulement comme politiquement inepte mais aussi comme un allié inconditionnel des États-Unis. Ses conversations avec le Fonds monétaire international pour le paiement de la dette extérieure n’ont fait qu’ajourner le problème. La Rencontre progressiste-Frente Amplio, EP-FA, a lancé sa campagne présidentielle et apparaît déjà comme une option à prendre en compte.

La signature d’un Traité de libre-échange entre les États-Unis et l’Amérique centrale a suscité la crainte et le rejet parmi les peuples de cette région, notamment au Costa Rica, au Honduras, au Salvador, au Guatemala, au Panama et au Nicaragua. Les Centraméricains ont en effet l’expérience négative de l’agriculture au MEXIQUE, pays dont le gouvernement, après la concertation d’un accord similaire, le TLCAN, a dû négocier durant huit mois avec les paysans et revoir les conditions de ce traité inégal sans parvenir à aucun changement dans ses bases.

Source : Granma internacional (Cuba).
Pour lire l’article original (en espagnol), cliquer ici


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