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Appel pour la suppression du "Dakar"

Information transmise par Karim.
Cet appel a été rédigé par le
"Collectif pour la suppression du Rallye-Dakar"
LDH centre Blaise Pascal
rue maréchal Joffre
63000 Clermont

Le Mouvement Critique du Sport (critique.sport@libertysurf.fr) soutient évidemment cet appel et accueille toutes les réactions à 
son adresse e-mail. Un article paru dans Rouge et un courrier paru dans Charlie Hebdo ont été suivis... d’une seule réaction
(celle d’un courageux maire d’un village des Bouches-du-Rhône). Du jamais vu ! C’est généralement le sujet sportif qui fait le
plus réagir. Le fait que l’adresse e-mail ait été malheureusement enlevée les deux fois (elle n’est parue qu’une semaine plus tard
dans les deux journaux !) n’explique pas tout. L’indifférence semble gagner du terrain... Il est encore temps de bouger : le
rallye part le 1er janvier de Clermont !


Depuis 1979, le Rallye-Dakar défie la conscience démocratique. Une caravane agressive d’engins rutilants traverse pendant
plusieurs jours les pays les plus démunis d’Afrique. Non seulement la faune et la flore autochtones sont dévastées, piétinées et
détruites, mais les populations locales ne sont pas plus respectées.
Plusieurs victimes, morts et blessés ont déjà été sacrifiés à ce luxe néo-colonialiste indécent qui étale aux yeux de populations
du Sud, affamées par les guerres et les maladies, le luxe technologique des multinationales du Nord dominateur.
Cet étalage de richesse dans des pays où les populations ont juste de quoi survivre n’est pas admissible et doit être condamné au
nom du respect des droits élémentaires de la personne humaine. Ce n’est pas parce que les régimes, autoritaires pour la plupart,
de ces Etats cautionnent par leur silence ou leur active complicité ces escapades de nostalgiques de la coloniale que nous devons
nous taire sur ce scandale.

Pouvons-nous accepter cette libre circulation « à tombeau ouvert » quand des milliers de jeunes africains sont condamnés en Europe
à la pire clandestinité, à l’expulsion par charters entiers ou encore à la noyade dans le détroit de Gibraltar ?

Pouvons-nous accepter le gaspillage de centaines de milliers de litres d’essence, brûlés en pure perte pour la seule gloire de
quelques constructeurs et sponsors rapaces dans des régions où survivre est chaque jour un exploit ?

Le Rallye-Dakar sert à entretenir les fantasmes de puissance, de vitesse et de domination liés à la « bagnole ». Ils sont sources
de violence routière mais aussi de juteux profits pour les lobbies automobiles.

Pouvons-nous admettre que l’Afrique qui s’enfonce chaque jour un peu plus dans la pauvreté, la maladie ou la guerre soit le
terrain de jeu de quelques « défoncés de la vitesse » en mal d’aventure ?

Depuis 1979, ce rallye a fait plus de 30 morts. Combien en faudra t-il encore pour déclarer hors la loi cette compétition sportive
que les populations et gouvernements d’Europe refuseraient -avec raison- dans leur pays ? Nous ne pouvons pas admettre en Afrique
ce que nous ne saurions tolérer chez nous. Aussi les soussignés, condamnent-ils le Rallye-Dakar comme un immense et inutile
gaspillage d’argent et d’énergie, comme une provocation néo-colonialiste au moment où les pays du Sud refusent les diktats des USA
et de l’Union Européenne en matière de commerce.

Ils exigent que le gouvernement français et les pouvoirs publics refusent toute
aide directe ou indirecte à cette honteuse entreprise. Ils demandent aux gouvernements des pays traversés de refuser leur concours
à ce rallye et appellent toutes les organisations démocratiques et humanitaires à constituer enfin un front commun pour dénoncer
publiquement et par tous les moyens appropriés ce rallye qui s’apparente à une croisade de négriers.

URL de cet article 1235
   
La Désobéissance éthique, par Élisabeth Weissman
Bernard GENSANE
Le livre d’Élisabeth Weissman fait partie de ces ouvrages dont on redoute de poursuivre la lecture : chaque page annonce une horreur, une bonne raison de désespérer, même si, de ci delà , l’auteur nous concède une ou deux flammèches d’espoir. Un livre de plus qui nous explique magistralement, avec rigueur et humanité, pourquoi et comment la classe dominante française met à mort l’État, les valeurs républicaines, la citoyenneté, la solidarité, la société au sens classique du terme. (…)
Agrandir | voir bibliographie

 

"De toutes les ironies exprimées par la politique étrangère américaine, notre position vis-à -vis de Cuba est la plus paradoxale. Une forte dégradation de la situation économique a provoqué une poussée du nombre de Cubains entrant illégalement aux Etats-Unis.

Nous faisons tout ce que nous pouvons pour détériorer la situation économique et ainsi accroître le flux. Nous encourageons également cet exode en accordant aux Cubains, qui arrivent illégalement ou qui s’approchent par voie de mer, un statut de résident et une assistance pour s’installer.

Dans le même temps, nous n’avons pas respecté les quotas de visas pour les Cubains désireux d’immigrer aux Etats-Unis [...] quand Castro tente d’empêcher des cubains malheureux de quitter leur pays infortuné, nous l’accusons de violer des droits de l’homme. Mais quand il menace d’ouvrir grand les portes si nous continuons à accueillir sans limites des cubains sans visas - y compris ceux qui ont commis des actes de violence pour aboutir à leurs fins - nous brandissons des menaces imprécises mais aux conséquences terribles. "

Jay Taylor, responsable de la section des intérêts américains à Cuba entre 1987 et 1990, in "Playing into Castro’s hands", the Guardian, Londres, 9 août 1994.

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