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Comme si nous étions libres...

Pour la majorité des institutions internationales un régime politique est considéré comme démocratique à partir du moment où les élections y sont libres, les juges indépendants et les droits de l’homme respectés, le minimum syndical, quoi.

Mais la démocratie n’est-ce pas plus que cela ?
Ne devrait-on pas faire rimer démocratie et liberté(s) véritable(s) ?

Ne serait-il dès lors pas mieux indiqué d’en rechercher les applications, non seulement dans le champs politique, mais également dans d’autres éléments sociaux qui composent notre société, tel que par exemple le socio-professionnel ?
On pourrait imaginer que les élections ne serviraient plus seulement à élire la représentation (???) populaire, mais également à décider qui doit posséder quoi, quelles normes de gestion adopter, ce qui permettraient entre autres, de créer des entreprises démocratiques sous contrôle citoyen, telles que les banques, la Poste, les communications, l’électricité, l’eau, etc….

S’il est arrivé parfois de par le passé que de grandes transformations apportent également quelques conquêtes sociales, il faut bien constater que, de nos jours, ce n’est plus le cas. Les états, l’Etat, ne sont plus que des rouages de l’économie capitaliste et leurs décisions ne servent plus qu’à garantir la pérennité du système dominant. Les institutions de nos démocraties ne sont plus qu’une partie intégrée d’une stratégie mondialisée permettant à l’économie néo-libérale de fonctionner dans un climat social serein, condition sine qua non pour assurer la bonne rentabilité du Capital, autrement dit, il faut que la classe dominée (les travailleurs et leurs familles) soient paisibles et dociles, pour permettre à la classe exploitante, par le biais de l’appareil politique d’Etat qui doit contrôler et manipuler les masses, de garantir ses profits.

Les populations européennes commencent seulement à réaliser qu’elles sont parvenues, contraintes et forcées par la crise systémique, à un état d’urgence socio-économique sans précédent dans l’histoire de la lutte des classes. Etat d’urgence qui ne procède pas d’une crise économique temporaire, comme on voudrait nous le faire croire, mais bien d’un malaise plus profond lié au fonctionnement naturel du capitalisme et relevant de sa structure intrinsèque.

Cette crise, en plus d’affecter le rendement du Capital, bipolarise la société en deux classes antagonistes : les dominés et les dominants, les possédants et les possédés, les riches et les pauvres, etc…
D’un côté le Capital mondialisé et ses représentants, de l’autre les populations, qui sont mises à contribution afin de permettre à ce Capital de faire face à ses difficultés à rétribuer ses actionnaires, contribution forcée par la ponction de l’argent public pour l’injecter dans les banques en difficultés par leurs spéculations hasardeuses tout en rognant d’autre part sur les acquis sociaux des populations.

On ne peut que se féliciter de constater qu’enfin, les populations déjà durement touchées par l’arrogante mainmise des institutions internationales, telle que le FMI, créées dans le seul but de protéger et de garantir le bon fonctionnement des échanges commerciaux, s’organisent pour résister, comme c’est le cas en Grèce, où la population en est déjà à sa quatorzième journée de grève générale depuis le printemps, en Irlande, Angleterre, Portugal et en Espagne.

C’est ici et maintenant que la Gauche (la vraie) se doit de jouer son rôle en fédérant ses forces, non plus dans les cénacles intellectuels, mais bien sur le terrain et dans l’action, d’inaugurer dans la rue, la lutte contre l’Etat et le Capital. Il n’est plus temps de réfléchir aux problèmes qui se posent, mais bien d’apporter des réponses pragmatiques à l’impuissance qu’éprouvent les populations devant les injustices dont-elles sont victimes de par les agissements de plus en plus cyniques du Capitalisme et de ses affidés politiques qui exercent le pouvoir soi-disant légal, aux seuls fins de protéger ouvertement et sans scrupules ses seuls intérêts.

Ce qui est à mettre en pratique en fin de compte, c’est ni plus ni moins que la mutation de la transformation radicale du fonctionnement de la société du domaine utopique vers la pratique, en développant une stratégie capable de rallier le plus grand nombre.

Les hésitants et autres tenants du système existant, rétorqueront que changer profondément et structurellement, aussi bien l’Etat que le système économique est impossible sous peine de provoquer un séisme mondial. Pour eux, il est impossible d’abolir le capitalisme qui, c’est selon, est une fatalité ou une nécessité faisant partie de l’ordre naturel du fonctionnement harmonieux d’une société civilisée (???), comme il serait également impossible de créer une société réellement démocratique, qui ne serait pas corrompue par son obédience au système néo-libéral. C’est oublier un peu vite que des tentatives sont déjà en cours comme en Bolivie, au Venezuela, au Népal ou à Cuba.

A nous de prendre la liberté qui est naturellement nôtre et d’agir enfin, même si nous ne sommes pas tout à fait certains de ce qu’il faut faire, il nous faut le faire, car notre principale ennemie, c’est l’inertie.
Notre inaction pourrait avoir des conséquences désastreuses pour toutes les populations européennes au vu de ce que nous préparent ouvertement nos dirigeants.

Alors, agissons, simplement comme si nous étions libres…

Luc Torreele

MediaBeNews

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Résistant en Palestine - Une histoire vraie de Gaza.
Ramzy BAROUD
Comprenez, de l’intérieur de Gaza, comment le peuple palestinien a vécu la signature des Accords d’Oslo : les espoirs suscités et immédiatement déçus, la désillusion et la colère suscitée par l’occupation et la colonisation israéliennes qui continuent... La seconde Intifada, et la montée politique du Hamas... Né à Gaza en 1972, Ramzy BAROUD est un journaliste et écrivain américano-palestinien de renommée internationale. Rédacteur en chef de The Brunei Times (version papier et en ligne) et (…)
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Cette démocratie si parfaite fabrique elle-même son inconcevable ennemi, le terrorisme. Elle veut, en effet, être jugée sur ses ennemis plutôt que sur ses résultats. L’histoire du terrorisme est écrite par l’État ; elle est donc éducative. Les populations spectatrices ne peuvent certes pas tout savoir du terrorisme, mais elles peuvent toujours en savoir assez pour être persuadées que, par rapport à ce terrorisme, tout le reste devra leur sembler plutôt acceptable, en tout cas plus rationnel et plus démocratique.

Guy DEBORD

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