Sous la férule de l’Union européenne, le libéralisme tente de grignoter bout par bout les derniers espaces "protégés" de notre économie. La loi NOME, de libéralisation de l’électricité, en est le dernier exemple.
L’Europe et les financiers n’aiment pas savoir qu’en France, une entreprise publique (EDF) a le monopole de la distribution de l’électricité.
Du coup, on nous ressort le sempiternel argument de la baisse des prix... Sauf qu’EDF propose depuis 40 ans de l’électricité 30% moins chers que dans les autres pays et que l’arrivée de la concurrence n’a eu pour tout effet que de faire augmenter les prix...
EDF, à l’image de son président Henri Proglio, a tenté mordicus de préserver un service public de l’énergie... Et de faire comprendre que l’électricité a des spécificités qui ne la qualifient pas pour l’économie de marché.
Coût des infrastructures et de leur maintenance, accès aux zones reculées ou difficiles d’accès. Quel entrepreneur, obsédé par nature par les profits sur le court terme, va accepter de telles charges ?
En ces jours de grand froid, pourrait-on imaginer des sociétés privées accorder des tarifs sociaux aux foyers en difficulté ?
EDF et l’exception française doivent être protégé face à la voracité des marchés au même titre que l’éducation, la poste et la police...