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Greenpeace mis sous ’saisie vente’ par COGEMA L’industrie nucléaire, plus totalitaire que jamais !

Communiqué de Greenpeace,
lundi 01 décembre 2003, Paris, FRANCE

Greenpeace dénonce l’opération de "saisie vente" engagée par Areva à travers sa filiale Cogema pour tenter de faire taire toute forme de contestation au nucléaire. Dès le 2 décembre, les huissiers de justice commandités par Cogema peuvent venir saisir l’ensemble des biens meubles corporels de Greenpeace France, jusqu’à hauteur de 100 000 euros, pour avoir "osé" dénoncer les transports de matières nucléaires à travers les océans.

Greenpeace demande à l’ensemble de ses sympathisants et à tous ceux pour qui la remise en cause actuelle de toutes les formes de protestation constitue un véritable déni de démocratie de participer au comité de soutien créé par l’association écologiste et de s’exprimer dès aujourd’hui en signant et en relayant la pétition lancée par l’association, pétition présente sur son site internet :
Signez et faites signez notre pétition / comité de soutien >>

L’industrie nucléaire n’a pas seulement un pouvoir financier illimité, capable de dépenser des milliards d’euros ici pour une nouvelle usine d’enrichissement d’uranium, là pour un nouveau réacteur EPR dont beaucoup s’accordent sur le dépassement technologique, l’irrationalité économique et l’aberration énergétique. L’industrie nucléaire c’est aussi un lobby capable de faire imposer par l’Etat le secret défense sur l’ensemble de ses activités et, aujourd’hui, de détourner la justice pour faire taire ses opposants. L’industrie nucléaire est décidément totalitaire.

"En dépit de ses budgets massifs dépensés en communication pour nous faire croire qu’elle est une industrie comme une autre, l’industrie du nucléaire, AREVA en tête, continue de recourir aux mêmes moyens totalitaires pour exercer ses activités : culture du "secret défense" et menace d’emprisonnement pour échapper à la transparence, étranglement financier pour faire taire toute contestation", déclare Michèle Rivasi, directrice générale de Greenpeace France.

Rappel des faits. En 2000 et 2001, Greenpeace entend dénoncer les transports de matières nucléaires par bateaux au port de Cherbourg. Avant même que ces transports aient lieu, l’association écologiste est traînée au tribunal dans le cadre de procédures en référé d’heure à heure. Ces procédures expéditives débouchent sur des injonctions interdisant toute forme de protestation, prévoyant par avance le montant des amendes - particulièrement dissuasives - qui seront dues si l’interdiction est transgressée. Dans le cas présent, il a été interdit à Greenpeace de s’approcher à moins de 100 mètres d’un convoi nucléaire sous peine d’une amende allant de 15.000 à 50.000 euros par infraction constatée. L’association écologiste décide pourtant de passer outre, car elle considère que les dangers inhérents à ces transports sont trop considérables pour rester inactifs, car elle refuse que la France devienne une poubelle nucléaire internationale, car enfin elle rejette l’instrumentalisation de la justice.

"L’utilisation de la procédure du référé par l’industrie nucléaire est totalement illégitime. La finalité première du référé est de contraindre quelqu’un à exécuter une obligation qui lui incombe par l’effet dissuasif d’une astreinte financière. Quelle obligation justifie ici de déroger à une liberté fondamentale de notre démocratie, celle de s’exprimer ?" poursuit Michèle Rivasi.

La réaction à la moindre interposition suit la même séquence : intervention des forces de l’ordre, arrestations, gardes à vue, intimidation, procès, condamnation à des peines d’amendes de plus en plus fortes et, dorénavant, le référé. C’est pourtant grâce à ces interpositions, toujours non violentes, qu’un peu de lumière a été mise sur les risques les plus préoccupants du nucléaire pour l’environnement, la santé et la paix.

Voir aussi :
- Communiqué du 29 août 2003 :
L’Etat instaure la censure de l’information pour protéger l’industrie du Plutonium

Visiter le site de Greenpeace France


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