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Costa Rica : le ton monte autour de la présidente

Le Parlement du Costa Rica a approuvé vendredi la proposition gouvernementale de permettre à 46 navires de guerre étasuniens de patrouiller dans les eaux territoriales costaricaines, sous couvert de guerre contre le nacrotrafic.

Dans le pays, que ce soit du côté de la société civile ou dans les partis d’opposition, personne ne croit à une réelle volonté de lutte contre le narcotraffic avec un tel déploiement de force. Tous optent plus pour un renforcement de la présence militaire US dans les Caraïbes et a une pression accrue mise sur les gouvernements de Cuba et du Venezuela, mais également sur tous les pays ayant intégré l’ALBA.

Les critiques redoublent contre la présence militaire américaine au Costa Rica
par Yeanny González Rocher

La présidente du Costa Rica, Laura Chinchilla, fait aujourd’hui face à de fortes critiques contre son gouvernement pour un accord permettant aux États-Unis de déployer 46 bâtiments de guerre sur les côtes costaricaines sous prétexte de lutte anti-narcos.

Face aux craintes et aux remises en question en provenance de divers secteurs sociaux, la présidente a affirmé sur sa page Facebook que l’administration actuelle ne cherche pas à militariser la lutte contre la drogue, mais qu’il s’agit d’une opération conjointe des services garde-côtiers des deux nations [1].

La semaine dernière l’Assemblée Parlementaire a approuvé par 31 voix contre 8 l’octroie à la Maison Blanche d’une autorisation d’entrée dans des eaux territoriales costaricaines pour 46 navires, 200 hélicoptères, 7000 hommes et 10 avions de combat Harriet, pour une période allant du 1 juillet au 31 décembre 2010 [2].

Mais la décision du Congrès a entraîné un rejet immédiat des secteurs sociaux et des partis d’opposition, qui ont qualifié cette autorisation d’illégale et de viol de la souveraineté costaricaine.

La présence jusqu’en décembre de cette flotte dans la zone économique des eaux costaricaines de l’Océan Pacifique et de la Mer des Caraïbes compromet sévèrement le pays, au moment où il adhère au programme de guerre de Washington et transforme le territoire en objectif militaire, a fait remarquer la Commission Nationale de Liaison (CNE), du Mouvement Populaire.

Dans des déclarations au quotidien Nation, la CNE a fait également remarquer qu’avec cette autorisation, le gouvernement de Laura Chinchilla adhère ouvertement au Plan Colombie et au programme d’agression et de guerre contre la République Bolivarienne du Venezuela et d’autres pays sud-américains ouvertement menacés par les États-Unis.

D’autres partis d’opposition comme l’Action Citoyenne, le Front Étendu et l’Unité Sociale Chrétienne, ont exprimé leur rejet de cette décision après avoir déclarés que la force destructive des bateaux, hélicoptères et des soldats d’infanterie navale est complètement disproportionnée pour affronter le fléau du trafic de drogues.

D’une manière égale, ils ont qualifié la mesure comme étant une occupation militaire dérivée des compromis passé dans le chapitre sécurité du Traité de libre commerce (TLC), signé par l’ex-président Oscar Arias (2006-2010), qui avait déjà transformé le Costa Rica en protectorat de la Maison Blanche.

Source : Prensa Latina "Arrecian crà­ticas a presencia militar estadounidense en Costa Rica"
Traduction : Primitivi

[1Ceci dit, faut-il vraiment 46 navires de guerre, 200 hélicoptères et 10 avions de combats pour faire la chasse aux vedettes (certes rapides) ou aux bateaux de pêche qui servent de transport à la cocaïne colombienne ? La plupart des acteurs du Costa Rica sont en tout cas convaincus du contraire. Cette justification paraît tout de même bien légère face à la lourdeure de l’armada US


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