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Indignation et convictions

INDIGNATION ET CONVICTIONS

J’ai envie de publier et de traduire mes émotions, de crier mon indignation et au-delà ma détermination et mes convictions pour un monde plus juste, plus simple et plus fraternel.

Exploité de tous pays

Je sais la souffrance que tu as de ne pas être auprès des tiens.
Je sais aussi pourquoi tu n’y es plus.
Je sais la douleur que tu ressens lorsque tu rentres de ta journée d’intérimaire ou de CDD à monter les tuiles à l’épaule, à construire les routes et les maisons, à ramasser les ordures, à passer la serpillière, à subir les cadences de l’usine ou du bureau, à éduquer des jeunes qui connaissent déjà la faim et la misère.

Je sais ce que sont ces longues files d’attentes du pôle emploi, de chercher de l’aide, de chercher à se nourrir ou nourrir et éduquer ses enfants, de chercher à se loger, à exister.

Je sais ce que c’est d’être sans emploi fixe ou sans travail, d’être « à charge » et ça n’arrive pas qu’aux autres.

Je sais ce que c’est que de compter et recompter toutes ses petites pièces de monnaie pour acheter son pain.
Je sais ce que c’est de compter tous les jours l’argent des riches, d’ajuster les comptes du capital, et de ne plus avoir un centime sur son compte le 15 ou le 20 du mois.

Je sais ce que c’est d’être convoqué régulièrement chez son banquier à qui l’on a plus rien à dire.
Je sais ce que c’est de ne recevoir comme courrier que des lettres de rappels, des lettres d’huissiers et de sursauter ou d’angoisser chaque fois que l’on frappe à ta porte.

Je sais ce que veulent dire au delà de la signification des mots : Crédit à la « consommation » , découvert et interdit bancaire.
Je sais ce que c’est de ne pas avoir d’eau, d’électricité, de chauffage.
Je sais ce que c’est que d’être licencié ou exproprié.

Je ne voudrais pas qu’existe ce que ressent ce vieil homme à la main tendu vers la faim, posé chaque jour devant la poste ou la banque et qui semble être plus vieux que le temps, tant la lassitude, la fatalité et un je ne sais quoi de vouloir en finir peuvent se lire dans l’expression de se yeux.
Je n’aurais jamais voulu savoir ce que ressent ce jeune au regard sombre, miné par le désespoir et à l’attitude farouche, qui pourrait être mon fils, ce jeune pourtant diplômé qui a envoyé des milliers de CV sans réponse.
Je ne voudrais pas connaître ce que traduit cette attitude agressive mais inquiète de celui que l’on contrôle plusieurs fois par jour dans les couloirs d’un métro qui transpire la peur, la lassitude et la fatigue de ceux qui l’empruntent, sans se poser d’autres questions que de savoir de quoi demain sera fait pour eux.

Je ne peux pas croire que cet humain aux ressources modestes va rester handicapé ou va nous quitter, parce que l’argent qui aurait du servir à la recherche est allé à la guerre et à la mort ou parce que le traitement qui existe est trop cher pour lui .

Je n’aurais jamais voulu subir après quarante ans d’exploitation et de luttes ce licenciement injustifié, et par la suite les refus de demandes d’emplois des patrons pour qui, à 57 ans j’étais trop vieux pour travailler, les non réponses à des CV qui se ressemblent tous.

Nous vivons, vous vivez ce cauchemar de la France profonde et nous ne rêvons parfois que d’une vie simple, d’une équité que l’on nous refuse pour cause de paradis fiscaux, de courses aux fortunes colossales, d’indécence à la morale.

Vous êtes, nous sommes ces abstentionnistes que l’on n’écoute plus, tant la lutte des places prend des dimensions d’absurde et d’individualisme cultivé, pour mieux régner.
Cette culture de la division partout et à tous les niveaux qui leur permet d’asseoir leur petite ou grande notoriété au détriment de NOS VIES.

Tu es ce travailleur aux objectifs sans limite, ce sans emploi, ce précaire. Celui à qui l’on a fait croire qu’en travaillant plus il vivrait « mieux ».

Celui à qui l’on va demander de travailler jusqu’à la mort pour que les bourgeois se reposent plus, pour que le capital continue de faire compter sa fortune par les autres, tant comme ses objectifs de puissance, elle n’a pas de limite.

Un jour ils t’enverront à la guerre pour conquérir de nouveaux vergers. Si tu t’en sors tu pourras les cultiver, en cueillir les fruits et les regarder manger.

C’est quoi moraliser le capital, c’est en cours ou c’est Betancourt, Sarko et leurs semblables ?

Je sais qu’isolé tu as peur de l’enfer, mais tu y es déjà et tu n’es pas tout seul, nous sommes des milliers, nous sommes des millions à vouloir en sortir.
Je suis ce convaincu qui vient te voir et te parler de choses qui te semblent inaccessibles.
Je suis ton ami, celui qui croit qu’ensemble on pourrait faire autrement.
Je suis celui qui pense que c’est unis , nombreux et déterminés que nous résisterons , que nous réussirons et que ce n’est que dans la division et l’individualisme que le cauchemar s’amplifiera.

De l’argent et des ressources, il y en plus qu’il n’en faut pour satisfaire tout le monde de choses simples, de la faim, de la soif, d’un toit, de culture, de la vie.

Chassons ce capital , « ses satellites » et ses valets qui nous veulent que mal et mort, partageons et protégeons les fruits de notre jardin : la terre, développons nos cultures, mettons nos connaissances en commun, utilisons notre force, nos savoirs , nos progrès collectifs pour améliorer notre ordinaire, pour fuir cette précarité …..Interdisons la misère, construisons, inventons , organisons notre vie et bannissons en les goinfres du pouvoir et de la finance !!!! Vivons

MCOCO Le Rebelle Médocain

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Thomas Friedman, « In Defense of ISIS », New York Times, 14 avril 2017.

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